Après presque une année au point mort, les compétitions ont repris de plus belle.
C’était le pari du nouveau comité exécutif de l’Association des Clubs de Basketball Amateurs de Bujumbura(ACBAB).
Après l’abandon des clubs, tels les Copines et Tuze de Kanyosha, l’ACBAB se devait trouver une bonne formule pour remobiliser les équipes restantes. Et depuis l’adhésion du novice Rumuri (formation de l’Université du Burundi), le moteur carbure à plein régime. La rencontre de dimanche dernier, entre Les Gazelles vs Berco Star, les deux éternelles rivales en est la preuve.
Durant tout le match, les joueuses ont offert un spectacle à couper le souffle, prouvant qu’elles ont toujours les jambes légères, malgré une longue période sans compétitions. G.K., fan, émerveillée n’en revenait pas. « Après un aussi long moment sans jouer, c’est fantastique qu’elles aient toujours cette envie de se donner à fond ».
Un sentiment de satisfaction partagée par V.H., une joueuse. « Honnêtement, le simple fait de rejouer, c’est un ouf de soulagement. Parce qu’on commençait à désespérer ».Et d’interpeller l’ACBAB : « Qu’il y ait certains de désaccords, j’en conviens. Cela peut arriver. Mais, plus jamais que de futiles problèmes de transferts interrompent tout le championnat ».
Quant au faible niveau des équipes, Richard Ngwijuruvugo se veut rassurant « Certes, il y a un net écart entre Rumuri et les deux autres. Mais, je suis convaincu qu’à force de compétitions, elle va gagner en expérience et refuser de se faire laminer chaque fois ».
Un coup de main financier s’impose
Bénéficiant, jadis de sponsors de pas mal de sociétés et banques, les clubs étaient en mesure de remplir leur cahier de charge. Malheureusement, avec la crise, la situation est autre.
Line Curie Muco, en charge de la commission Media-Marketing de l’ACBAB n’en démord pas de la réalité. « La situation devient intenable. Nombreuses sont les équipes dont les cotisations des membres ne suffisent plus ou se font à compte-goutte. Parce qu’évidemment leurs affaires tournent au ralenti. Dans pareils cas, explique-t-elle leur priorité est ailleurs .Avant de relativiser : « Tout au moins, avant la crise, grâce aux sponsors, acheter des paires de chaussures, rafraîchir les joueurs ou payer leurs frais de déplacements après les entraînements n’étaient pas un casse-tête ».
Mme Muco fait savoir qu’à défaut de sponsors, l’ACBAB doit chercher par tous les moyens comment maintenir la barque au-dessus de la ligne de flottaison.
C’est dans ce cadre qu’elle compte organiser beaucoup de tournois afin de renflouer les caisses des clubs. « La finalité est pour qu’il n’y ait plus d’équipes qui jettent l’éponge prétextant le manque de moyens », note-t-elle.