C’est officiel, Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies a nommé ce dimanche 21 juin, l’universitaire sénégalais, Abdoulaye Bathily comme médiateur dans la crise burundaise. Il succède à l’Algérien Saïd Djinnit, l’opposition lui reprochait son manque d’impartialité.
Cet homme politique sénégalais en même temps Professeur d’Histoire moderne et contemporaine à l’Université Cheikh Anta Diop a déjà fait ses preuves comme facilitateur dans la crise bissau-guinéenne et dans la crise malienne, en plus de sa nomination au poste de représentant du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique Centrale.
Abdoulaye Bathily était dernièrement engagé auprès du Mouvement du 23 juin, opposé à un troisième mandat de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade.
Formé en Grande-Bretagne, le nouveau médiateur dans la crise Burundaise parle couramment anglais et cet atout lui permettra d’entrer en contact avec pas mal de leaders africains dont l’ancien président tanzanien Mwalimu Julius Kambarage Nyerere, premier facilitateur dans la crise burundaise. Il sera succédé à sa mort par l’ex Chef d’Etat sud Africain, feu Nelson Mandela. Abdoulaye Bathily a été un militant anti apartheid.
Depuis le mois d’avril de cette année, l’opposition burundaise et plusieurs organisations de la société civile se sont engagées dans un mouvement de contestation de la candidature du président Nkurunziza au troisième mandat. La répression des manifestations a déjà fait une trentaine de morts et plus de 600 blessés selon la Croix Rouge du Burundi. L’Aprodh (association pour la protection des droits de l’homme et des détenus) de l’homme parle quant à elle de plus de 60 morts depuis le déclenchement des manifestations contre ce troisième mandat.
Abe yaraminuje canke areke, Abdoulaye Bathily ivy’abarundi ntavyo azoshobora!!! Dutsibe!!!
Mu Kirundi bati: « Akananiye umugabo n’uwund karamutamya ». Ababikurikiraniye hafi batubwira ko na Mandela ngo yakoreheje « inguvu n’igitsure gikaze » kugira batere ibikumu (avec beaucoup de réserves) kuri « Accord d’Arusha ». Uwutazi Abarundi arababarirwa: hyprocrites.
Nos politiques ont « deux langues « chacun: une pour des déclarations officielles (superficielles), une autres pour les déclarations officieuses (celles qu’ils ont au cœur). J’ai envie de me tromper.
Imana yonyene (par un miracle) niyo ishobora guhindura ibintu mu muri aka gahugu ka Mwezi
Seule la sagesse doit guider Sieur Abdoulaye Bathily pour dénouer la crise.A supposer que les 2 parties soient amenées à céder au moins une des positions rouges et accepter un compromis pour montrer leur bonne foi, plusieurs scénarios possibles se dégagent:
1.L’opposition lâche le mandat avec toujours Nkurunziza aux commandes pendant une transition de 3 ou 6 mois maximum,eh oui ,la transition est inévitable ,ça saute aux yeux,il faut l’admettre.Surtout que c’est le cndd -fdd en premier nous y conduit sans le vouloir.Il donne l’impression de naviguer à vue.Par contre,l’opposition exige une dissolution complète de la ceni et des élections transparentes libres et réellement démocratiques juste avant la fin de la transition après le retour de tous les réfugiés ,de tous les leaders d’opposition avec immunité et sécurité en poche,la libération de tous les manifestants sans oublier ceux du MSD et enfin le désarmement de tous les miliciens pro- gouvernementaux;tout cela sous le patronage de la communauté régionale et internationale.
2. Le point 1 La transition sans Nkurunziza suite aux pressions internationales mais risque de chaos temporaire et retard des élections.
3.L’opposition ne lâche pas sur le fameux mandat mais décide d’arrêter les manifestations certes pacifiques mais dissuasives contre la libération des manifestants,le retour des réfugiés et des leaders d’opposition sans oublier le désarmement progressif de la milice pro gouvernementale. Les élections seraient organisées conjointement selon un calendrier consensuel et recommandé par l ‘EAC, l’ UA , et la communauté internationale.Dans ce cas,le temps n’est pas l’allié de Nkurunziza et surtout l’usure qui l’a considérablement affaibli malgré les apparences.
4. Aucune des parties ne fait un compromis,le pouvoir fonce vers les élections et proclame des résultats en défiant la nation et le monde.
Sans être prophète, je dirais qu’il règne déjà une atmosphère « inexplicable » de ni paix ni guerre sur le pays qui ne présage rien de bon.
5. Le renoncement de Pierre Nkurunziza lui même.C’est inimaginable pour nous les hommes mais je sais que rien n’est impossible au Seigneur JESUS .
6.Pierre Nnkurunziza est vainqueur sur tous les plans avec l’affaiblissement et la disparition progressive de l’opposition.Mort certaine de la démocratie.
7. Enfin,un autre événement inattendu ou peut-être un miracle qui ne ressemble pas aux scénarios précédents.
@Jambo
Le scénario 4 est le plus probable.
Les hypothèses 1 ou 3 supposeraient un Nkurunziza qui accepte d’abandonner sa candidature à un troisième mandat ou du moins qu’il cesse de harceler tous ceux qui osent penser un autre Burundi que celui qu’il veut. Cela est chose impossible pour le bonhomme.
Le scénario 2 n’est pas probable la communauté internationale a déjà tout fait et cela n’impressionne pas notre Nkurunziza national.
Le Burundi avec Nkurunziza est un bateau ivre qui va allègrement à son naufrage. Le beau professeur sénégalais ne pourra rien faire. Nkurunziza a un plan qu’il veut exécuter et aucune logique ne pourra lui faire changer le cap. Les menaces internationales le pousseront peut-être à changer de moyens mais pas de but : tuer des Burundais. Ainsi au lieu de ses imboneraukure maniant kalachnikovs machettes et gourdins et exécutant le spectacle rapide et macabre, il pourra, sous la menace de la CPI, préférer la famine lente, lancinante, pernicieuse mais peut-être même plus efficace.
Je ne crois pas que ce soit l’anglais qui lui permettra d’entrer en contact avec Nyerere, il lui faudra maîtriser la langue des esprits. Je sais que fidèles à B. Diop nous disons que les morts ne sont pas morts mais de là á en faire nos partnaire pour aborder la crise Burundaise…..
Je me demande ce que vient faciliter Abdoulaye Batily étant donné que le Gouvernement NKURUNZIZA ne veut négocier ni le report des élections, dont le calendrier a été fixé unilatéralement, ni le 3e mandant, intouchable pour notre Roi et sa Cour..! Pas vraiment facile pour le successeur de l’Algérien Saïd Djinnit dont il risque d’ailleurs de subir le même sort cette fois-ci par S.E. NKURUNZIZA et ceux qui l’entourent et l’encouragent à aller de l’avant pour les élections et le 3e mandat… ! Bon courage quand même a l’universitaire et historien sénégalais Abdoulaye Bathily ..!