Les anciens travailleurs du Binub réclament toujours des indemnités pour des renvois jugés abusifs. Mais toujours sans réponse du côté du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au développement.
Un litige qui remonte à presque 14 ans. Mais les anciens employés du Bureau intégré des Nations unies continuent de demander leurs indemnités. « Les agents des Nations unies nous ont proposé de retirer cette affaires au niveau du tribunal du travail pour la régler à l’amiable. Chose que nous avons faite. Et le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au développement a pris en main cette affaire. Mais jusqu’aujourd’hui, on ne sait pas où en est le dossier », explique un membre du comité représentant les ex-employés du Binub.
Depuis 2019, le ministère a envoyé des lettres aux agents des Nations unies pour demander le dénouement de cette affaire. Le 2 septembre 2020, une réunion s’est tenue entre le chef du personnel du Binub, l’envoyé spécial des Nations unies et les ex-employés pour leur livrer un message. Selon ces derniers, ils leur ont promis une réponse positive. « Jusqu’aujourd’hui, nous attendons cette réponse », fait savoir un ex-employé du Binub.
Des contradictions
Emile Butoyi, directeur général du protocole audit ministère, est chargé de suivre le dossier. Un mois après la réunion du 2 septembre, les plaignants ont demandé à M.Butoyi où en était la réponse positive promise par l’envoyé spécial des Nations unies. « Il nous a lu un texte supposé venir des Nations unies nous disant qu’elles ont clôturé ce dossier en 2010. Comment est-ce que madame Bintou Keita a pu intervenir en 2019 sur un dossier qui a été clôturé en 2010? N’est-elle pas au courant de ce qui se passe aux Nations unies », s’interroge ce comité.
Emile Butoyi soutient que cette affaire n’est plus entre ses mains : « Tout dossier litigieux a été envoyé à la direction des Affaires juridiques depuis avril de l’an dernier. Celui des ex-employés du Binub en fait partie, demandez à cette direction qui s’en charge.»
Mais la direction des Affaires juridiques affirme avoir reçu ce dossier en 2021. Cette dernière fait savoir qu’elle s’est entretenue avec ledit comité. Et d’annoncer une réponse d’ici deux semaines.