Jeudi 21 novembre 2024

Politique

Affaire Bunyoni : Perpétuité requise pour l’ancien Premier ministre et saisie de ses biens

Affaire Bunyoni : Perpétuité requise pour l’ancien Premier ministre et saisie de ses biens
Perpétuité pour Alain-Guillaume Bunyoni

Le réquisitoire prononcé par le ministère public est tombé. Un vrai couperet. Il n’a pas ménagé l’ancien Premier ministre. La prison à vie ainsi que la saisie et vente de ses « 153 villas et 55 véhicules. » Les autres coaccusés, dont Désiré Uwamahoro s’en sortent avec une peine de 30 ans. Les accusés réclament un acquittement sans condition.

La peine de perpétuité réclamée par le parquet ce jeudi était déjà pressentie par plusieurs observateurs depuis le début de ce procès marathon, au vu des chefs d’accusation pesant sur le Général de Police Alain-Guillaume Bunyoni.

Être accusé d’atteinte « à la sécurité intérieure de l’Etat », de complot en vue de « changer l’ordre constitutionnel, d’outrage au chef de l’Etat et les institutions, d’atteinte à l’économie nationale, etc. », la condamnation ne pouvait être loin d’une servitude pénale à perpétuité pour celui qui se faisait appeler « Mutama II ». Le deuxième homme fort du pays, du temps de feu président Pierre Nkurunziza, le « Mutama I ».

Visiblement, l’accusé n’a pas été surpris par ce réquisitoire. Seulement, il a appelé la Cour à ne pas tenir en compte les demandes du parquet. D’après lui, « le ministère public n’a aucune preuve tangible, sauf qu’il n’a fait que rassembler des informations mensongères» afin de ternir son image et ainsi le condamner.

« Jusqu’à présent, il fait la sourde oreille et continue d’avancer qu’il a un dossier long comme le bras. Mais apparemment, ce dossier est vide. Je crois que la Cour a constaté qu’il se contredit dans ses accusations. Avoir de l’argent chez soi, acheter une parcelle ou une voiture ou parler avec quelqu’un ne constitue en aucun cas un délit», avance Alain Guillaume Bunyoni.

Pour Désiré Uwamahoro et Samuel Destin Mfumukeko, accusés de complot et de divulgation du secret professionnel, ils affirment être surpris, car ’’dans tous les PV et procès, ils n’ont jamais été interrogés sur ce soi-disant complot en vue de changer l’ordre constitutionnel’’.

« Hier, c’était l’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, mais voilà le ministère public réclame une peine sur un délit qui n’a jamais été porté à notre connaissance. Tout cela montre qu’il essaie de noyer le poisson en cherchant toujours des faits alors qu’il n’a pas d’éléments matériels», indiquent-ils.

Concernant les quatre autres coaccusés, deux policiers, un ingénieur en construction et le chef de colline Mubone, la peine réclamée a été de 30 ans d’emprisonnement ferme. Là aussi, ces coaccusés demandent qu’ils soient ’’blanchis et libéré’’.

Après le réquisitoire, la Cour a mis le dossier Bunyoni et ses coaccusés en délibéré. La sentence sera prononcée dans un délai ne dépassant pas 30 jours.


Retour sur un procès marathon

La semaine du 6 novembre aura été marquée par le dossier impliquant l’ancien Premier ministre et ses 6 coaccusés. C’est lundi, sous haute sécurité, que cette affaire de l’année, un procès au fond, s’ouvre dans les enceintes de la prison de Gitega devant la Cour suprême en itinérance. Le Général de Police Alain-Guillaume Bunyoni et ses compagnons font face aux charges du ministère public. Parmi les accusations, « la tentative d’assassinat du chef de l’Etat. » Les accusés nient tout en bloc.
Alain Guillaume Bunyoni : « Avec une vingtaine d’années dans les hautes sphères de l’Etat, impossible d’être pauvre »

Vêtu de l’uniforme verte de prisonniers burundais, l’ancien Premier ministre ne semble pas fébrile. Au contraire. Il est visiblement bien portant et le fait savoir.

Ce n’est pas l’homme alléguant, il y a quelques semaines, souffrir « d’un diabète avancé de type 2 », se plaignant des « conditions carcérales intenables » et réclamant une liberté provisoire, moyennant une caution bien substantielle, qui fait face à la Cour.

