C’est avec une grande tristesse que le pays apprend la mort d’Adrienne Nahimana, l’icône du feuilleton télévisé Ninde, le jeudi 18 janvier 2024. Cette star de la télévision nationale laissse une encre indélébile dans la mémoire des Burundais en général et celle des opérateurs culturels en particulier.
La grande star du feuilleton télévisé Ninde Adrienne Nahimana, plus reconnue par sa phrase célèbre « Bikira mariya mawe ! », a rendu son âme le jeudi 18 janvier 2024. Pour Adolphe Ntibasharira, opérateur culturel et producteur du célèbre feuilleton radiophonique « Murikir’ukuri », c’est une grande perte même si nous savons tous que c’est notre destination finale : « Elle a beaucoup fait pour le pays culturellement et elle a contribué dans l’éducation de la nouvelle génération », indique-t-il.
Avec son âge avancé, selon cet opérateur culturel, elle était douée de talents : « Sa manière de jouer en mettant en valeur la culture burundaise sans aucune honte était incomparable et ses prouesses étaient d’une grande admiration » témoigne-t-il. Et d’ajouter qu’il y a peu de gens qui arriveraient à faire comme elle.
Ntibasharira précise que la défunte avait une manière de parler qui incarne une grande sagesse, et que toute son équipe est appréciable. Il espère que les jeunes qu’il a eu le temps de former à Giheta pourront à leur tour suivre l’exemple d’Adrienne.
Artur Banshayeko, opérateur culturel et représentant légal d’Umunyinya, ne retient pas sa tristesse : « c’est triste de la voir partir aussi vite parce nous avions encore à apprendre de ses talents et de son savoir-faire dans son jeu d’actrice. Une actrice qui n’a jamais appris à l’école le jeu d’acteur, une mère d’enfants et un signe éloquent qui prouve à suffisance la richesse que renferme la culture burundaise ».
Elle part après une longue maladie
Diagnostiquée de diabète au mois de juillet 2018, cette actrice de renommé nationale a vu sa santé commencer à la lâcher considérablement durant les premiers jours de sa maladie. Avant qu’elle ne soit atteinte de cette maladie, sa vigueur était sans nul autre pareil. Elle avait commencé à être méconnaissable, seule sa voix était restée intacte.
Elle avait maigri et avait déjà perdu plus de 40 kg. Cette année, assise sur une chaise, traits tirés, regard vide, la défunte a confié son calvaire depuis que les médecins l’ont diagnostiquée la terrible maladie : « Lorsque j’ai su que je souffre du diabète, j’ai été sonnée car dans ma famille personne n’a jamais été diagnostiquée cette maladie. Et depuis, j’ai commencé à perdre du poids ». Selon ses propos, le régime alimentaire que les médecins lui avaient imposé coûtait cher. Manger était devenu un casse-tête pour sa famille.
Les médecins lui avaient strictement interdit de manger du haricot sec, de la pâte de manioc, des patates douces et de l’huile de palme alors qu’il s’agit de l’alimentation de base des Burundais. Elle n’avait plus les moyens de se faire soigner convenablement. Sans une carte mutuelle de santé et sans le concours des bienfaiteurs, elle ne pouvait pas supporter le coût de l’insuline ou d’autres médicaments.
Adrienne Nahimana est née en 1957 à Kabanga de la commune Giheta en province de Gitega. Elle fait partie de la première équipe du feuilleton Ninde depuis 1981. Elle laisse derrière elle une famille, des amis et des artistes qui ne l’oublieront pas de si tôt. « Bikira mariya mawe » restera à jamais gravée dans la mémoire des Burundais. Qu’elle repose en paix !
Désolé. Je voulais écrire médicaments et amplement dans le message précédent.
A mon humble avis, cette brave dame nationale n’est pas morte de diabète. Elle est morte d’inanition. Il est impossible qu’elle perde 40 kg et garde le diabète! Je sais de quoi je parle. Les médecins n’auraient jamais dû lui interdire de manger les glucides et autres huiles de palme alors qu’elle contrôlait parfaitement sa masse corporelle. De plus, elle n’avait besoin ni d’insuline ni d’autres médicamnets censés gérer l’hyperglycémie. Ils ne réglent absolument rien du tout pour le diabète. Le seul suivi de son indice de masse corporelle et de sa glycémie auraient aplement suffi! Que son âme repose en paix.
les barundais viennent de perdre une grande bibliotheque.mais je m’etonne comment une personne qui a contribué comme nous le savons n’a pas eu une aide suffisante pour se faire soigner. il faut vraiment soutenir ce groupe ninde qui constitué des gent qui n’ont été sur le bas de l’ecole mais qui arrivent à enseigner.
Elle va nous manquer vraiment.
Qu’elle repose en paix!
Mais , pourquoi *lui avait-on interdit le haricot sec et la patate douce*?
On nous apprend que:
1.Le haricot rouge est doté de vertus diurétiques de par la présence de potassium et sa pauvreté en sodium, Il bénéficie d’un index glycémique moyen qui permet une meilleure stabilité du diabète sans oublier une diminution du risque cardiovasculaire (présence de phytostérols).
2.Plus riche en fibres alimentaires et ayant un index glycémique moindre que la pomme de terre, la patate douce est un excellent choix de féculent pour les personnes atteintes de diabète, car elle peut aider au contrôle de la glycémie.
Dans notre Burundi, sans haricots, ni patates douces, c’est inimaginable!!