Le Burundi célèbre le 17ème anniversaire de la signature de l’Accord d’Arusha. Dans un contexte de crise, ce processus de paix fait de compromis pourrait servir.
Cet anniversaire coïncide avec un autre dialogue engagé encore à Arusha, par les parties prenantes au conflit burundais. Une espèce de remake qui déçoit ceux qui ont cru que l’Accord d’Arusha avait sauvé le Burundi.
Il faut dire que les négociations ont débouché sur un consensus. La Communauté internationale ainsi que la sous-région avait soutenu ce processus. Des personnalités prestigieuses telles Julius Nyerere et le prix Nobel de la Paix, Nelson Mandela ont tour à tour assuré la médiation.
Il fallait à tout prix mettre fin à la guerre, faire face aux divisions ethniques qui ont endeuillé le Burundi. C’est ainsi que les protagonistes sont arrivés à un compromis pour aider le pays à avancer. Ils ont finalement débouché sur la signature de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation. Un de ses acquis étant le partage du pouvoir entre toutes les composantes ethniques burundaises.
15 ans après une certaine stabilité politique, le Burundi renoue avec ses vieux démons en 2015. La crise éclate avec l’annonce de la candidature du président Pierre Nkurunziza de se présenter aux présidentielles L’opposition et la société civile jugent cette candidature « illégale » et « illégitime. » Pour le prouver, ils brandissent l’Accord de paix d’Arusha. Une de ces clauses stipule que le président n’a droit « qu’à deux mandats ». Le parti au pouvoir, lui, se munit de la Constitution pour objecter contre les allégations de l’opposition. Selon le Cndd-Fdd, le premier mandat de Pierre Nkurunziza ne s’est pas fait au suffrage universel direct. Le putsch manqué du 13 mai 2015 aggrave la situation. Plusieurs personnes sont tuées, des milliers d’autres sont contraintes à l’exil.
Deux ans après, le dialogue d’Arusha débuté en 2016 peine à faire ses preuves. La médiation et la facilitation sont cette fois-ci assurées par le président ougandais Museveni et l’ancien président tanzanien Mkapa. Le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont du mal à mettre sur la même table, comme Nyerere une dizaine d’années plus tôt, les parties prenantes au conflit.
>>Réactions
La présidence : « Cet accord contient une aberration »
Le Conseiller principal à la présidence reconnaît à l’Accord de paix d’Arusha le statut juridique de loi ordinaire. Pour Willy Nyamitwe certaines clauses de cet accord appartiennent à une époque révolue. « Nous ne pouvons pas bâtir notre pays sur des bases ethniques et divisionnistes entre Hutu et Tutsi. Ceux qui étaient à Arusha ne représentaient pas tous les Hutu et tous les Tutsi.» Il insiste sur le fait que ces bases étaient faussées dès le départ parce que les concepts hutu et tutsi nous ont été collés par des colons. L’ambassadeur Willy Nyamitwe affirme que l’Accord de paix d’Arusha nous a aidés à trouver une solution momentanée. « Néanmoins, il faut reconnaître que cet accord contient une certaine aberration. »
Le Cnared, pour le respect de l’esprit et de la lettre de l’Accord
Pour le patron de la coalition de l’opposition en exil, aucune solution durable à la crise burundaise n’est envisageable, en dehors du respect de l’esprit et de la lettre de l’Accord d’Arusha. Il insiste sur des négociations inclusives et sans conditions. Charles Nditije déplore la volonté de Bujumbura d’amender la Constitution. « Cela constitue la ligne rouge et une déclaration de guerre au peuple burundais et donnera un coup d’arrêt définitif et fatal au processus des négociations. »
La Coalition en appelle donc aux Chefs d’Etat de la Sous-région ainsi qu’à la communauté internationale de dissuader le gouvernement à continuer ce projet. « Si tel n’était pas le cas, que des sanctions dont un embargo économique et sur les armes soient prises à l’encontre de Bujumbura. »
Le Cndd-Fdd : « L’Accord d’Arusha ne supplante pas la Constitution»
La Secrétaire nationale chargée de l’information et de la communication de ce parti indique que l’Accord d’Arusha est utile. Cela au même titre que les autres accords tels que la Charte de l’unité nationale ou l’Accord globale de cesser le feu signé entre le Cndd-Fdd et le gouvernement en 2003. Et Nancy Ninette Mutoni de conclure que le Cndd-Fdd estime que l’Accord d’Arusha a son importance mais en tant qu’Accord et ne supplante pas la loi fondamentale qu’est la Constitution.
