Vendredi 6 novembre. L’Abbé Adrien Ntabona a présenté à Bujumbura son nouveau livre. « L’Ubuntu, ses roses et ses épines au Burundi » en est le titre. Sur la couverture « L’Ubuntu » est traduit par l’auteur comme « Humanité réussi ». Et d’expliquer qu’il a montré « les conditions de la tradition burundaise qui font que quelqu’un soit appelé une personne humaine, valable ». C’était lors d’une séance de présentation de son nouveau livre.
Définissant l’Ubuntu comme la consistance interne de l’homme et en même temps l’ouverture à tout homme, l’Abbé Adrien Ntabona a révélé que son livre insiste sur notamment les valeurs de « Umutima » c’est-à-dire la conscience, « iteka » (le sens de la dignité humaine), « ibanga » (le sens de l’engagement), et « ukwiyungamanganya » qu’il a traduit par l’acceptation dynamique de la souffrance.
Cet universitaire à la retraite confie que son livre revient aussi sur la dynamique du partage, d’entraide, du sens du dialogue, d’écoute de l’autre, du sens de l’hospitalité spécialement ayant marqué la culture burundaise. « Je voudrais que des gens qui le veulent puissent méditer sur cela, s’entraider pour le vivre-ensemble et surtout pour éduquer leurs enfants », a souhaité Abbé Ntabona devant un parterre de journalistes et d’invités. Il a appelle les Burundais à la rééducation de l’Umutima, c’est-à-dire la conscience. Il souligne que la valeur pour une personne est de ramener tout à ce centre. Car, a-t-il expliqué, «c’est lui qui est incapable de cela oublie ce qu’il est, ce qui implique le retour à l’animalité. »