Dans sa dépêche publiée ce jeudi 27 avril, consacrée au dossier de l’ancien Premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni, l’organisation internationale de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch, demande que « son arrestation soit suivie d’une enquête judiciaire complète sur les abus des forces de sécurité du pays ».
Il s’agit des violations des droits de l’Homme « commis lorsqu’il était en poste, dans l’optique de mener des poursuites et un procès équitable contre toute personne reconnue responsable de crimes graves ».
HRW fait savoir qu’elle a « documenté la façon dont la police a tué et torturé des personnes soupçonnées d’être des opposants au gouvernement ». Cette organisation parle également de cas de détention arbitraire.
Accusé d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État et au bon fonctionnement de l’économie nationale, ainsi que de prise illégale d’intérêt, l’ancien Premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni devrait comparaître pour la confirmation de sa détention préventive.
Selon des témoins, dans la matinée de ce jeudi, vers 7 heures et demie, un détachement inhabituel de policiers a été aperçu devant les bâtiments abritant la Cour suprême et le Paquet général de la République. Mais ils sont repartis aussi vite qu’ils sont venus. Vers 8 heures et quart, il n’y avait plus personne.
Pour Human Rights Watch, la justice burundaise ne devrait pas être tributaire de manœuvres politiques et de luttes internes au parti. « Les décisions d’entamer des poursuites judiciaires devraient être prises sur la base d’éléments de preuve recueillis dans le cadre d’enquêtes criminelles complètes et indépendantes, et par des procureurs libres de toute ingérence politique ».
Pour que le processus soit transparent et crédible, plaide HRW, l’ancien Premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni devrait bénéficier d’un procès équitable en présence d’observateurs indépendants, et être traité conformément aux règles et principes juridiques établis, notamment en ce qui concerne l’accès à son avocat et à sa famille.
Mais dans sa dépêche, HRW tempère ses espoirs : « rien n’indique pour l’heure que les crimes commis pendant la période où Alain Guillaume Bunyoni était aux affaires fassent également l’objet d’une enquête ».
la justice burundaise est plustot interessee par les interets du parti au pouvoir , car la vie des petits burundais ne compte pas . les gens sont tues comme des mouches et personnes ne sy interesse .