Agathon Rwasa, Charles Nditije et Chauvineau Mugwengezo, acteurs politiques, sont déterminés à se présenter aux élections de 2015. Et ce, malgré toutes les appellations que le ministre de l’Intérieur peut leur donner. Néanmoins, la Commission Électorale Nationale Indépendante estime que la loi ne prévoit pas de candidats ‘acteurs politiques’.
9 juin 2014. Toute la classe politique burundaise est conviée pour procéder à la signature des principes généraux de bonne conduite pour les élections de 2015. Mais, avant la signature de ce document, une polémique va s’enfler sur la qualification des « acteurs politiques. »
D’après le ministre de l’Intérieur, le concept d’acteurs politiques a été longuement discuté avant d’être adopté. Parce que, souligne-t-il, à un certain moment, il y avait une confusion avec des dissidents politiques. « Mais, pour un environnement propice aux élections, nous avons décidé d’adopter un concept qui soit plus ou moins doux, acteurs politiques. Pour ne pas dire dissidents politiques car, en réalité, c’est ce qu’ils sont. » Et, pour Edouard Nduwimana, signer le code de conduite ne permet en aucun cas aux acteurs politiques de tenir des meetings. Car ni la constitution, ni le code électoral, ni la loi sur les partis politiques ne le leur permettent.
« Pour créer un environnement propice aux élections, le génie burundais nous a inspiré et nous avons adopté ce concept d’acteurs politiques», lâche Edouard Nduwimana, ministre de l’Intérieur. Par acteurs politiques, il faut entendre les anciens leaders des partis politiques aujourd’hui non reconnus par le pouvoir : Agathon Rwasa des FNL, Charles Nditije de l’Uprona et Chauvineau Mugwengezo de l’UPD.
Un terme doux pour inclure des dissidents politiques
« Nous sommes dissidents par rapport à quoi » s’interroge Charles Nditije. Car, pour lui, la dissidence est normalement le fait d’une minorité qui se désolidarise du groupe d’appartenance d’origine. Il ajoute que, à l’Uprona, il y a une minorité acquise à la cause du Cndd-Fdd, et qui est manipulée pour saborder le parti Uprona. Cependant, indique-t-il, la grande majorité des militants est derrière ceux qui sont appelés acteurs politiques. « Finalement qui est dissident ? De toute façon, ce n’est pas au ministre de l’Intérieur de désigner qui est dissident ou pas. »
Selon Charles Nditije, le problème est que, précisément, les acteurs politiques sont une création du Cndd-Fdd qui a voulu saucissonner les partis et les scinder en ailes. D’après lui, c’est pour éviter d’avoir à faire à des partis politiques solides lors des élections de 2015. « Le parti au pouvoir veut aller aux élections avec des partis satellites qui ne vont pas le gêner dans sa quête. Il est donc normal qu’il ne veuille pas que les acteurs politiques aillent sur le terrain. »
Car, souligne M.Nditije, la façon dont cette expression utilisée par le pouvoir est un peu tirée par les cheveux, « parce qu’il fallait trouver un concept qui permette au Cndd-Fdd de nous associer au processus, parce qu’on nous avait ravi nos partis politiques. »
Et pourtant, c’est un bon code …
Pourtant, le document en soi est porteur d’espoir. Les dispositions 2 et 4 du Code de conduite rassurent. Il est demandé aux responsables des partis et acteurs politiques d’encadrer la jeunesse, de lui inculquer des valeurs démocratiques. En outre, le gouvernement s’engage à garantir la sécurité et la pleine jouissance des libertés, des droits civils et politiques. « Il nous lie ipso facto au ministre de l’Intérieur et à la Communauté internationale », insiste M. Mugwengezo.
Pour Charles Nditije, le ministre de l’Intérieur et le Cndd-Fdd ne respectent pas la parole donnée et leurs engagements. Il rappelle qu’ils s’étaient entendus que le gouvernement devait faciliter le travail des partis politiques et des acteurs politiques pour qu’ils puissent se rendre sur terrain et organiser leurs activités. Il était également convenu, ajoute-t-il, que les partis politiques et les acteurs politiques s’investissent pour éduquer les jeunesses affiliées à leurs formations.
Pour Chauvineau Mugwengezo, il s’agissait d’une sorte de feu vert pour enfin rencontrer leurs militants après quatre ans de restriction de leurs libertés politiques.