Le Général de Police Alain-Guillaume Bunyoni et le colonel de Police, Désiré Uwamahoro, ainsi que les 5 autres coaccusés, dont le chef de colline Mubone, apparaissent décontractés.

A l’audience, c’est « AGB » qui entre dans la salle des audiences en dernier. « AGB » est escorté par des policiers et des agents du SNR, le Service national des renseignements. Ces derniers s’arrangent pour le placer loin du colonel de Police Désiré Uwamahoro, présenté par la cour comme son homme de main. Impossible pour les deux accusés d’échanger même un regard. Les agents scrutent le moindre mouvement de ces anciens » hommes forts » du régime, naguère redoutés.

La prison de Gitega a été transformée en une vraie forteresse. A l’intérieur, et même à l’extérieur de cet établissement pénitentiaire, la sécurité est renforcée. Des policiers et des agents du SNR sont partout aux aguets.

Pour avoir accès au petit espace devant servir de salle d’audience, des agents sont postés à l’entrée pour une fouille corporelle minutieuse. Ils passent de longues minutes à palper tous ceux qui veulent suivre le procès.

Les fouilles et palpations ne suffisent pas. Il faut passer sous le détecteur des métaux. Les agents passent l’appareil de l’aisselle aux chevilles.

La joute

Désiré Uwamahoro : « Je n’ai jamais trahi mon pays »

Lors de ce procès au fond, l’ancien Premier ministre se bat bec et ongles. Il se défend avec entrain sur différentes accusations portées contre lui et ses coaccusés, notamment son homme de confiance : le colonel de police, Désiré Uwamahoro, détenu à Ngozi, histoire d’empêcher toute communication entre les deux. Les autres coaccusés sont placés dans différentes prisons, comme Muramvya.

Depuis l’ouverture de ce procès marathon, lundi 6 novembre, les accusés sont accompagnés par leurs avocats. Les accusations et contre-accusations durent des heures, jusque tard dans la soirée.

Et malgré la volonté et la détermination du ministère public qui cherche à convaincre le siège de la détention des éléments à charge qui accablent les accusés, les concernés restent impassibles. Ils contre-attaquent. Ils avancent « la falsification des preuves et parlent d’enquêtes biaisées faites par le parquet en vue de tromper la Cour et ainsi obtenir de lourdes condamnations ».

Dès le début de ce procès, le ministère public ouvre le bal en égrenant un chapelet de graves accusations : neuf au total à l’encontre de sieur Alain-Guillaume Bunyoni.

D’après lui, ce Général de Police a «utilisé tous ces pouvoirs et ses relations dans tous les secteurs publics et privés pour s’enrichir illicitement en argent et dans l’immobilier».

L’accusé s’explique. Des explications que certains observateurs ont estimé maladroites. En effet, « AGB », fait savoir qu’avec une vingtaine d’années de service dans les hautes sphères de l’Etat, il est impossible d’être pauvre. D’après lui, il est même prêt à le démontrer. «Si on ne m’avait pas confisqué tous mes documents, attestant un par un toutes mes sources de revenus, j’aurais pu donner des explications».

Pas de preuves explicites ?

Pour la détention illégale d’armes de guerre et de munitions, AGB botte en touche et rejette tous ces allégations en faisant appel à la barre ses anciens chefs de sécurité pour s’expliquer sur ces armes prétendument trouvées à son domicile.

« En tant que ministre et ensuite Premier ministre, je ne m’occupais pas des armes pour ma sécurité. C’est hiérarchique, chacun a sa tâche, ce n’est pas Alain-Guillaume Bunyoni qui devait assurer sa sécurité. Si vous persistez à dire que j’ai accepté et signé le PV, tout dépendait des conditions dans lesquelles j’étais au Service national des renseignements. Celui qui est menacé de mort signe les yeux fermés tout ce qui lui est présenté », plaidera-t-il.

Passant d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat jusqu’à l’atteinte à l’économie nationale, il expliquera que toutes ces accusations sont sans fondement légal et sans preuves explicites.

Usant de ses connaissances en droit pénal et civil, il énumérera les articles dont la Cour doit s’inspirer pour le disculper. Selon lui, il est là à cause de l’acharnement du « Parquet qui cherche à expliquer l’inexplicable ».