Léonard Nyangoma : « L’esprit de l’Accord plus important que le texte. »
Le président du parti Cndd indique que le plus important à retenir d’Arusha est son esprit plutôt que le texte, qui par ailleurs comporte des lacunes. Selon Léonard Nyangoma, les esprits surchauffés au départ se sont tassés après certaines discussions. «Nous avions senti la nécessité de plus de compromis. » Il se dit optimiste quant à la sortie de crise actuelle. « Je crois au génie de mon peuple. » Léonard Nyangoma précise néanmoins que le régime viendra aux négociations suite à de fortes pressions internes et externes. « Ou alors une insurrection générale renversera ce régime car le peuple a le dernier mot et il est invincible.. »
Eclairage sur la genèse du processus de l’Accord d’Arusha
Le processus de paix d’Arusha ne s’est pas enclenché du jour au lendemain. Il a été le fruit de plusieurs initiatives à l’interne comme à l’étranger. Aperçu
• Octobre 1993, assassinat du président Ndadaye. Le pays sombre dans une crise grave, crise socio-politique.
• Septembre 1994, la Convention de gouvernement est signée. Il incluait l’engagement d’organiser un « Débat National » sur les grands problèmes du Burundi. Sa concrétisation n’a que fort peu progressé.
• Le 25 juin 1996, les chefs d’Etat de la sous-région organisent un sommet en Tanzanie. Le président Sylvestre Ntibantunganya leur demande d’assister le Burundi par l’envoi d’une force internationale au Burundi. Sylvestre Ntibantunganya demande qu’une fois cela fait, de procéder à des négociations globales et inclusives. Ces dernières verraient même les mouvements politiques armés. En l’occurrence le Cndd, l’actuel Cndd-Fdd et le Palipehutu Fnl.
• 1995, la Communauté Sant ’Egidio est appelée en renfort par Sylvestre Ntibantunganya. Sant’ Egidio commence des contacts avec des protagonistes politico-militaires burundais.
• le 25 juillet 1996, coup d’Etat conduit au retour au pouvoir du Major Pierre Buyoya. Il entame en secret les négociations avec le Cndd-Fdd par le biais de cette communauté.
• 8 juin 1998, signature du Partenariat intérieur pour la paix. La crise bat son plein. L’exécutif issu du coup d’Etat a du mal à gouverner avec le parlement à majorité frodebiste. Ensemble, ils décident d’engager des négociations. Le Partenariat intérieur pour la paix se construit. Pour redynamiser ce processus, la victime du coup d’Etat, Sylvestre Ntibantunganya se rend à l’investiture de Pierre Buyoya.
• Fin juin 1998, le processus d’Arusha débutait, soit deux semaines après le Partenariat intérieur pour la paix.
Analyse de l’Accord d’Arusha
L’ambassadeur Cyprien Mbonimpa a participé aux négociations de l’accord d’Arusha en tant que porte-parole de la délégation gouvernementale pour les questions de paix et de sécurité. Il parle de la signature difficile de cet accord en 2000 qui résulte d’un long processus. Les compromis ont permis l’arrêt de la guerre civile et la mise en place en 2005 d’institutions démocratiquement élues. « L’Accord d’Arusha constitue un patrimoine du peuple burundais. » Toutefois, il reconnaît que comme toute œuvre humaine, l’accord comporte certainement des points qui devraient être actualisés par les partenaires. « C’est un accord politique, c’est-à-dire dynamique, il peut y avoir des divergences d’interprétation comme cela est arrivé en 2015. » Ces interprétations divergentes auraient pu trouver des voies de solutions si les partenaires s’étaient retrouvés pour en discuter.