« L’inclusivité est menacée»
Pour Agathon Rwasa, que le pouvoir les traite de tous les noms, leur contribution est incontournable pour mettre le pays sur la voie de la démocratie : « Nous devons participer aux élections coûte que coûte, en acteurs politiques ou sous n’importe quelle casquette. »
Selon M. Rwasa, il est grand temps, s’il n’est pas tard, que le pouvoir cesse de se contredire : « Il n’est pas possible d’organiser des élections inclusives tant que tous les compétiteurs politiques ne sont pas traités sur le même pied d’égalité. » Le pouvoir, remarque-t-il, constitue une entrave : « Les élections doivent se préparer dès maintenant. Comment présenter nos membres à la CENI alors qu’il n’est pas possible de les rencontrer ? »
A 11 mois des élections, la tension politique est là. A entendre les protestations des acteurs politiques, il y a encore à faire pour « un climat favorable à la tenue des élections libres, apaisées, transparentes et démocratiques. » La Communauté internationale a déjà manifesté sa volonté à travers les différentes assises organisées par le Bnub. Mais des Burundais doivent s’impliquer beaucoup à commencer par le pouvoir qui semble agir contre ses propres engagements.
L’esprit de la feuille de route prônant entre autres la réunification, souligne-t-il, doit être scrupuleusement respecté : « Toute convention légalement constituée incarne une force de loi. » Le cas le plus frappant est celui de l’Uprona : « Au moment où toutes les parties en conflits décident de se mettre ensemble, le pouvoir s’est interposé comme un cheveu dans la soupe et il a tout bloqué. »
M. Rwasa indique qu’il est absurde que le ministre de l’Intérieur, les empêche de se rendre sur le terrain : « Qui est l’instigateur de ce concept d’acteur politique ? N’est-ce pas le pouvoir pour nous avoir mis dans une situation qu’il n’est même pas capable de défendre ? »
En signant le Code, rappelle-t-il, tous les partenaires politiques venaient de s’engager : « Mais Nduwimana a été le premier à violer ce principe. »
Et Agathon Rwasa de constater que trop c’est trop : « Toutes les manœuvres du ministre de l’Intérieur visent à nous exclure de la compétition électorale mais nous n’allons pas céder. »
« En coalition, en leaders politiques, nous irons aux élections »
Chauvineau Mugwengezo fait savoir que les acteurs politiques n’ont pas signé le Code de conduite les yeux fermés : « Nous l’avons signé en connaissance de cause parce que son contenu est susceptible de nous permettre de nous rendre sur le terrain du jeu politique. »
Les propos du ministre, lâche-t-il, ne les intéresse plus : « Il va jusqu’à mettre en cause la signature du Code. Que de contradictions. » Il constate avec amertume que le pouvoir veut les mettre entre le marteau et l’enclume. Toutefois, M. Mugwengezo reste optimiste : « Nous ne manquerons pas aux élections quelles que soient les raisons que M. Nduwimana et la CENI inféodée au parti au pouvoir vont avancer. »
Il rappelle que son parti, l’UPD, est membre de la coalition ADC-Ikibiri. De plus, des démarches en vue de constituer un parti UPD réunifié sont en cours : « Je ne perds pas tout espoir. »
« Pas de candidats ‘acteurs politiques’ »
Prosper Ntahorwamiye, chargé de la Communication et de l’éducation civique à la CENI avertit : « Il ne faut pas nous induire en erreurs. Ni le Code électoral, ni la Constitution, ne prévoit pas de candidatures ‘acteurs politiques’. » D’après lui, sont admis à la compétition électorale des candidats provenant des partis politiques, présentés par des coalitions politiques ou des candidatures à titre indépendant.
Gusa jewe nk’umuhinga mu bijanye na politique mbona ko mu Burundi ata opposition ihari na gato. Hari les troubles-fête. CNDD-FDD ikeneye opposition ikomeye cane. Hari Abarundi benshi boha amajwi opposition mu gihe yobaha umu candidat umwe rudende w’inyankamugayo. Opposition yarinjiranywe irimwo aba CNDD-FDD benshi ba mbangamatwi kandi kubatora ntivyoroshe. AKICA URUGO KARUVA IMBERE.
Ivyo kukuguma bata umwanya ngo CNDD-FDD ireke imigambwe yiyunge ivyo ni ivyiyumviro vy’abana. Une équipe bien soudée ne se divise jamais. Nimba CNDD-FDD yaracanishijemwo imigambwe ivyo vyerekana neza ko imigambwe ya opposition mu Burundi ari ingwandigwandi. aho rero niho force ya CNDD-FDD ihagaze.
