« Seul l’acquittement aura un sens dans l’affaire Hassan Ruvakuki », a déclaré maître Onésime Kabayabaya dans une conférence de presse de ce 4 octobre.
<doc5434|left>L’avocat d’Hassan Ruvakuki veut que l’affaire soit instruite et jugée rapidement : « Nous voulons surtout que l’affaire soit jugée conformément à la loi. Il serait regrettable que la Cour d’Appel de Gitega se comporte comme le Tribunal de Grande Instance de Cankuzo. Les conditions étaient inacceptables dans un Etat qui se veut être de droit. » Il explique que les juges répondaient, pendant la séance à Cankuzo, à des appels téléphoniques et se moquaient des avocats.
Maître Onésime Kabayabaya invite les journalistes à se mobiliser pour défendre leurs droits professionnels. Pour lui, c’est une erreur de croire que l’affaire ne concerne qu’Hassan Ruvakuki. Il précise que le dossier oppose plutôt le ministère public et le journalisme et que les professionnels des médias ne doivent pas être indifférents. « Vous n’allez pas combattre pour vos droits étant tous en prison ! », s’exclame-t-il.
La société civile et l’opinion publique doivent réagir et ressentir cet emprisonnement, précise l’avocat d’Hassan Ruvakuki, comme une gifle portée aux droits fondamentaux des citoyens. Il veut que tous les défenseurs des droits de l’Homme et les représentants de la communauté internationale soient présents physiquement. Maître Kabayabaya pense que la coopération ne doit pas se limiter à l’argent puisqu’un vrai ami est celui qui te dit la vérité : « Ils seront les témoins directs de son sort et de celui du journalisme au Burundi. »
Il indique que les juges doivent savoir qu’ils sont observés. « Il faut qu’ils aient la loi pour unique guide. C’est un combat de longue haleine, un combat dont la légitimité est reconnue par la Constitution de la République du Burundi », conclut maître Onésime Kabayabaya.
Cette semaine, Hassan Ruvakuki a sortie une note dans laquelle il donne, avec des détails, sa version des faits et clame fort son innocence. « J’ai confiance en notre justice », ajoute-t-il dans la même correspondance.