C’est une triste nouvelle pour la famille et les avocats de la journaliste Floriane Irangabiye en même temps défenseuse des droits de l’Homme, accusée « d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat » et condamnée en première instance à dix ans de prison ferme avec une amende de 1.000.000 de francs burundais, le 3 janvier par le Tribunal de Grande Instance de Mukaza.
La Cour d’Appel de Mukaza confirme ce jugement rendu. Selon la défense de cette journaliste de la radio en ligne ’’Igicaniro’’ initiée par l’association ’’Fraternité’’ regroupant des Burundais en exil au Rwanda, le juge d’appel a maintenu la même peine contre Floriane. « Mais nous allons interjeter appel », lance Me Eric Ntibandetse.
Après sa condamnation par Tribunal de Grande Instance de Mukaza, Floriane Irangabiye avait interjeté appel et le 30 mars dernier, cette journaliste et défenseuse des droits de l’Homme a comparu devant la Cour d’appel de Mukaza en itinérance dans la prison de Muyinga dans un procès en appel. Après l’audience, sa famille et ses avocats étaient optimistes quant à l’issue du procès.
Le procès a été mis en déliberé pour une période de 30 jours. Ce délai a expiré ce mardi 2 mai et le verdict est tombé comme un couperet annihilant les espoirs de la famille, des proches, des organisations de défense des droits de l’Homme et de la défense de la journaliste Floriane Irangabiye, arrêtée le 30 août 2022 par des agents du SNR, le Service national de renseignements.
Après quelques jours dans les cachots du SNR, elle a été amenée à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura avant d’être transférée, dans la nuit du 3 octobre 2022, à la prison de Muyinga au nord-est du Burundi.