Vendredi 22 novembre 2024

Société

Accusés d’espionnage, 5 défenseurs des droits humains dont 3 femmes arrêtés et conduits au SNR

16/02/2023 13
Accusés d’espionnage, 5 défenseurs des droits humains dont 3 femmes arrêtés et conduits au SNR
Quatre des cinq défenseurs de droits humains arrêtés

Selon des sources dignes de foi, les faits remontent à ce mardi 14 février.

Sonia Ndikumasabo, présidente de l’Association des Femmes Juristes du Burundi (AFJB), Marie Emerusabe, coordinatrice générale de cette association, Audace Havyarimana, représentant légal de l’Association pour la Paix et la Promotion des Droits de l’Homme (APDH), de Sylvana Inamahoro, directrice exécutive de cette association, s’apprêtent à s’envoler pour Kampala, la capitale ougandaise, pour une réunion avec des partenaires quand des agents les arrêtent.

D’après ces mêmes sources, ils sont aussitôt conduits au Service national de renseignements (SNR). Ils seront vite rejoints par le coordonnateur du projet foncier au sein de l’APDH, Prosper Runyange, arrêté à Ngozi où il est basé, sur mandat du procureur.

Les proches ou quelques membres de leurs associations contactés se disent inquiets, ils affirment qu’ils ne savent pas grand-chose sur cette affaire.

Des sources contactées à la CNIDH, la commission nationale indépendante des droits de l’Homme indiquent que ces 5 défenseurs des droits humains sont poursuivis pour espionnage mais qu’il y aurait d’autres chefs d’accusation.

Selon des sources proches de leurs avocats, il serait reproché à ces cinq défenseurs des droits humains de « continuer à collaborer avec une ONG étrangère », Avocats sans frontières (ASF) qui a fermé ses bureaux au Burundi le 14 décembre 2018.

ASF n’a pas jugé bon d’appliquer les quotas ethniques dans ses recrutements des employés locaux, une exigence du gouvernement burundais à toutes les ONG étrangères, jugeant que cette demande est une sorte de fichage ethnique, partant contraire à ses valeurs.

Ces arrestations interviennent deux semaines après la visite de l’Envoyé spéciale de l’UE pour les Droits de l’Homme, Eamon Gilmore, au Burundi où il a rencontré plusieurs autorités et des représentants de la société civile.

Bien qu’il ait noté quelques progrès réalisés, il a fait savoir qu’il y a encore pas mal de défis à relever en matière de droits de l’Homme.

Forum des lecteurs d'Iwacu

13 réactions
  1. Kibinakanwa

    Cher Stany,
    Qu’a t on fait de :
    1) Celui qu’on a accusé sur lesvindes de Radio Kabondo qu’il fomentait un Coup d Etat?
    2) Ceux qui ont coulé le barrage de Mpanda et se sont honteusemement enrichis?

    NB: Abo bazize ibindi.
    Médécins sans frontières niyo igira espionage?
    Come on.
    Ndayizeye et Kadege ntibapfungiwe ubusa?

  2. Kanda

    « ASF n’a pas jugé bon d’appliquer les quotas ethniques dans ses recrutements des employés locaux, une exigence du gouvernement burundais à toutes les ONG étrangères, jugeant que cette demande est une sorte de fichage ethnique, partant contraire à ses valeurs. » Sans rancune, si cette délégation est représentative, j’ai impression que ces ASBL ont continué comme leur partenaire ASF, mono-ethnique.

  3. Kanda

    Salut à Iwacu! Quand le ‘modérateur’ n’autorise que les commentaires qui plaisent uniquement au modérateur, vaux mieux de fermer la rubrique commentaires.

  4. Kanda

    « Bien qu’il ait noté quelques progrès réalisés, il a fait savoir qu’il y a encore pas mal de défis à relever en matière de droits de l’Homme. » Pardonnez-moi et permettez-moi de passer tout haut, c’est sans rancune et Dieu m’est témoin. Alors, si on se résume aux stéréotypes dans lesquels on nous a élevés ne vont leur faciliter la défense. Déjà je me demande pourquoi ces gens se ressemblent presque. J’ai l’impression que cette ASBL ou cette délégation sera aussi accusée d’être mono-ethnique. Donc, il y a aussi des progrès à réaliser côté ASBL et ONGs!
    Un Peuple, Une Langue, Une Culture, Une Nation. Nous avons encore un long chemin à le prouver. En attendant, notre Unité-Travail-Progrès en souffre encore.

    • Kanda

      penser tout haut

  5. Jereve

    Ces 5 ou 6 arrestations interrogent: quels genres de secrets d’état ou informations sensibles ces « conjurés » ont-ils eu accès pour être qualifié d’espions à la solde d’une force étrangère? S’il s’agit de rencontrer les partenaires (mondialement connus et non des organisations terroristes), quoi de plus normal d’aller dire qu’en matière des droits de l’homme le Burundi n’est pas un paradis, qu’il y a « des défis à relever ». Peut-être qu’on les a arrêtés pour simplement les empêcher d’aller dire ce qui fâche, mais comme en politique on a réponse à tout, il ont trouvé des arguments de poids dont l’intelligence avec l’ennemi.