Les parrains de l’Accord, à savoir les Nations Unies, l’Union Africaine, l’Union Européenne qui a assuré le financement, les pays de la région regroupés aujourd’hui, au sein de l’EAC, doivent aider les Burundais à engager un dialogue sincère. « Espérons que la médiation de l’ancien président Mkapa et le nouveau représentant spécial des Nations unies vont déboucher sur un vrai dialogue entre Burundais. C’est la seule voie de sauver l’Accord d’Arusha. »
Pour ce diplomate, il ne devrait pas s’agir de négocier un nouvel accord mais de s’entendre sur la meilleure application de l’Accord d’Arusha et sur ce qui devrait être amélioré ou actualisé pour tenir compte de l’évolution de la situation depuis 2000.
L’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi serait-il supra-constitutionnel ? Les parties à cet accord sont les représentants du Gouvernement de la République du Burundi, de l’Assemblée nationale et des partis politiques. Aucun représentant d’une entité étrangère ne figure dans la liste des signataires. Plutôt, les signataires de cet accord se sont solennellement engagés en présence des anciens chefs d’Etat burundais (Jean-Baptiste Bagaza et Sylvestre Ntibantunganya), des représentants de la société civile burundaise et des organisations religieuses du Burundi et des représentants de la Communauté Internationale. Il n’a rien donc d’un traité ou d’un accord international. Les clauses essentielles de cet accord se sont retrouvées dans la loi n° 1/010 du 18 mars 2005 portant promulgation de la constitution de la République du Burundi. Son article 48 dispose entre autres que la Constitution est la loi suprême et que toute loi non conforme à elle est frappée de nullité. L’Accord d’Arusha a fait son temps, il ne saurait être absolu. Il y a des choses qui doivent nécessairement changer, par exemple certaines clauses qui consacrent l’inégalité des Barundi, là où un Burundais est égal à six Burundais selon qu’il est de l’une ou l’autre ethnie (Voir les quotas ethniques). Avec le temps on se rend compte que c’est un véritable scandale si on sait que les droits de la personne humaine reposent surtout sur la dignité égale des personnes humaines. L’Accord d’Arusha n’est donc qu’une des étapes de l’histoire du Burundi.
« Aucun représentant d’une entité étrangère ne figure dans la liste des signataires. ». Faux. Figurent trois autres pays africaines et une floppée d’institutions internationales, toutes engagées en tant qu’entités disposant d’une personnalité juridique. Dès lors, si le début de votre raisonnement est faux, que dire de la fin ?
@Yves
« …une floppée d’institutions internationales, toutes engagées »
Engagées à quoi? Quelle (s) obligation (s)? Quel (s) intérêt (s)?
@Yves! Un langage peut-être que vous comprenez! Quand vous achetez des vaches, elles sont liées par leurs cornes (droit romain) mais vous, vous êtes lié par la parole que vous donnez au vendeur (consensualisme); les autres ne sont que des témoins. Ils apposent pourtant leur signature ou empreinte sur la preuve instrumentale. Ils ne sont pas pour autant signataires, c’est-à-dire liés contractuellement. Si vous êtes juriste, un peu d’exégèse quand même! Les personnalités juridiques étrangères que vous évoquez, si elles se sont engagées, elles l’ont fait comme témoins et non comme parties à l’Accord d’Arusha.
@ntsimbiyabandi
Vous perdez votre temps puisqu’il le sait déjà. Parce que d’après lui, un témoin à un mariage a les mêmes droits que le marié sur sa mariée puisqu’il a signé!
Vous apprendrez à connaître et à reconnaître le personnage sous ses nombreux pseudos.
@Gacece : ahhh, toujours cette lubie de mes multiples pseudos. Curieusement, vous ne semblez pas vouloir demander Iwacu de mener une enquête à ce sujet et d’en rendre les conclusions publiques ? Serait-ce que vous savez, au fond de vous même, que vous êtes en plein délire paranoïaque ? ^^
@ntsimbiyabandi : ces pays et institutions internationales sont CO-SIGNATAIRES, dans quelle langue faudra-t-il vous l’expliquer ? Procurez-vous une copies et vous verrez !
