Trois mois après la mise en place du secrétariat exécutif permanent de l’Académie Rundi, l’institution tarde à fonctionner comme elle se devait. Pour un universitaire, la faute est à l’autorité supérieure.
D’après Clément Bigirimana, secrétaire exécutif de l’académie Rundi, un organe important de cette institution chargée d’assurer la souveraineté du Kirundi n’est pas encore mis en place : le collège des académiciens qui vont valider les terminologies nouvelles proposées par le secrétariat exécutif. « Il n’est pas encore à l’étape de la validation des nouveaux mots ». Ajoutés à cela la confection des textes réglementaires qui comprend le statut du personnel, le règlement des travaux du conseil académique et le règlement d’ordre intérieur, qui n’est toujours pas réalisée.
L’Académie Rundi ayant été mise en place, trois mois avant l’expiration de l’année budgétaire, son secrétaire exécutif explique que le budget qui était alloué à cette académie était tout simplement un budget pour sa relance et son fonctionnement. Néanmoins, le professeur Bigirimana note quelques réalisations. « Les bureaux sont bien équipées actuellement. » D’après, Bigirimana, le secrétariat est en train d’équiper au mieux l’Académie pour qu’elle puisse répondre aux exigences et aux normes requises pour un meilleur fonctionnement. L’Académie, poursuit-il, est en train de sensibiliser des gens sur son rôle et accueille d’autres qui viennent s’enquérir de ses missions ou qui ont des projets pour la promotion de la langue Kirundi. Des personnes ressources ou intéressées par le Kirundi qui peuvent servir dans les jours avenir comme des académiciens ou des experts académiciens ont été contactés. « Avec la nouvelle année budgétaire, nous comptons réaliser d’autres choses avec un plan d’action que nous avons déjà dressé », promet Bigirimana.
Faire du kirundi la langue de l’école fondamentale
Clément Bigirimana reconnaît néanmoins que le chemin est encore long, eu égard aux projets de son institution. « Ce sont surtout des descentes qui seront organisées pour sensibiliser la population sur l’importance de cette académie et s’enquérir de leur sensibilité à l’usage du kirundi dominé par d’autres langues ». L’autre grande ambition de cette institution est de proposer un projet pour que le kirundi soit une langue d’enseignement à l’école fondamentale voire au post-fondamental. Confectionner un dictionnaire de référence est aussi « Un projet gigantesque qu’envisage l’Académie Rundi », indique le sociolinguiste. « Cela demandera beaucoup de moyens car nous commencerons par répertorier tous les mots d’usage en kirundi afin que le kirundi soit une langue normée avec des règles et des structures. ». Il confie qu’un grand nombre d’ouvrages qui parlent du Burundi en Kirundi seront collectés. Le secrétaire exécutif dit aussi projeter une collaboration avec des artistes burundais.
D’après M. Bigirimana, ces projets seront atteints, car avance-t-il, l’Académie Rundi a une ligne budgétaire qui lui est propre et les moyens sont disponibles. Il fait savoir par ailleurs que cet organe collaborera avec d’autres institutions locales, régionales ou internationales qui poursuivent les mêmes missions dont l’Académie française et l’Académie des Langues nationales africaines. « Nous espérons avoir des moyens supplémentaires pour réaliser nos missions. ».
« Le problème, c’est le manque de moyens »
Dr Ferdinand Mberamihigo, enseignant dans la Faculté des Lettres et Sciences humaines, a toujours réclamé une académie Rundi en vue de renforcer l’identité et la fierté nationale par l’usage du kirundi. Pour lui, la mise en place de l’Académie Rundi était une bonne nouvelle. D’après ce professeur d’université, les Burundais ont besoin d’une langue kirundi avec des normes. Il s’attend non seulement à ce que l’Académie Rundi puisse rappeler les usages corrects du kirundi mais aussi à ce qu’elle puisse conduire un travail de création terminologique. « On a besoin de termes techniques pour dire les choses de manière appropriée comme en français », insiste Mberamihigo. Cela, explique-t-il, permettrait de véhiculer la science même dans le Burundi profond. « Même ceux qui n’ont pas été à l’école ont besoin de comprendre le phénomène de la foudre, le fonctionnement du moteur… et cela est possible».
Interrogé sur sa satisfaction par rapport aux réalisations de cette académie durant ces trois mois, cet universitaire déplore que les moyens ne soient pas encore là. « Ce n’est vraiment pas la faute aux gestionnaires de l’Académie, mais des instances supérieures». Il demande à l’autorité supérieure de doter l’Académie Rundi de moyens pour s’atteler à ses missions.
« Ce manque de moyens existe parce qu’il y a encore une compréhension insuffisante des aspects de la langue et de la culture dans le fonctionnement d’une nation », regrette le linguiste de formation.
Pour rappel, l’Académie Rundi avait été mise en place pour la première fois en 1962 par un arrêté royal mais elle n’avait pu fonctionner.
Espérons aussi que cette académie va faire appel au Burundais linguistes qui se trouvent à l’étranger et qui désirent contribuer à cet exercices tout en choisissant de demeurer à l’étranger.
Et pourquoi ne pas créer une base de donner en ligne accessible à tout le monde pour receuillir des suggestions sur la traduction de certains mots?
Imashini nyabwonko pour dire ordinateur none système d’exploitation ou logiciel navyo mukirundi ni gute?? Iyo académie rundi irafise igikorwa kitoroshe !!!
Mr Ferdinand uti le fonctionnement du moteur en Kirundi! Mbwira vilebrequin umbwire cylindres ,umbwire arbre à came umbwire les pistons les soupapes etc. mukirundi
Jewe ndateye intege cane uwo mugambi mwiza n’utwigoro twose tuzowuherekeza Erega Bundes n’imoteri canke imodoka, ipantaro, ijipo, ishati, iporovensi, ikomine, Leta, ishure, ikirasi, ipine, itanure, isakoshi, ifurusheti,… ivyo vyose si ikirundi, ariko gutira amajambo mu rundi rurimi birarekuwe. N’ipisito woyivuga rero canke isupape, …. Igihambaye ni uko ijambo ritiwe ryandikwa kandi rikavugwa rikurikije indinganizo y’indimburo y’ikirundi, kandi amajambo mashasha akigishwa abantu bakayamenyera nta kindi. Ivyo biratuta kuvangatiranya na canecane iyo umuntu ariko aeashikiriza ijambo abantu bakoranye.
Mu kukwunganira uti mu giswahili ko umenga ivyo vyose barabironkeye amajambo? N’ikirundi kirabishoboye rero maze!
Nariko mvuga abatanzaniya