Le Lieutenant François Niyonkuru a été blanchi dans le massacre de Gatumba. Pourtant, il a été immédiatement conduit à la prison de Bubanza.
Le Tribunal de Grande Instance de Bujumbura rural a acquitté François Niyonkuru. Et pourtant, celui de Bubanza l’a directement arrêté l’accusant d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.
D’après des sources proches de sa famille, le lieutenant François Niyonkuru a été libéré vendredi 17 février de la prison de Rumonge. Cependant, il n’a pas bénéficié de sa liberté car un mandat d’amener l’attendait à la sortie. Selon toujours ces sources, il a été conduit le même jour à Bubanza : « Le procureur de la République dans cette province l’a interrogé le même vendredi. »
Selon notre source, il a passé la nuit au cachot de la police. Le lendemain, poursuit-elle, il a été conduit à la prison de Bubanza. Pour Pierre Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh, le numéro du dossier de François Niyonkuru est RMP 103152/NAR. Toutefois, s’étonne Mbonimpa, même le dossier d’Etienne Birahinduka écroué dans la prison de Bubanza porte le numéro. Ce dernier a été enlevé à Rukoko et libéré deux jours après. Il se demande comment les dossiers de ces deux hommes ont été liés.
La famille de François Niyonkuru clame son innocence et demande sa libération. Nous avons contacté le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de la FDN pour savoir si l’auditorat militaire ou l’armée étaient déjà au courant de la charge retenue contre le lieutenant sans succès. Marc Manirakiza, procureur de la République à Bubanza n’a pas voulu s’exprimer.