Vendredi 22 novembre 2024

Économie

ADB : des représentations diplomatiques appelées à promouvoir l’investissement étranger

08/06/2022 11
ADB : des représentations diplomatiques appelées à promouvoir l’investissement étranger
Didace Ngendakumana : « Presque tous les facteurs attirant les investissements directs étrangers sont disponibles au Burundi » 

L’agence de développement du Burundi (ADB) recommande une collaboration étroite avec le ministère des Affaires étrangères pour accroître les investissements directs étrangers au Burundi.

« La majorité des investisseurs étrangers ne sont pas informés sur les opportunités d’affaires au Burundi », a déploré Didace Ngendakumana, directeur général de l’ADB, lors d’un atelier sur la réflexion de synergie entre l’ADB et le ministère des Affaires étrangères pour la promotion des investissements étrangers, ce 7 juin.

Il exhorte les ambassades du Burundi dans différents pays à identifier et rassembler les investisseurs pour booster l’investissement direct étranger. Et d’appeler ces représentations diplomatiques et la diaspora à informer les étrangers sur les opportunités d’affaires disponibles au Burundi. L’objectif poursuivi est de doubler le nombre d’investisseurs étrangers au Burundi chaque année.

Des réformes, poursuit-il, sont déjà opérés au Burundi pour favoriser l’investissement direct étranger. « Presque tous les facteurs attirant les investissements directs étrangers sont actuellement disponibles au Burundi ».

Il souligne entre autres la stabilité politique, la sécurité, un code des investissements attractif et l’implication des hautes autorités du pays dans la promotion des affaires.

Selon l’ADB, l’exercice d’attirer les investisseurs se heurte à certains défis : l’insuffisance du budget de l’ADB pour les kits de promotion, une diaspora peu sensibilisée, la barrière linguistique ainsi que des investisseurs déguisés en commissionnaires. Certains participants à l’atelier regrettent aussi que le Burundi soit peu connu à l’étranger.

Pour Hermenegilde Niyonzima, conseiller au cabinet du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement, le Burundi est encore un pays vierge en termes d’investissement.

« Des secteurs comme l’industrie de production, les mines, le tourisme, le textile, l’agro-alimentaire, la tannerie, la pêche, les technologies de l’informations sont encore à développer », souligne-t-il.

Et de rappeler l’une des missions des représentations diplomatiques burundaises : informer les investisseurs étrangers sur les opportunités d’affaires et les sensibiliser à investir au Burundi.

Signalons que le Burundi compte environ 30 ambassades et consulats se trouvant dans les quatre coins du monde.

Forum des lecteurs d'Iwacu

11 réactions
  1. Stan Siyomana

    1. Vous écrivez: « Presque tous les facteurs attirant les investissements directs étrangers sont actuellement disponibles au Burundi »
    2. Mon commentaire
    Moi je m’étais réjoui quand on avait annoncé le projet d’une zone économique spéciale à Gatumba, j’avais écrit ce commentaire:
    « Voici ce que les experts disent sur les zones economiques speciales en Afrique:
    « Export push strategy needs to be adopted by governments on a larger scale and for barriers to export to be lifted across the region.

    By investing in special economic zones African governments can possibly support agro-processing services, horticulture and ICT-based services, like manufacturing, through the creation of special economic zones…
    But, governments in the region need to invest more towards ICT SEZ’s if it wants to create meaningful employment for the younger demographics… »
    https://www.orfonline.org/expert-speak/africa-a-case-of-growth-without-smokestacks-50375/
    https://www.iwacu-burundi.org/zone-economique-speciale-que-de-zones-dombre/

    • Stan Siyomana

      D’après le plus récent rapport de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), c’est le Burundi qui a attiré le moins d’investissements directs étrangers (IDE) parmi les pays de l’East African Community: 8 millions de dollars en 2021. En 2014, le montant était de 47 millions de dollars.
      En 2021, le Soudan du Sud a attiré 68 millions de dollars, 212 millions pour le Rwanda, 448 millions pour le Kenya, 922 millions pour la Tanzanie, 1.142 millions pour l’Ouganda et 1.870 millions de dollars pour la RD Congo.
      Source: World investment report 2022 UNCTAD

  2. maragarita

    Mr Sebarazingiza, nous n avons pas besoin d’étrangers pour piller.
    Ou en sommes nous avec le Mpanda Gate?

  3. arsène

    Selon Didace Ngendakumana : « Presque tous les facteurs attirant les investissements directs étrangers sont disponibles au Burundi »
    Monsieur Ngendakumana, peut-être qu’il faudrait attendre que tous les facteurs soient disponibles. Vous nous laissez sur la faim Monsieur, si c’est seulement presque tous les facteurs, quels sont ceux qui manquent?

    Un clin d’œil, vous ne semblez pas comprendre la situation du Burundi comme le fait le Président de la République. Lui dit qu’aucun investisseur ne viendra au Burundi pour la simple raison qu’il n’y a pas de justice ou plus précisément, l’entente entre juges pour voler l’argent des investisseurs étrangers. Réécoutez, Monsieur, le discours du président lorsqu’il a rencontré les juges. Je vous laisse réécouter cet extrait:

    https://www.youtube.com/watch?v=i9CIiVt0uB8

  4. Jereve

    Pourquoi appeler des représentations diplomatiques à promouvoir l’investissement étranger, alors que c’est précisément l’une des tâches principales qu’elles doivent assumer dans les pays d’affectation? Je pensais que nos ambassadeurs et ambassadrices sont en quelque sorte des agents de publicité envoyés à l’étranger pour attirer les investisseurs, touristes et devises. On dirait que ce n’est pas le cas.

  5. Gitoro

    Quelques commerçants asiatiques peuvent investir au Burundi mais pas les européens

    • Stan Siyomana

      @Gitoro
      Normalement les investisseurs étrangers devraient analyser le climat des affaires au Burundi de la même façon, en suivant les mêmes critères (par exemple le rapport de Doing business au Burundi).
      Pourriez-vous nous expliquer en quoi consiste cette différence entre asiatiques et européens?

  6. Hakiza

    M. Didace Ngendakumana, offrez-vous plutôt une mission dans les pays dont vous voulez attirer les investisseurs après l’avoir préparée avec les chambres de commerces et d’industrie. Réunissez ensuite ces supposés investisseurs. Ainsi vous saurez pourquoi ils ne viennent pas au Burundi.

  7. Gisiga

    C’est surtout le facteur « Risque » qui fait que le Burundi reste vierge en matière d’investissements étrangers ! Cfr Kira Hospital

    • Sebarazingiza

      @ J’approuve Mr Gisiga!

      Miser surtout sur la diaspora burundaise sinon abandi bazoza mais nivyabindi nyene; piller et puis partir.

    • Sigaho

      Dr Christophe Sahabu, Directeur Général de Kira Hospital-Suisse Clinique ne serait probablement pas avec la Sainteté du pouvoir d’au jour d’aujourd’hui Juin 2022.

      S’il y’aurait réllement séparation des pouvoirs au Burundi: l’Exécutif, le Législateur et le Judiciaire, Dr Christophe Sahabu comparaitrait devant les tribunaux, étant en liberté, même conditinnelle, dans un ÉTAT DE DROIT.

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