Condamné au mois de juin 2024 pour lésions corporelles ayant entrainé la mort de son élève Kévin Iranzi, l’enseignant Fidèle Niyukuri est libre depuis le 14 décembre 2024 grâce à une décision présidentielle. Une libération inattendue et qui a suscité de vives indignations dans la famille de la victime.
Feu Kévin Iranzi a perdu la vie en novembre 2023 après avoir été battu à mort. Il était élève en 7ᵉannée à l’école fondamentale de Kajondi, province de Bururi. Il a reçu des coups administrés par Fidèle Niyukuri, son enseignant de mathématique. Il a été puni à cause du manque d’un manuel scolaire, à savoir la boîte de mathématique.
L’enseignant a écopé d’une servitude pénale de 5 ans avec une amende de cent mille francs burundais. En plus le tribunal a ordonné à Fidèle Niyukuri de payer à Nshimirimana Fidèle dix millions de francs burundais de dédommagement, au risque d’être emprisonné pendant 600 mois et toujours payer les frais.
M. Niyukuri devait aussi payer 4 % des dix millions, c’est-à-dire quatre cent mille, au trésor public, conformément à l’acte de signification du jugement du tribunal de grande instance de Bururi.
Vendredi 13 décembre, la famille de feu Kévin Iranzi et le condamné Fidèle Niyukuri s’étaient rencontrés au tribunal de grande instance de Bururi. Mais le procès a été reporté au 10 janvier 2025.
Coup de poignard
Le lendemain, c’est-à-dire samedi le 14 décembre, la famille de feu Kévin Iranzi s’est étonnée de voir le bourreau libre. « La famille a été surprise de voir le condamné libre, alors que le dossier est encore pendant au tribunal. Nous sommes passés au tribunal pour demander pourquoi il a été libéré mais le procureur de la République s’en est lavé les mains. Il nous a envoyés au directeur de la prison de Bururi. Celui-ci nous a donné un papier affirmant que Fidèle a reçu la grâce présidentielle et qu’il accepte de payer toute amende », raconte un frère de Kévin.
La famille soupçonne qu’il y aurait eu des magouilles dans la libération de l’enseignant. Entretemps, la famille de l’enseignant jubile au moment où celle de la victime se dit être en danger. La famille de feu Kévin Iranzi demande que l’accusé ré-arrêté pour que justice soit faite.
Iwacu a essayé de joindre le président de la Commission chargée de mettre en œuvre la grâce présidentielle, mais son téléphone était est resté éteint.
Pour rappel, le président de la République a déclaré, le 14 novembre 2024, à la prison de Muramvya, la libération de 5442 prisonniers. Une grâce présidentielle qui concerne ceux qui ont commis des délits mineurs, qui ont purgé ¼ de la peine et qui ceux qui se sont bien comportés.
Cependant, le chef de l’Etat a précisé que ceux qui ont commis des crimes de sang, ou qui sont accusés d’atteinte à la sécurité nationale, de crimes de génocide et de viol ne sont pas éligibles à la grâce présidentielle.
Je trouve que les médias sont un peu injuste avec cet enseignant.
il a déjà souffert comme ça. Il a été accusé d’avoir infligé des coups et blessures ayant entrâiné la mort sans l’intention de la donner. il s’est engagé à payer les 10 millions.
Mais les médias sont bouche bés pour le Bourreau Gérard NDAYISENGA qui a tué Matata et qui n’a jamais été jugé et qui est sorti libre de prison.