La Cour suprême a condamné dans laprès-midi de ce vendredi 8 décembre lex Premier ministre à la prison à vie, ses biens non déclarés ont été confisqués. 15 ans pour son homme de main, Désiré Uwamahoro, pareil pour son architecte, Côme Niyonsaba, de même que Destin Mfumukeko. 3 ans pour le chef de colline Mubone, idem pour l’agent de transmission d’Alain Guillaume Bunyoni. Les condamnés affirment quils vont interjeter lappel.
Ce que la plupart des habitants de la capitale politique, Gitega prenaient pour une rumeur depuis la matinée de ce vendredi s’est finalement confirmé dans l’après-midi. Comme à chaque début de la comparution en audience publique de lex Premier Ministre et ses 6 co-accusés, la garde policière était déjà renforcée depuis 8 heures du matin autour de la prison centrale de Gitega.
Il était aux environs de 15 heures quand les magistrats de la Cour Suprême sont arrivés d’un pas pressé et ont fait tout de suite entrer l’ancien Premier ministre Bunyoni dans la salle daudience sous lil vigilant de la police et des agents du Service national de renseignements.
Dans un silence de cimetière et sans la présence des avocats des condamnés, le président du Siège a commencé par rappeler les charges qui pèsent sur les 7 accusés.
Sans regarder les accusés dans les yeux, une salve de condamnations tombe comme des couperets. Alain Guillaume Bunyoni, perpétuité, Désiré Uwamahoro 15 ans, Destin Mfumukeko 15 ans, Côme Niyonsaba 15 ans, une respiration et de longs soupirs des condamnés et le verdict reprend de plus bel, Melchiade Nduwimana 3 ans, Didace Igiraneza acquitté.
Sans rien attendre, coup de maillet sur la table : ’’le siège est levé’’, a déclaré le président. Il y a eu des murmures dans la salle, les condamnés se sont mis à réclamer les copies de jugements mais cétait trop tard et dans le vide car la Cour était déjà partie laissant les condamnés ébahis. Ceux qui étaient tout près de l’ancien Premier ministre l’auraient entendu lancer quelques mots indignation : « La justice ne s’arrête pas là ! »
L’homme qui se faisant appelé « Mutama II », le deuxième homme fort du pays, du temps de feu président Pierre Nkurunziza, « Mutama I », est accusé d’ « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, de complot en vue de changer l’ordre constitutionnel, d’outrage au chef de l’Etat et des institutions, d’atteinte à l’économie nationale, etc. »
Il n’y a pas eu de surprise, du moins pour les condamnés, au vu du réquisitoire de l’audience précédente. Comme la sentence était prononcée en français, l’agent acquitté n’avait pas compris qu’il était libre. Ce sont les autres co-accusés qui lui ont traduit cette bonne nouvelle.
En tout et pour tout, cette opération na pas dépassé 10 minutes et le petit public composé essentiellement de policiers et d’agents de Service national de renseignements ont religieusement quitté la salle se gardant de tout commentaire.