Kimwe gusa sindiko ndabona ADC Ikibiri ishobora gutanga un seul candidat parmi Sinduhije, Nyangoma, Rwasa, Léonce, Mugwengezo,… Mwebwe mubibona gute?
Abigira abanyabwenge iyo babaye benshi ntibateka inkono ngo ishe.
Wewe raba igihe bazana ivy’ama diplôme nta n’umwe yavugiye Rwasa; ngirango bavuga hagati yabo bati uwa mbere aravuyemwo. Kandi uravye iyo migambwe na kahise kayo ivyiyumviro vyabo ntaho bihura na gato.
Ariko bishobotse bagatanga umu candidat umwe izoba ari intambwe. Kandi amajwi bazoronka yose baze bemere gushira aho intahe ishize.
Mbega Peter yavuze ngo ngwiki? Ngo mujeri ije kukurya ukiruka ica ikuja inyuma ikagukura inyama ya gisoda. Ariko uhagaze ukarinde ica iyanyaga.
Burya rero yariko arakebura opposition ngo itsinde ubwoba sinon mucanyemwo mukiriko.
Wa mugani ngo ukurusha ibijumbu akumarako ibibwana uzohava uba impamo.
Umunyabwenge umwe niwe yavuze ati: « La première et la plus belle victoire de l’homme est la conquête de soi-même ». Uwundi ngo: « Le premier responsable de ma crise c’est moi-même ».
Ico mbona gisigaye muri opposition ni hamwe bavuga bati NAHIMANA!
Jewe aba DD murantweza murabona ko 2015 amatora aba ataba abarundi dushobora kwemera ko mudutwara haaaaa hii nubu tubapfa akasoni .
@«Agathon Rwasa, Charles Nditije et Chauvineau Mugwengezo, acteurs politiques, sont déterminés à se présenter aux élections de 2015. Et ce, malgré toutes les appellations que le ministre de l’Intérieur peut leur donner»
Vous les intellectuels, vous êtes toujours en train de vous chamailler sur les termes et vocabulaires spécifiques, généraux et globaux juste pour occuper votre temps libre alors que uwavyukiye ku kivi n’isuka aba ashitse kure! C’est vrai murayaga, mugabo ntitubona ibikorwa qui vous rapprochent de vos collèges électoraux respectifs. Souvenez-vous que nous ne sommes plus les «ndiyo bwana!!!
Le génie Burundais. Qui joue et spécule sur des mots. Qui vient normalement avant l’autre entre un « acteur politique » et » un président ou membre de parti »? Je ne vois pas en quoi Nkuwimana peut se vanter d’avoir inventé une banalité comme des concepts déjà connus de tous. Les acteurs politiques sont nombreux dans le pays, notamment tous ceux qui s’intéressent à la politique du pays.
Monsieur KABURAHE je vous demande une chose et je suis sérieux, Nukuri tegura article ushireho tous les personnalités politique du BURUNDI maze dutore duciye muri aya ma commentaires twama dukora. Je dit bien tous les personnalités politique b’i Burundi
Reka kumusab’umuzi w’ibuye.
Batanshizemwo ntakizovamwo. Tuzoca turokonduiza Peter pour 10 ans.
Impossible et inacceptable que tous nous devenions comme Conciliya et Bigirimana, les dissidents grands et traîtres de leurs familles politiques respectives. Ils ont choisi et suivi leur maître car, s’il y a un vrai dissident politique dans ce pays du Burundi, c’est bel et bien Edouard NDUWIMANA. Vous pouvez lui demander comment et pourquoi il a quitté l’UPRONA pour aller jeter pieds joints dans la marmite bouillante du CNDD-FDD. Le ventre individuel est pour lui la priorité n°1. Et il voudrait que RWASA, NDITIJE et MUGWENGEZO l’y rejoignent pour ramasser les résidus du Falcon 50, du Sucre SOSUMO et des cahiers ougandais entre autres. Jamais, il ne les verra jouer une telle trahison de leur conscience. Qu’il se désillusionne surtout: la participation aux élections de 2015 est une certitude pour les trois leaders de l’opposition. Si Nduwimana veut se mesurer à eux, il est le bienvenu. Personne n’a peur de lui. Même accompagné de Pierre NKURUNZIZA qu’il chante et glorifie tant.
