Sur son compte Twitter, la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH) a écrit ce mercredi : « La @CNIDH_Bdi se réjouit de l’arrêt rendu par la #Cour d’Appel #Ntahangwa dans l’affaire #Rukuki Germain. La #CNIDH demande au Ministère Public l’exécution immédiate de cette décision judiciaire».
Et Claude Bochu, Ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, de se poser une question : « Le jugement de la Cour d’Appel de Ntahangwa rendu dans l’affaire de #rukuki il y a une semaine n’est-il pas exécutoire dans l’immédiat ? @cnidh_bdi ».
Vendredi dernier, la Cour d’Appel de Ntahangwa a envoyé un huissier à la prison de Ngozi pour signifier à l’activiste des droits humais le jugement rendu. « Comme la peine a été ramenée à une année de prison et qu’il est en prison depuis 4 ans, il devait sortir ce jour-là », indique un de ses avocats. Germain Rukuki est toujours en prison.
Les avocats et la famille s’étaient rendus à Ngozi, ce vendredi dernier, pour l’accueillir après sa libération. Leur enthousiasme a été vite douché par la décision du directeur de la prison. « Il devait signer un billet d’élargissement mais il a reçu des injonctions de la part de la direction générale des affaires pénitentiaires », confie une source.
« Nous sommes rentrés attristés, abattus. On ne comprenait pas. De plus, on ne nous a pas permis à le voir. Germain Rukuki est incarcéré arbitrairement. C’est un abus de pouvoir caractérisé. C’est un scandale », déplore un proche.
Plusieurs organisations nationales et internationales déplorent ce maintien en détention. Ce lundi 21 juin 2021, la Cour d’Appel de Ntahangwa en Mairie de Bujumbura a rendu son jugement dans l’affaire Germain Rukuki. La peine d’emprisonnement de l’activiste des droits humains, au départ condamné à 32 ans de réclusion, a été ramenée à une année de prison avec une amende de 50 mille BIF.
Cet ancien employé de l’Acat-Burundi (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) et président de l’Association Njabutsa Tujane avait été arrêté le 13 juillet 2017.