@Yves! On m’a parlé des gens qui ont bénéficié du système i-u et des guerres fratricides pour occuper les places qui n’étaient pas les leurs. Je viens d’en trouver un sur la toile. Malheureusement, je ne saurais pas l’identifier in concreto. En plus, quand on parle du droit aujourd’hui, on parle nécessairement des documents mais faut-il encore être capable de les lire et d’en comprendre la quintessence. Je termine par ceci : quand on parle de justice, on parle de la disposition à donner à chacun son dû, à placer chaque chose à sa place. Finalement, la toile l’a placé à sa juste place! Sur ce et sans rancune, je lui souhaite de passer un bon week-end!
Une clé pour la compréhension du problème :
[ https://africacenter.org/spotlight/burundi-why-the-arusha-accords-are-central/, par Paul Nantulya, 5 août 2015.
Lire le chapitre « Historical Factors Shaping How the CNDD-FDD Relates to the Arusha Accords ».
]
En gros, et sauf grossière erreur de ma part, l’auteur dit que le CNDD-FDD a été mis (s’est mis) à l’écart des négociations d’Arusha en raison des grandes divergences entre les trois courants qui composaient le CNDD-FDD à la find des années 1990. Les médiateurs auraient admis le CNDD-FDD s’ils et quand ils pouvaient été sûrs que celui-ci parlerait d’une seule et même voix, et que les dissensions internes avaient été surmontées.
P. Nkurunziza était à la tête du CNDD-FDD, et lui et les autres dirigeants du CNDD-FDD jugèrent la demande condescendante / insultante ( patronizing and bullying), et restèrent à l’écart des négociations. Le CNDD et le Palipehutu sont eux, parties signataires des accords.
Ce contexte historique explique assez bien l’hostilité du régime actuel envers les Accords d’Arusha, qu’il considère comme un corps étranger dont il doit se débarrasser. Il y a des blessures d’amour-propre qui saignent longtemps.
N’essayez pas de tirer des conclusions irréfléchies. Le régime actuel n’est pas hostile à « tout » l’accord d’Arusha. Il veut changer certaines dispositions incluses dans l’Accord. C’est tout! Pas plus! Pas moins!
S’il n’en tenais qu’à moi, on devrait prendre ce qui est indispensable à la sécurité et à la paix, l’inclure dans la constitution, et s’en départir! Mais ça, c’est juste moi!
Amour propre… pour une organisation! Elle est bonnr la blague!
@ Gacece
Sont irréfléchies toutes affirmations qui pourraient jeter un doute sur la Sainteté du CNDD-FDD – nous sommes là bien d’accord.
Reste que P. Nkurunziza était le patron d’un CNDD-FDD « hétérogène » à l’époque, et que l’article évoque clairement un conflit entre la médiation et le CNDD-FDD à propos de sa participation aux pourparlers et la réaction abrupte du directoire du CNDD-FDD à ce moment-là.
Comme le CNDD-FDD est inattaquable, il est illusoire et malhonnête de vouloir tirer des conclusions des quelques faits cités par P. Nantulya. Dont acte.
@roger crettol
Ma parole! On dirait que vous n’avez même pas compris ce que j’ai écrit!
Retournez lire les propos de Mme Mutoni ci-dessus! Elle, c’est la porte-parole du CNDD-FDD. Ses propos sont donc considérés comme officiels. Et je n’ai senti, nulle part dans ses propos, aucune hostilité ou autre forme d’aversion que ce soit à l’égard de l’Accord d’Arusha.
Mais vous, vous vous basez sur des écrits, de quelqu’un ayant pris part aux négociations, sur quelqu’un n’y a pas participé. Que voulaient vous qu’il dise? Qu’ils n’en veulent pas à ceux qui ont failli faire dérailler le processus qui a abouti à l’Accord d’Arusha? Mais passons…
Pour vous prouver que vous écrivez n’importe quoi sans réfléchir, je vous retourne à votre première phrase ci-dessus encore.
