Mercredi 31 août s’est tenue l’émission en synergie Umunoni, diffusée à partir de Bubanza, sur la problématique de l’abandon scolaire. Les intervenants ont noté une situation alarmante et recommandent la mise en place des cantines scolaires et un encadrement rigoureux des jeunes.
Selon les données du ministère en charge de l’Education, en 2020-2021, la province Ruyigi vient en tête avec le plus grand nombre d’abandons. Sur 126 377 inscrits, 14 852 ont quitté l’école, soit 11,15 %. La province Bujumbura compte moins d’abandons avec 3,72%. Les intervenants s’alarment de cette situation et proposent la mise en place des cantines scolaires et un encadrement rigoureux des jeunes.
Sur 126 377 inscrits, 14 852 ont quitté l’école, soit 11,15 %. Ces élèves vont intégrer l’autre établissement qui donne la même formation.
Les intervenants dans l’émission sont revenus sur les causes principales des abandons scolaires. Entre autres, la pauvreté des ménages, les grossesses précoces, la violence à l’école, le manque d’équipements, le manque de modèle et d’encouragement dans la communauté, la mauvaise qualité de l’éducation. En 2020-2021, 1.195 jeunes filles ont été victimes des grossesses non-désirées et ont abandonné l’école.
D’après Joseph Nyandwi, directeur provincial de l’Enseignement en province Cibitoke, ce phénomène d’abandon scolaire constitue un grand défi qui doit être résolu dans les plus brefs délais pour que le rendement s’améliore dans les différentes écoles. Il a indiqué que ledit phénomène a commencé à prendre une allure inquiétante. Dans sa province, 16 907 ont quitté l’école l’année scolaire de 2021-2022.
Jean Samandari, représentant de l’Association BAFASHEBIGE, a fait savoir que les chiffres alarmants d’abandon se trouvent dans des provinces limitrophes à d’autres pays ou ayant des sous-sols riches en minerais : « Les élèves abandonnent l’école pour aller chercher de l’argent. Il parle notamment des provinces comme Ruyigi, Muyinga, Kayanza, Cibitoke, Ruyigi, Makamba, Rutana et Rumonge.»
Anna Nahumuremyi, responsable du Centre de développement familial et communautaire (CDFC) à Bubanza abonde dans le même sens : « Les enseignants doivent encadrer les élèves. Malheureusement, il y en a même qui mettent enceintes leurs élèves. Les autres sont traumatisés et refusent d’y retourner.»
D’après Cassilde Hatangimana, un représentant des parents, le concubinage et l’irresponsabilité des parents poussent les enfants à prendre des décisions irréfléchies. « Les conséquences sont néfastes, notamment le vol et le phénomène des enfants en situation de rue ».
Toutes les parties prenantes dans le secteur sont mobilisées
Pour endiguer ce problème, les parents doivent être sensibilisés sur l’encadrement de leurs enfants. Et les enseignants impliqués doivent se ressaisir. Elle appelle à la fin de l’impunité des auteurs des grossesses en milieu scolaire.
Brigitte Nibigira, conseillère chargée des questions politiques en commune Mpanda, évoque un projet de mobilisation des aînés pour sensibiliser les plus jeunes à continuer les études. « Le sujet est évoqué dans toutes les réunions. Nous espérons que la situation va changer ».
Jean Samandari de BAFASHEBIGE invite l’administration à s’impliquer et recommande l’instauration des cantines scolaires dans toutes les écoles pour limiter le nombre d’abandons scolaires. Il a également appelé les parents à pratiquer le planning familial : « C’est pour limiter les naissances et ainsi avoir des enfants qu’ils sont capables d’encadrer.»
Tours les intervenants sont convaincus que tous les enfants doivent rester sur le banc de l’école. Les efforts de toutes les parties prenantes, parents, élèves, ministère et administration, sont indispensables pour réussir le pari.
L’émission en synergie Umunoni, soutenue par l’ONG Benevolencjia sur financement de l’Union européenne, a été transmise sur 7 radios dont Radiyo Isanganiro, Radio Rema FM, Izere FM, Radio TV Buntu, Umuco FM, Radio Culture, Ijwi ry’Umukenyezi. Et sur d’autres supports comme Journal Iwacu, Masharki TV et Magazine Jimbere.
les lauréats des universités sont des vendeurs d’unités de recharge,des serveurs des bistrots et restaurants cela décourage nos enfants. none mwumva bokunda ishure gute ?
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