« J’ai toujours sollicité qu’on me présente des témoins que le ministère public affirme avoir à sa disposition, mais c’est toujours la même chanson :’’’Vous l’avez reconnu et signé devant l’OPJ’’. Mais j’ai décrit la manière et comment ces interrogatoires se sont déroulés», déplore-t-il.

Que de montages ?

Du colonel de Police Désiré Uwamahoro, jusqu’ au chef de colline de Mubone où Alain Guillaume Bunyoni trouvera momentanément refuge dans la nuit du 16 avril 2023, des prétendus appels téléphoniques jusqu’aux messages envoyés et reçus, il estime que tous ces éléments ont été sortis de leurs contextes. Voire, fabriqués par les services de renseignement, expliquent les accusés.

« Les services de la cybercriminalité sont capables de tout. Si vous ne voulez pas nous forcer de révéler les secrets professionnels ici, il faut arrêter de penser que toutes ces preuves exhibées sont irréfutables», clame Samuel Destin Mfumukeko, ancien agent et officier du SNR.

Bible à la main, comme un vrai ’’born again’’, le colonel de police Désire Uwamahoro va jurer, la main levée, qu’il ne peut et ne pourra jamais trahir son pays ni les institutions de l’Etat qu’il continuera à servir s’il vient un jour à recouvrer sa liberté.

« Je suis chrétien et pratiquant. Tout le monde sait que je ne mens pas et je que suis intègre. Que le Dieu que je sers me châtie hic et nunc si je dis des mensonges et qu’il punisse ceux qui me cherchent du mal. Sauf que je considère mon Général comme parent, je n’ai jamais comploté contre ma patrie ni contre ses institutions. Ceux qui le disent, au fond, ne me connaissent pas. Je suis allé au maquis étant jeune en 1993», plaidera-t-il.

Cherchant à démentir l’accusation de divulgation des secrets d’Etat, ce qui nuira à la fouille perquisition et conduira Allain Guillaume Bunyoni à prendre le large d’une manière précipitée, Désiré Uwamahoro reconnaîtra avoir seulement communiqué une prophétie révélée par deux vieilles dames de Bubanza, très chrétiennes. Désire Uwamahoro aurait partagé des « visions ».

Ces dames, d’après lui, ont eu des visions dans leurs prières. Elles ont présagé des malheurs qui s’abattront sur la personne de Bunyoni et Désire Uwamahoro, s’ils ne prenaient pas garde.

« Je voulais confier cela à l’épouse de l’homme d’affaires Ndekatubane avec qui nous partageons la même Eglise afin qu’elle prie plus pour nous. Malheureusement, le ministère public m’accuse d’avoir divulgué les secrets professionnels. Je ne travaille pas dans les renseignements ni au ministère de la Justice, quel secret alors ai-je transgressé ? Qu’on me montre alors où et quand j’ai communiqué avec Bunyoni sur ces mandats d’arrêt », se défendra-t-il.

Des révélations troublantes

Le ministère public évoquera au cours de ce procès au fond des messages téléphoniques avec le journaliste en exil Bob Rugurika, directeur de la radio en ligne Humura/RPA : un plan pour convaincre le CCM, le parti tanzanien au pouvoir à « adhérer à l’idée d’un renversement du pouvoir au Burundi ».

Au cours de sa plaidoirie, AGB fera alors des révélations troublantes, à propos d’un versement d’argent fait à ce journaliste. Sans nier ses relations avec le journaliste, il va s’expliquer. «Ce n’était pas pour comploter contre le chef de l’Etat, mais c’était pour avoir la liste des personnalités burundaises recherchées par la CPI afin de protéger le pays et ses institutions».

Pour toute réponse aux propos de Bunyoni, le journaliste Bob Rugurika s’en prendra au journal « SOS Média Burundi », le qualifiant d’être au « service du régime ». Or, SOS Média, n’avait fait qu’un compte rendu des propos de l’ancien Premier ministre au tribunal.

L’ancien Premier ministre ira plus loin : pour lui, général qu’il était, il n’avait besoin d’un simple journaliste « pour planifier un renversement des institutions ».