« Sont irréfléchies toutes affirmations qui pourraient jeter un doute sur la Sainteté du CNDD-FDD – nous sommes là bien d’accord. »
J’ai réfléchi, loooongtemps réfléchi… et je déclare ce qui suit :
« Le CNDD-FDD n’est pas saint! »
Si on se fonde sur votre raisonnement, c’est une « affirmation qui met en doute la Saintété du CNDD-FDD ».
Alors… Dites-moi! En quoi est-elle irréfléchie? Ne vous dérobez pas! Répondez à la question! Et vous avez le droit de ne pas réfléchir!
« Nancy Ninette Mutoni de conclure que le Cndd-Fdd estime que l’Accord d’Arusha a son importance mais en tant qu’Accord et ne supplante pas la loi fondamentale qu’est la Constitution ».
Ce disant, Madame Mutoni fait étalage de son ignorance du droit. Dans la hiérarchie des normes, les traités internationaux, dont ressort l’accord d’Arusha, sont au-dessus du droit national pour toutes les parties qui ont signé et ratifié ledit traité. Même un apprenti juriste sait cela. Peut-être devrions-nous inviter certains cadres du Cndd à un petit séminaire rappelant les principes généraux du droit ?
@Yves
Allez! Causez toujours! L’Accord d’Arusha est un « traité international »? Il a été signé entre quel pays et quel autres pays? Il est une loi pour quel autre pays?
Quand on veut tordre et distordre la réalité, tous les moyens sont bons!… Très bons pour @Yves
C’est vous wui devriez retourner demander des éclaircissements à tous vos anciens professeurs de droit. Tous!
@ Yves. C’ est archi-faux ce que tu dis , car l’ Accord d’Arusha n’ est pas du tout un traite international. En effet, meme s’ il a ete conconlu a l’ exterieur du Burundi, cela ne lui colle pas le statut d’ international. Ce qui donne un traite la qualification d’ « international », ce n’ est pas le lieu de negociation ou lieu de conclusion dudit traite, mais bien la nationalite des (2) parties au conflit ou la nationalite des parties sigantaires de l’ accord. Desl lors, il s’ ensuit que les parties ( au conflit) signataires de l’ Accord d’ Arusha ( le gouvernement du Burundi vs le CNDD-FDD et autres partis politiques Burundais ne revetent en rien le qualificatif d’ intenational. Il ne s’ agit purement qu’ un accord purement Burundo-Burundais, c-a-d un accord survenu entre Burundais d’ une meme nation, le BURUNDI,et non un accord entre deux nations ou deux institutions de nationalite differente (d’ ou le qualificatif d’ international), et ce quand bien meme cet Accord d’ Arusha a ete negocie et conclu en Tanzanie.
Il en est de meme de l’ Accord d’ Arusha pour le Rwanda signe en 1993 entre le Gouvernement Rwandais d’ alors et l’ ex-rebellion RPF, un accord purement conclu entre les Rwandais eux-memes , et donc Rwando-Rwandais , et qui ne peut en aucun cas etre qualifie d’ international, raison pour laquelle le FPR , apres avoir pris le pouvoir par la force, ne l’ a pas applique en excluant du partage du pouvoir certains partis politiques de l’ epoque entre autres le CDR, le MRND et un peu plutard le MDR. Cher Yves, tu devrais revisiter ton cours de Droit International public ou prive. D’ ou alors Madame Nina Mutoni a raison de dire qu’ il y a Primaute de la Constitution du Burundi surl’ Accord d’ Arsha qui n’ est pas du tout qualifiable de traite international. Salut !!!!
Vous confondez tout deux la révocabilité d’une convention internationale avec sa portée juridique. S’il est exact qu’une convention internationale puisse être amendée avec l’accord de toutes les parties signataires ou de leurs représentants (encore heureux !), il est faux de reléguer l’accord d’Arusha en dehors du champ du droit international. Pensez-vous que les cosignataires de l’accord que sont la Tanzanie, l’Ouganda le Kenya et les diverses personnalités juridiques présentes sous la forme d’UA, ONU et UE, étaient là pour faire décoration ? Non seulement cette pratique valide le caractère international de l’accord, mais l’essentiel est ailleurs : le contenu même d’Arusha prime sur la Constitution burundais. La preuve en est que l’accord d’Arusha contient des dispositions qui ONT MODIFIE la Constitution burundaise, et qui d’une manière plus générale ont affecté ( et affectent encore) le fonctionnement de la majorité des institutions burundaises.