  6. Kibinakanwa

    Toutes ces informations wue vous qualifiez d’espionnage sont connues de tout le mone, transférés par Whattsup par n’importe quel quidam.
    Muriko mwiha amenyo y abatwenzi.
    Les milliards de francs bu détournés par les Buhangange sint connus.
    Tous les ambassades, même celui du Congo possède .
    Rekura izo ntama

    • Stan Siyomana

      @Kibinakanwa
      1. Vous ecrivez:« Toutes ces informations wue vous qualifiez d’espionnage sont connues de tout le mone, transférés par Whattsup par n’importe quel quidam.
      Muriko mwiha amenyo y abatwenzi… »
      2. Mon commentaire
      a). De quelles informations s’agit-il exactement (pour nous , simples mortels qui faisons pas partie des reseaux de Whatsapp.
      b) Il faut quand meme avouer que toute organization, toute societe/business, tout gouvernement dont les informations circulent librement sur Whatsapp doivent avoir des gens qui diffusent ces informations et cela pourrait etre vu comme Kumena ibanga ou meme un cas d’espionnage suivant l’importance de l’information.
      Les milliards

  7. Sebarazingiza

    Mbe ninde yoshobora kumpa inyishu kuri utu tubazo mfise?
    Amabanga y’igihugu n’ayahe?
    Espionnage n’iki?
    Nihehe yoba itangurira iyo umuntu ariko aratanga inkuru/amakuru kubiba mugihugu canke « kukazi »?
    Hoba hariho amakuru atarekuriwe gutangwa?
    Yitwa espionnage iyo inkuru ihawe nde?

  8. Rukara

    C’est le pays ou le droit d’expression est garanti, mais on a le droit de dire seulement que tout va a merveille.
    Comment se fait il que la guerre soit finie en 2003 mais 20 ans plus tard on accuse toujours les défenseurs des droits de l’homme de crime d’espionnage parce que tout simplement ils disent ce qui ne va pas au au pays du Gondwana.
    Mais ce service de renseignement archaïque croit que l’information s’arrêtera de circuler avec la mise en prison de ces défenseurs des droits de l’homme?
    On est maintenant a l’heure du digital, tout se transmet a la vitesse de la lumière.

    • Kanda

      Vraiment Service Archaïque et aux Méthodes archaïques et bonjour les humiliations. Faut-il toujours arrêter ? Et pourquoi arrêter juste à la dernière minute ? Rien de prévention, rien d’anticipation, que du policier… Et pour empêcher quoi parce que l’ASBL fonctionne depuis longtemps? Ils en sortiront plus gaillards et ceux qui les ont arrêtés se sentiront un peu humiliés et c’est déjà.

      • Stan Siyomana

        @Kanda
        1. Vous ecrivez:« Faut-il toujours arrêter ? Et pourquoi arrêter juste à la dernière minute ? »
        2. Mon commentaire
        Je ne suis pas un expert dans les procedures p0licieres, mais je m’imagine que dans n’importe quel pays, quand la police soupconne quelqu’un d’espionnage et que cette personne se prepare a quitter le pays, la police va croire qu’il a tout le materiel/les informations avec soi.
        Quelqu’un pourrait avoir une information chez soi (sans probleme), mais s’il sort du pays avec, on peut se demander ce qu’il va faire avec cette information a l’etranger.
        Les Etats/les pouvoirs publics africains doivent etre vigilants: une ONG pourrait avoir un but autre que celui qui est declare dans ses statuts (comme cette campagne de vaccination qui a ete organisee au Pakistan dans la ruse pour pouvoir capturer le terroriste Osama bin Laden).
        « In its zeal to identify bin Laden or his family, the CIA used a sham hepatitis B vaccination project to collect DNA in the neighborhood where he was hiding. The effort apparently failed, but the violation of trust threatens to set back global public health efforts by decades… »
        https://www.scientificamerican.com/article/how-cia-fake-vaccination-campaign-endangers-us-all/

        • Kanda

          Incompréhension ou Mauvaise compréhension.
          Les ONG sont bien dangereuses, elles sont à la solde de ceux qui les financent.
          Ce que je dis d’archaïque: c’est savoir déjà qu’une ASBL collabore une ONG interdite et laisser faire et n’attendre qu’à l’aéroport pour arrêter en masse alors qu’il avait été possible d’empêcher même cette collaboration qui dure des années. Voilà d’où j’évoque la prévention, l’anticipation.
          Dans le cas que nous commentons, le préjudice est déjà causé: ils ont envoyé beaucoup sur autant d’années qu’ils collaborent. Et l’arrestation de cinq personnes, espions ou pas mais avec casquette ou couverture de défenseurs des droits de l’homme ne profite pas au Burundi en termes d’image.

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