A l’origine de cette tension, la non-indépendance de la CENI. Elle serait déjà à la solde du pouvoir.
Du 29 au 30 octobre, dans les enceintes des Anciens de Grèce, siège d’ICB l’organisation avait convié la classe politique dans toute sa diversité.
Des représentants de la société civile, de l’administration, des corps de défense et de sécurité, des confessions religieuses, des médias, des partenaires du Burundi notamment l’Union Européenne, etc.
Les participants ont échangé sans faux fuyant sur « les conditions d’une élection libre, transparente, apaisée et Gestion du contentieux électoral ».
Prosper Ntahorwamiye, porte-parole de la CENI, le conférencier, a passé en revue quelques indicateurs d’une élection libre répondant aux standards internationaux. Il a relevé quelques conditions: l’inclusivité, le respect de la loi, la gestion du contentieux électoral, etc.
Par rapport à l’inclusivité, le porte-parole de la CENI a indiqué que tous les acteurs électoraux doivent être associés, chacun en ce qui le concerne : « C’est un tout indivisible. »
Quant à la gestion du contentieux électoral, M. Ntahorwamiye a déclaré que « pour bien conduire et réussir le processus électoral, la CENI et les différents acteurs électoraux doivent veiller à ce que les litiges trouvent des solutions à chaque phase du processus tout en respectant la loi. » Par loi, comprenez la Constitution, le Code électoral et la loi communale, a insisté M.Ntahorwamiye.
Illusoire ?
D’après les interventions de la plupart des participants, à commencer par l’Uprona non reconnu qui avait trois représentants, les paroles du porte-parole de la CENI ne collent pas aux actes de son institution.
Charles Nditije, Jean Baptiste Manwangari et Evariste Ngayimpenda n’avaient attendu que la fin de son exposé pour s’insurger contre ses propos.
M. Nditije, se réclamant toujours président de l’Uprona, a qualifié l’exposé de Prosper Ntahorwamiye de très général et simpliste : « A six mois des élections, il faut aller droit au but pour voir si toutes les conditions sont réunies pour que les élections soient libres, inclusives, etc. »
Partant de la mise en place des CEPI et CECI, il a indiqué que la CENI est à côté de la plaque : « Elle a violé la loi pour le cas du conflit qui oppose Concilie Nibigira avec le parti Uprona, alors que la plus haute juridiction du pays, la Cour suprême, s’est déjà prononcée en notre faveur. »
De tous les textes légaux en vigueur, soutient Evariste Ngayimpenda, son compagnon de lutte, sur lequel la CENI s’est-elle basée pour désigner celui qui représente l’Uprona ?
Le député Nditije a conclu que l’inclusivité dont parle M. Ntahorwamiye est mise à mal : « Il donne des leçons alors qu’il sait pertinemment que son institution a exclu certains acteurs incontournables du processus électoral comme Agathon Rwasa, Chauvineau Mugwengezo, etc. ? » Selon lui, il n’y a pas de match sans joueurs.
Tous les signaux au rouge ?
Jean Baptiste Manwangari insistera quant à lui à la distribution frauduleuse de la carte nationale d’identité au vu et au su de la CENI: « C’est la clé pour confectionner le fichier électoral. »
Pour M. Manwangari, il est symptomatique que la CENI ne veut pas préparer des élections en faveur de tous les compétiteurs. Revenant également sur l’inclusivité, le juriste de formation rappelle à la CENI que la décision du ministre de l’Intérieur n’a pas force de loi : « Où est l’impartialité et le respect de la loi tant chantés par la CENI au moment où elle se range derrière les décisions d’Edouard Nduwimana ? »
Et Issa Ngendakumana, secrétaire général du parti Sahwanya Frodebu Iragi rya Ndadaye, de demander à la CENI de faire une introspection : « Nous voulons comprendre ce qui s’est passé en 2010 et ce que la CENI complote pour 2015. »
La transparence est une question essentielle a encore insisté M. Ngendakumana. Or, la mise en place des Commissions Electorales Communales Indépendantes (CECI) des partis ont été communiqués trois jours avant : « Quel genre de communication pour une CENI qui se dit libre et transparente ? »
Il a regretté que dans les CECI, l’administration soit plus représentative que les formations politiques : « C’est une façon détournée de privilégier le parti au pouvoir majoritairement représenté dans l’administration. » Le rôle de l’administration, s’est défendu M. Ntahorwamiye, c’est d’éduquer la population. « Les élections se gagnent avant les élections », a insisté le porte-parole de la CENI pour montrer l’importance de la phase préélectorale.