Du coup, je réserve deux places en plus pour le séminaire de formation ?
Vous éludez (sciemment peut-être) les questions que je vous ai posées. L’Accord d’Arusha est en vigueur dans combien de pays. Quand un traité international vient d’être paraphé, les pays qui s’y ont engagé font suite en élaborant et en votant une ou des lois qui s’y conforment, mais aussi en amendant toute loi qui présente une quelconque disparité avec le nouveau traité .
Par exemple, en France même, quand il viennent de s’engager dans un traité international, il ne le paraphent jamais avant d’avoir changé tout article de la Constitution qui entre en conflit avec le traité en question.
Ne confondez pas un traité international avec une entente signée entre des Burundais. Les pays et les organisations que vous citez ne l’ont signé qu’à titre de témoins ou de parrains tout au plus! Ils n’ont engagé ni leurs pays, ni leurs organisations respectifs. Je vois mal comment vous pourriez dire que les « États Unis (ou l’Ouganda, ou Nyerere, ou Mandela,…) doivent respecter et faire respecter l’Accord d’Arusha dans leurs pays! » C’est cela un traité international! Et ça, c’est le travail du Sénat burundais… au Burundi!
Quand la loi sur l’Accord d’Arusha a été promulgué par l’État burundais sous Buyoya, aucune de ces organisations et personalités n’était présente. Toute loi alors peut être modifée ou abrogée par l’État qui en a les prérogatives. Et c’est du ressort du gouvernement en place à toute époque.
Si vous me trouvez un juriste de droit international, neutre et non Burundais (de près ou de loin), qui sera prêt à adopter et défendre vos prétentions, alors j’accepterais de me prêter à votre jeu… j’assisterais volontiers votre conférence!… bien assis dans l’une des deux place que vous avez déjà réservées! Parole de Gacece!
Je suis assez flexible et assez ouvert pour accepter un point de vue différent de mes convictions et connaissances! Proposez-moi (nous) quelqu’un!
Gacece,
Les cosignataires de l’accord d’Arusha sont témoins et en même temps les garants. Il suffit de lire l’article 2 du dit accord qui est très explicite. Les garants ont pris un engagement ,c’est à dire qu’ils ont une responsabilité de faire respecter le dit accord sans oublier que ce sont eux qui ont financé. En outre,l’original de l’accord se trouve dans les mains de l’ONU. D’ où son caractère international. La preuve en est que ce sont ces mêmes garants qui s’impliquent activement pour résoudre la crise. La constitution,quant à elle, revêt un caractère national car sa confection est réalisée uniquement par les burundais sans l’ entremise ni financement extérieurs. Sur le sol burundais en plus.
J’ai oublié de souligner que personne ne conteste le besoin de modification de l’accord. C’est cette volonté de le faire unilatéralement qui pose problème.
Sous Buyoya, comme vous le dites,aucune voix ne s’est élevée pour contester une ou une telle clause, il n’a fait que son devoir d’appliquer le contenu de l’accord encore frais. La communauté internationale sera toujours là quoi qu’il advienne pour concilier les parties, à défaut d’une entente fraternelle.
Faire respecter l’Accord d’Arisha? En tant que qui? Mandela n’est plus là. Paix à son âme! La plupart des autres « témoins », sauf Museveni, ne sont plus présidents ou n’ont plus aucun pouvoir décisionnel dans leur pays. Ce qui veut dire que leurs successeurs peuvent ignorer tout engagement qu’ils ont pris
Tiens! On peut dire que seul Buyoya, parmi les autres chefs d’États qui étaient à cette signature, a engagé son pays. Lui non plus ne dispose plus que de sa voix comme sénateur et comme tout autre citoyen burundais.
C’est aussi écrit dans les accords d’Arusha, que c’est le Sénat Burundais qui a la responsabilité de veiller à l’Application et le respect des Accords d’Arusha.
Un « garant » ne peut pas obliger le respect de ce pour quoi il s’engage. Mais il peut désavouer quiconque prend le chemin ou la direction contraires de ce qui était convenu.
