La Commission nationale indépendante des droits de l’Homme a réuni, ce mardi 14 janvier, la Cossesona et les syndicats Sepeduc et Sygepebu. Objectif : trouver une solution au conflit qui oppose les deux parties.
«Les enseignants qui sont dans les syndicats Sepeduc et Sygepebu saluent l’initiative de la CNIDH d’avoir organisé une rencontre avec la Cossesona», se réjouit Egide Nkenshimana, vice-président du Syndicat des enseignants professionnels de l’éducation (Sepeduc).
C’est la première fois que la Cossesona et les deux syndicats se rencontrent après que ces derniers ont commencé à s’opposer aux retenues de 500 BIF opérées par la Cossesona sur les comptes des enseignants sans leur consentement.
En effet, fait savoir M. Nkenshimana, la CNIDH a constaté qu’il y avait des zones d’ombre dans cette affaire. Les syndicats attendent le rapport de la commission mandatée par la CNIDH pour enquêter sur cette affaire.
Le vice-président du Sepeduc précise, en outre, que les syndicats ont plaidé auprès de la CNIDH pour la libération de leurs responsables syndicaux dont Antoine Manuma, président du Sygepebu, et Gérard Niyongabo, président du Sepeduc.
Egide Nkenshimana demande aussi que la signature de la pétition des enseignants non favorables à la retenue de 500 BIF soit faite en toute sécurité. «Nous demandons qu’aucun enseignant ne soit plus arrêté pour avoir signé la pétition».
D’après M. Nkenshimana, les enseignants travaillent dans la crainte d’être emprisonnés. Il en a profité pour les tranquilliser à propos de ces retenues. Et de préciser qu’il y a une manière connue pour procéder. «C’est au chef de l’Etat de décréter une urgence sociale pour que l’on puisse contribuer », tout en s’interrogeant : « L’on ne sait pas si la Cossesona a remplacé le gouvernement».
Signalons qu’en plus des deux responsables du Sepeduc et Sygepebu qui sont emprisonnés depuis le 9 janvier, Cyriaque Manirakiza, le représentant du Sepeduc dans la province Muramvya, a aussi a été arrêté, lundi 13 janvier.