C’est dans l’après-midi de ce lundi 8 mai, à 15 heures que l’ancien Premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni est entré dans la prison de Ngozi. Il est arrivé dans cet établissement pénitentiaire sous bonne garde, la sécurité était renforcée jusqu’à sa cellule spéciale.
Selon des témoins toutes les issues menant vers cette prison étaient bloquées par des hommes armés, il y en avait partout même sur le toit de cette prison.
D’après ces mêmes témoins, le transfert vers Ngozi au nord du Burundi, a été assurée par l’escorte faite de plusieurs pick-ups de la brigade spéciale de protection des institutions (Garde présidentielle).
Avant cette opération, Alain Guillaume Bunyoni a été entendu par la Cour suprême en chambre de conseil, assisté par un avocat. Selon des témoins, c’est vers 10 heures qu’il est arrivé en tenue verte de prisonniers burundais.
Il était escorté par des policiers qui ne le quittaient pas des yeux. « Ils le bousculaient presque mais se retenaient comme s’il était encombrant pour eux. Il portait des menottes ».
Il a eu droit quelques minutes avec sa famille, quelques habits lui ont été remis et le reste s’est fait à huis clos. D’après un extrait du rôle pénal signé ce lundi 8 mars, plusieurs chefs d’accusation pèse sur l’ancien Premier ministre.
Il s’agit notamment de « l’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », il y a également « l’atteinte au bon fonctionnement de l’économie nationale », « la prise illégale d’intérêt ». Mais il y a du nouveau, Alain Guillaume Bunyoni a été interrogé sur « la détention illégale d’armes » et « l’outrage envers de Chef de l’Etat ».
Une prison à l’intérieur de la prison de Ngozi
A la prison de Ngozi, les préparatifs pour l’accueil d’un hôte de marque ou d’un nouveau locataire se sont terminés jeudi dernier. Selon des sources contactées, une nouvelle cellule de 6×8m avec douche et toilette à l’intérieur a été aménagée.
Ce n’est pas tout, ajoutent ces sources, il y a également une petite cour de 20×8m à lui seul. Il est complètement isolé des autres prisonniers, il y aura d’autres ajustements pour plus sécurité autour de cette cellule.
Selon des sources dignes de foi contactées ce jeudi, longtemps après le transfert d’Alain Guillaume Bunyoni à la prison de Ngozi, jusque dans sa cellule spéciale, la sécurité à l’extérieur de cet établissement pénitentiaire était renforcée, de même qu’à l’intérieur où les autres prisonniers avaient été préalablement relocalisés dans d’autres compartiments.
Même la grande majorité des agents chargés d’assurer la sécurité dans cette prison ont été changés. « Très peu ont gardé leurs postes », assure une source contactée à Ngozi.
Que la justice aie sa parole
le General Bunyoni est broyé par un système qu »il a conçu et bâti. Ils ont fait du Burundi un jungle un le plus fort avale le plus faible. Le burundi n’a pas besoin des hommes forts. Il a besoin des institutions fortes. Les hommes passent mais le burundi reste. Un clin d’oeil à ceux qui décident, fortifiez les institutions, democratisez le pays. La solution la plus facile serait de dialoguer avec l ‘opposition, la société civile pour revenir aux accord d’Arusha si non il y a peril dans la demeure.
Eh bien, vous dites sécurité renforcée, on sait et on voyait qu’il aime beaucoup de gardes.
Quand il circulait en ville, même chez lui à la maison la sécurité était toujours renforcée.
Vaste cellule, grande clôture. Finalement rien n’a changé, il continue à vivre en grand et gras, l’Etat dépense encore trop pour lui et lui seul.