Arrêtez de chercher à sustituer des personnalités aux institutions qu’ils dirigeaient ou aux fonctions qu’ils occupaient à l’époque.
,,@Yves :Vous oubliez que la grande majorité des cadres DD ont un niveau des élèves du primaire,les plus doués étant les deux Nyamitwe ,mais actuellement font un profil bas.
Cher Monsieur,
Je pense que vous vous vous trompez sérieusement.
L’accord d’Arusha n’est pas un traité et encore moins un accord signé entre le Burundi et un état tiers pour dire que Nancy Ninette n’est pas si ignorante que ça quand elle affirme que l’accord d’Arusha ne prime pas sur la constitution. Mais comme le burundais de votre classe ne reconnait jamais ses erreurs, je vous invite à faire exception et à vous excuser auprès de Madame Ninette..
@Ayahu : je n’ai nullement l’intention de m’excuser auprès de cette personne, par contre je réserve une place supplémentaire pour vous au séminaire de formation juridique, vous semblez en avoir grandement besoin ^^
Je n’ai jamais entendu des excuses de ta part. Apparemment seuls les autres se trompent et doivent demander excuses. Peut-etre sont-ils des « ivyangazi ».
Le drame est enraciné dans l’ignorance, l’inculture et le manque de respect de nos chers dirigeants. Aussi longtemps qu’on aura un système pluricéphale sans hiérarchie claire, aussi longtemps qu’un ministre se mesurera au président et que celui-ci s’en accomodera, non seulement les accords de ce genre ne seront jamais respectés mais aussi le pays deviendra une jungle, un cadre sans loo, sans éthique ni code de conduite que les autres peuples appellent » code de l’honneur ». Ainsi je crois qu’il faut repenser l’éducation au sens large avant tout autre chose.
**un cadre sans loi
S’il n’y a pas de consensus politique de tous les acteurs politiques burundais avant les echeances electorales de 2020,il risque d’y avoir une guerre civile identique de celle des années 1993-2000.A bon entendeur,salut!
Le très distingué Nyerere a réussi à mettre les protagonistes autour de la table parce qu’il pouvait faire un gros chantage sur le régime putschiste et sanguinaire, c’était une question de choisir la cohabitation politique ou perdre tout (et le choix était clair); de 2000 à 2016 le Burundi a évolué, il est doté d’un gouvernement démocratique et ni Mukapa ,ni Museveni ne peut faire chantage au gouvernement burundais, pas de retour en arrière, pas de transition….sinon ça serait de l’injustice envers les burundais et un mépris de certaines lois internationales.
Chers compatriotes,
C’est toujours l’absolutisme d’esprit qui mène vers l’absolutisme de la force. C’est l’intégrisme des uns et des autres qui mène vers la confrontation. Miburo, est-ce que tu te poses la question de savoir pourquoi notre pays en est là aujourd’hui. C’est qu’il y a eu un malentendu absolu sur les élections de 2015: un deuxième ou un troisième mandat? Une question, somme toute idiote, pour toute personne de bonne foi parce que 2015-2005 = 10. Que signifie être élu par le peuple ou par les représentants de celui-ci? C’est la même chose du moment que ça se passe bien. Et pourtant la compréhension « viralement infestée » des uns et des autres a conduit à la confrontation, par conséquent à des positions de radicalisme. Et jusqu’aujourd’hui, les uns et les autres ne s’accordent pas sur la voie de s’en sortir. Chacun à sa petite raison, mais ni l’un ni l’autre l’autre des parties ne veut concéder un iota pour laisser la paix à la république. Il faut un compromis pour débloquer la république. Brandir un gouvernement démocratiquement élu alors qu’on sait qu’il est accusé d’avoir un mandat illégal est tricher contre l’histoire qui, malheureusement te rattrape avec tout son vacarme et sa cohorte de malheurs, car on a été têtu, abagabo basemerera. Il n’y a pas d’injustice quand les sages conseillent d’aller sous l’arbre à palabres au lieu d’aller dans la tyrannie ou le maquis. Malheureusement, il a fallu combien de temps pour arriver à l’Accord d’Arusha? Beaucoup de morts. Mais là aussi, l’intégrisme d’esprit de certains a fait que l’on continue la guerre, jusque même après les élections de 2005. Combien de morts la tyrannie et la rébellion feront pour accepter d’aller conclure un autre Accord d’Arusha? Quoi qu’on fasse, le salut du Burundi repose sur la négociation de la paix dans des termes citoyens pour l’intérêt de nous tous.