Il confiera aussi à la barre que c’est ce journaliste qui qualifie le président de la République de « Vuvuzela », à répondre. (NDLR. Ce sobriquet dénigrant est généralement donné à quelqu’un qui hausse le ton et profère des ultimatums, mais dont les menaces restent nulles et de nul effet.)

Le ministère public fera une autre révélation contenue dans les échanges WhatsApp entre Alain-Guillaume Bunyoni et son épouse au cours de ce procès.

L’actuel Premier ministre est qualifié de « Impene ». Une chèvre. AGB se défendra, sans convaincre, qu’il s’agit d’un sobriquet « sympa », affublé à Gervais Ndirakobuca du temps du maquis, parce qu’il leur apportait de la viande de chèvre.

Mais selon les connaisseurs, à l’époque de la lutte armée, le sobriquet de l’actuel Premier ministre à cette époque, n’est pas « Chèvre ».  C’est un autre surnom, moins sympathique et éloigné de ce ruminant….

Pour les accusations de versement de l’argent, dont des devises au Colonel de Police Désiré Uwamahoro, portées contre l’ancien premier ministre, ce dernier avoue lui avoir donné une somme de 16 mille dollars pour couvrir les frais scolaires de son enfant envoyé à l’étranger.

Il y a également une autre somme de 3500 dollars : «C’est comme un montant donné à un ami et aucune loi n’interdit d’avoir des devises à la maison et de telles sommes ne peuvent en rien entraver la bonne marche de l’économie nationale», conclura Alain Guillaume Bunyoni dans son argumentaire.

 

 

 

 

Forum des lecteurs d'Iwacu

9 réactions
  1. Jean Pierre Hakizimana

    e savais que la situation était grave mais je l’imaginiez pas a ce point. Comment peut on accumuler un tel inventaire de biens physiques sans la participation de toute la machine politico-économique ?

    Comment est ce que le CND-FDD peut survivre cet affaire? Ne me dites pas que tous gros poissons de CND-FDD ne sont pas aussi coupable que Mr Bunyoni. Mr Bunyoni c’est le CND-FDD et vise versa.

    Même pas 30 ans au pouvoir, ils sont arrivé à battre tous les record de l’Uprona qui a été au pouvoir depuis l’indépendance.

    Est ce que compter sur CNDD-FDD de rectifier les choses n’est pas l’équivalent de demander à dealer de produits narcotiques tel que la cocaine, etc.. de mettre sur place et s’occuper de la gestion d’un centre de désintoxication?

    Parce que, ne vous imaginez pas pour une seconde que d’un jour au lendemain, Le grand s’est réveillé et du coup il est devenu ce que l’on appelle « a changed man ». Remerciez, chers mr & Mme les institution du Bretton Wood (FMI & World Bank) qui ont pointé les doits sur bien bcp de gens jusqu’à la premiere famille.

    N’est ce pas vrais que l’épouse du président Ndayishimiye est dans le commerce des carburants, des engrais et de l’exportation des minerais?

    Quant aux journalistes, surtout ceux qui vivent a l’extérieure du Burundi, le pays a besoin de vous. Il faut vous lancer dans le journalistes d’investigations et monter de quelque étagés votre qualiter d’informer et éduquer ceux qui sont au Burundi car, admettons que les idées/opinions de gens comme Mr Rufyikira et autres (Olucome etc….)aussi longtemps que nous apprécions leur travail, ne suffisent plus.

  2. Hihi

    Monsieur le Procureur Général….deux éléments manquent a votre réquisitoire
    vous avez saisis des biens (maisons, voiture, ….) au Burundi
    Pourquoi aucun réquisitoire concernant les autres biens, à l étranger. Combien de millions de $ ont disparus ou plutôt que vous ne chercher pas M. le Procureur
    Il faut pas trop investiguer, d autres pontes pourraient être chatouillés.

    Ensuite, pas un mot sur la recherche de coupables des milliers de meurtres de jeunes tutsis tués de mai 2015. Lui et les 50 autres qui un jours se retrouveront, un jour ou l autre, devant la CPI a La Haie

  3. Bugesera Jacques

    Si on avait réellement fait un procès juste et profond.
    On se serait attaqué à la cause.
    Qui a crée et érigé le Petit Bunyoni en Mutama II?
    Réponse évidentw: Mutama I.
    Ou était Mutama I lorsque le Petit Homme pillait le pays et amassait une richesse pharaonique au dos du pays le plus pauvre et le plus corrompu au monde?