La classe politique a un mal incurable:la malhonnetete. Telle que la situation se presente personne ne sera a mesure de battre le parti au pouvoir dans les campagnes rurales du moins dans 12 mois. De toutes les facons avec la constitution telle qu’elle est il sera difficile de se relever.En effet le vide cree par l’Adc en 2010 va etre difficile a combler d’ici peu:moyens financiers, eloignememnt du terrain, survie generale etc. A moins qu’on ne negocie une nouvelle constitution qui relativiserait les concepts democratiques occidentaux( et en quoi les occidentaux eux memes ne croient plus tellement):un homme une voix comme condition d’epanouissement democratique. Obama n’a t il pas dit que le pays de l’oncle Sam soutient desormais les administrations fortes et non les hommes forts. Le glissement est clair.
En peu de mots je crois que l’opposition devrait tabler sur d’autres enjeux visant la denonciation des abus lies a la mauvaise gouvernance, la corruption, l’enrichissement illicite et les maux connexes etc a l’egard des bailleurs de fonds qui seuls sont capables de ramener les pouvoirs publics a la raison.
Aussi est il que les bailleurs ne sont pas surs que l’opposition actuelle est a meme de revolutionner la situation une fois au pouvoir: le probleme burundais etant plus structurelle qu’on ne le croit pas.
Sinon dire qu’on va et qu’on veut gagner les elections parce qu’un investisseur l’a demande pour sauver ses affaires est ridicule et irresponsable.
Les internautes qui me lisent ne devraient pas etre decourages par mon analyse mais vaut mieux se preparer a temps pour ne pas etre surpris par une defaite plus cuisante que celle de 2005.
Gusa Rwasa A. ntazosubire kwinenaguza amajwi y’Abanyagihugu. Igiti ntikigukora mu jisho kabiri riba rishaka kurimena. Uzotsindwa aze ashire aho intahe ishize kuko kuko kurya kwinenaguza kwahitanye benshi kubuza abanamarimwe akazi kandi bari baracumukuye mu kwigisha umugambwe.
Harya mu matora amakungu hamwe n’abarorerezi bigenga bo mu gihugu bemeje ko vyagenze neza naho woteka ibuye rigasha aho niho intahe iba yashize.
Nimba aba CNDD FDD bashoboye guca mu ryahumye amakungu yose kandi abavuga ko bibwe bakananirwa kwerekana itonga mwategerezwa kwumva impanuro z’Abarundi benewanyu nka COSOME, Ba Ngoyagoye, Akarere, amakungu nka ONU, EAC,… None abo bose bemeje ko watsinzwe wogarariza?
Nk’abanyagihugu twosaba abanyapolitike ko batohirahira ngo bate igihugu mu manga kubera amaronko yabo. Imana ibaje imbere.
Ariko ga yemwe!
Tout ce qui n’est pas prevu par la loi n’est pas forcement interdit par celle-ci, cher Nduwimana. Je dois dire que j’ai peu de respect pour ce monsieur, comme c’est le cas pour certains autres membres du gouvernement. Chaque sortie de ce ministre constitue un recul democratique dans notre pays.
Acteurs politiques, candidats indépendants,… tout cela n’a pas d’inportance. Mesdames , messieurs les exclus du système CNDD-FDD, veuillez bien lire l’article 21 du Code Electoral et préparez-vous en conséquences. La CENI n’a pas le pouvoir de vous exclure. En attendant, travaillez en coulisse. C’est d’ailleurs l’occasion de ne pas exposer vos militants aux tuers à gage du CNDD-FDD. Votre victoire sera une surprise je vous assure.
Courage
wait and se imisi yivyo bisuma iri mukurangira d’après les derniers sondages du mois de mai
news times magasinet/afrique-centrale.
Hon. NDITIJE turinyuma yawe materièrement et financièrement etre en contact avec Hon. RWASA
Imana ibazigame mwese
Biragaragara ko inkono y’ikibi iriko iratigita,hasigaye kumenya uwuzoyiremekwa!!
Ico dukwiye kumenya n’uko urugo rw’umubanyi ruhiye ruhitana rwawe. Twirinde guturira,Abarundi turanyotewe amahoro. Amatora adatunganye ngwtekane yogomba agasiba!!!
None iyo nama yabanyepolitike CENI ntiyari yatumiwe?
None tuzokwama muri « non » gushika ryari?
Twubake igihugu;inzara irahera,igihemu kibi ntigihera.