Inutile de parler du chantage de Mkapa ou Museveni, il y en a d’autres qui font pression sur le pays au point que notre pays est à genoux sur tous les plans et qu’il frôle l’étouffement. C’est vrai que quand on est bien perché sur quelques cimes de Bujumbura, en se vautrant dans son canapé et en contemplant le joli spectacle du crépuscule dans les Monts Mitumba qui surplombent notre majestueux Tanganyika , loin des bruits de tel ou tel autre enfant qui demande 100 fr pour aller acheter « igitumbura » car la faim crève ses entrailles, on croit qu’on est l’élu ou l’oint de dieu et que le reste n’est qu’une engeance à piétiner. Pourtant c’est ce peuple qui a cautionné par ignorance ce qui se tramait en 2015 et qui subit aujourd’hui le sort de son statut d’engeance.
@Miburo
NE DENIGREZ PAS LES ACCORDS DE PAIX D’ARUSHA, TOUT SIMPLEMENT POUR POUVOIR LES VIOLER.
1. Chantage = DELIT consistant a extorquer, A L’AIDE DES MENACES,…une signature d’un acte.
(Voir Chantage, http://www.larousse.fr).
Si chantage il y avait (de la part du president tanzanien Mwalimu Julius Kambarage Nyerere), le president Petero Buyoya aurait pu le denoncer quand le president « Madiba » Nelson Mandela a pris la releve dans les negotiations.
2. Negotiation = Action de negocier, DE DISCUTER LES AFFAIRES COMMUNES ENTRE DES PARTIES EN VUE D’UN ACCORD.
(Voir negotiation, http://www.larousse.fr).
3. Le Gouvernement burundais NE PEUT PAS CHANGER UNILATERALEMENT LES ACCORDS DE PAIX D’ARUSHA.
Mais si ce Gouvernement croit qu’il a des arguments valables pour changer ces Accords, IL DEVRAIT AVOIR LE COURAGE DE S’ASSEOIR ENCORE UNE FOIS AVEC TOUTES LES PARTIES CONCERNEES.
L’USAGE DE LA FORCE (a travers l’Assemblee Nationale du Burundi) POURRAIT RAMENER LA GUERRE AU BURUNDI (ENTRE LES PARTIES SIGNATAIRES DE L’ACCORDS D’ARUSHA).
Serions-nous capables d’anticiper les problèmes ? Ou nous vivons égoïstement au jour le jour ?
1. Nous nous sommes mis dans la tète que notre patrie se trouve sur la terre alors que notre patrie se trouve au ciel. Nous nous battons avec un esprit mondain tourné vers la course à l’enrichissement, la jouissance matérielle, la reconnaissance et la domination de l’autre.
2. Nous sommes trop attirés par les ibihendamaso (littéralement tout ce qui trompe les yeux). Nous sommes incapables de nous élever pour avoir une vision tournée vers la recherche de biens éternels. Nous sommes prêts à nous entretuer pour de »la boue » que nous laisserons sur cette terre en la quittant.
3. Nous sommes devenus des experts en divisions de tout genre et en érection de barrières entre nous alors que nous sommes tous des frères. Il ne nous passe jamais dans la tête l’idée que nous sommes de passage sur cette terre et que le meilleur que nous pouvons donner de nous-mêmes est de nous entraider afin d’arriver tous ensemble au port du salut.
@Munyangeri
« 1. Nous nous sommes mis dans la tète que notre patrie se trouve sur la terre alors que notre patrie se trouve au ciel. »
Qu’attendez-vous? Allez-y vite et revenez nous dire ce que vous y aurez croisés!
ceux que vous y aurez croisés; je voulais dire…