  4. BAKAME

    A Monsieur Je rêve,
    Il n’y a personne au Burundi qui ne savait pas que Bunyoni (En Kirundi ça signifie aussi Busuma. Umunyoni ou umusuma) était riche comme Crésus.
    Tout le monde ou presque savait d’où est venue cette richesse nauséabonde au pays le plus pauvre et le plus corrompu au Monde.
    Qui l’a fait Murama II?
    Et bien, c’est Mutama I.
    Cessons d’être hypocrite.😇😅🤯
    Dans sa plaidoirie, Busuma l’a dit entre les lignes.
    Il entre au Burundi comme numéro 2 de la Police.
    Bizarrement, on change les attributions et l’approvisionnement est aux mains du Chef de la Police Adjoint.
    12 mois plus tard, il est promu Directeur Général de la Police. Les attributions changent: L’approvisionnement dépend du Directeur Général.
    Deux ans plus tard, il est bombardé ministre de l’intérieur.
    Comme par magie, l’approvisionnement est transferé au Cabinet du Ministre.
    Avez vous compris?

  5. Jereve

    Ce qui m’étonne, c’est qu’il a fallu attendre que Bunyoni soit arrêté, détenu et jugé pour découvrir qu’il a des centaines de villas, de voitures, de grosses réserves de billets de banque, de devises… Si on était sérieux on aurait découvert tout cela avec la déclaration des biens que Bunyoni était requis de faire conformément à notre Constitution.
    Il y a quelque part de l’hypocrisie à vouloir accabler cet homme dont on savait pertinemment depuis longtemps qu’il n’était pas clean. Il n’est pas le seul. Mais que voulez-vous, notre adage le résume bien : igisuma ni igifashwe (le voleur, c’est celui qui se fait attraper).

  6. Gentil

    Qui vivra verra. Les ennemis de l’Afrique sont les Africains eux-mêmes. Au lieu de servir le peuple meurtri par la pauvreté, certains dirigeants se contentent de s’enrichir seuls. Et cet enrichissement souvent « illicite » créent en eux un esprit d’arrogance. C’est cet esprit qui les pousse à faire tout ce qu’ils veulent sans tenir compte des intérêts de la population. Ils sont les donneurs de vie et de mort.

  7. Gacece

    J’ai mentionné récemment qu’Alain Guillaume Bunyoni avait une mainmise sans précédent sur l’économie burundaise.

    On ne construit pas, on n’acquiert pas 153 villas et 55 véhicules avec la complicité d’une poignée de quelques personnes seulement. Il devait/doit être à la tête d’une organisation mafieuse, une machine bien huilée qu’il faut démanteler des racines au sommet.

    Suivez l’argent!

    L’achat des parcelles, l’importation des véhicules et la construction de ces villas ont été pris en charges par des individus réels. Ces derniers ont servi de courroies de transmission dans la circulation de l’argent des transactions. Et une transaction peut en cacher une ou plusieurs autres. C’est le principe même du leurre.

    Du petit douanier qui a paraphé le document de décharge, au directeur de banque qui a autorisé le retrait des devises… On doit sévir. De gré ou de force!

    Bunyoni serait-il lui-même le maître d’oeuvre du système des intermédiaires?… Surprise! En creusant plus profond, tout-à-coup une « mine d’or » est apparue!

    CHICHE!

    P.-S. Une milliardaire mondialement connue s’est pointée, plein d’optimisme et d’enthousiasme, au pays pour investir dans une « filière » bien connue… Bunyoni l’aurait bloquée! C’était aux tous débuts de ses « carrières » de riche!

    • Anonyme

      En creusant plus profond, on trouverait d’autres Bunyoni ou plus proches de lui. On sait qu’ils sont nombreux dans une sorte de compétition d’enrichissement illicite. Le système est pourri. La grande partie de ceux qui prennent des postes, la course et compétition à l’acquisition illégale des terres, des maisons, des voitures, etc., c’est la chose principale qu’ils font. Et jusque-là, aucun changement. Même ceux qui ont l’ont arrêté ne peuvent pas justifier leurs richesses, ce n’est que le remplacement des voleurs, attendons seulement.

    • Gacece

      @Anonyme
      Allez chercher cet or!

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