A l’occasion de la neuvième Journée Mondiale contre la Peine de Mort, ce 10 octobre, l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT- Burundi) salue le pas déjà franchi par le gouvernement du Burundi mais lui demande la mise en application irrévocable de la suppression de la peine de mort.
« Il est fondamental que le Burundi ratifie le 2ème protocole facultatif des Nations-Unies, se rapportant au [pacte international relatif aux droits civils et politiques->http://ledroitcriminel.free.fr/la_legislation_criminelle/textes_fondamentaux/pacte_international_droits_civils.htm], visant à abolir la peine de mort», précise, Anitha Gateretse, coordinatrice des projets à l’ACAT.
Elle indique que ce protocole serait un complément au nouveau code pénal de 2007 qui mentionne l’abolition de la peine de mort : « Ce nouveau code peut changer avec les régimes ou suivant les besoins de la société. Par exemple s’il y a persistance des tueries, on peut juger bon de retourner à la peine capitale pour les réduire. Or avec ce 2ème protocole, nous ne serons plus en mesure de faire marche arrière », explique la coordinatrice pour qui la pratique de la peine de mort ne garantit aucune sécurité pour le citoyen.
Toutefois, l’ACAT félicite le gouvernement burundais pour avoir aboli la peine capitale et lui recommande de bien informer les personnes condamnées à mort de l’allègement de leurs peines : « Il existe des détenus qui ne doivent plus subir la peine de mort mais qui ne savent pas les sanctions qui leur sont infligées en retour. Elles restent en prison et à cause de la lenteur judiciaire, elles ne sont même pas au courant du temps qu’elles doivent y passer », indique Anitha Gateretse.