Un minimum de confiance
Face à toutes ces accusations, Prosper Ntahorwamiye a demandé le minimum de confiance. Brandissant des chiffres, il a essayé de convaincre que la CENI a joué sur la représentativité. Au camp de M. Nditije, il a juré que même demain, la CENI fera recours à Concilie Nibigira. Avant d’affirmer également que son institution ne peut ne pas travailler avec l’administration.
Et à Evariste Ngayimpenda de lui rappeler que la CENI sera un jour redevable : « Vous êtes les premiers responsables du déroulement des élections. »
Cet atelier se poursuivra ce 5 novembre 2014. Des conclusions et recommandations seront formulées.
Je demande pardon a Sahabo. Je voudrais dire plutot Ngabire.
Merci
J’ai l’impression qu’il y a une certaine odeur de conspiration dans l’air.
Celui qui a organise l’atelier aurait du le faire depuis longtemps avant la mise en place des Ceci. Et le penchant de la tres respectee Sahabo n’y est que tres eloquent.
Mais tout de meme quand on parle de liberte, transparence, inclusivite etc. on se croit au 5eme ciel. Ce n’est pas aussi lointain qu’il n’y a que quelques annees que a Arusha l’Uprona et le Frodebu(de Minani) ont concocte un accord obligeant les autres a adherer parce que juges minoritaires dans ce qu’ils ont nomme consensus suffisant . Aujourd’hui qu’eux memes ils le sont devenus ils crient au vol. Wiba uhetse ukigisha uwuri mu mugongo. On a la chance que le Cndd Fdd n’y etait pas sinon ……!
Dans l’accord meme il etait prevu que avant d’entrer dans la periode post transition il faut d’abord regler les problemes lies a l’impunite, verite- reconciliation etc. et surtout veiller a l’inclusivite de tout le monde (sosu entendu les mouvements armes). Mais ils ont prefere foncer et meme refuse une 3eme transition pour donner la chance au Cndd Fdd et Rwasa de se familiariser avec la vie politique du pays et surtout de laver les habits et mettre un peu de parfum avant de diriger le pays s’ils gagnaient. Mais bizarres et avides qu’ils sont ces messieurs sont tombes dans le meme piege que Buyoya en 1993 quant il refuse la transition a Ndadaye dans l’espoir de ne pas lui donner le temps de faire campagne.
Je crois pour cela que les quelques DD qui trahissent leurs freres d’armes en s’amusant a piller tout sur leur passage (comme ces tombeurs impenitents de Rwagasore et Ndadaye) sont entrain de commettre un grand crime devant Dieu et l’Histoire et vis a vis meme de la legitimite de la lutte armee. Et c’est regrettable!!
Conclusion:Que l’Uprona ou le Frodebu se taisent!Ils ne sont pas plus propres. Ils feraient mieux de se laver sept fois dans la Ntahangwa comme Amann pour guerir de leur lepre avant de laver celle certes assez nauseabonde des DD. En son temps Dieu pourvoiera au peuple burundais ceux qui meneront le pays a la destinee qu’Il lui a prevu. C’est tout.
Ce n’est pas en criant haut et fort chers donneurs de lecon que vous serez a meme de renverser la vapeur qui sonne comme une vraie malediction! De generation en generation le peuple souffre des affres de ces partis sinistres!
Nimba iyi article Kaburahe yarayisomye nomusaba ko yovunira akagoye uyu mupfasoni yanditse iyi nkuru akaja arigora akadushikiriza ivyiyumviro vya benshi kandi bitandukanye. None nk’uko nabonye ko hari n’abandi bagize iciyumviro nk’iciwanje, muri iyo nama hari abaporona bo kwa nditije na Nyakuri bonyene? Mupfaso ba wihangana unyegeze aho uhangamiye. Ndaguye ndagarutse hari n’aho iki ari igice cambere udushikirije, nizere ko muri edition izokurikira uzotubwira ivyo abandi bavuze? Na wewe nyene wivugiye ngo les participants ont discuté sans faux fuiyant. A suivre peut être!
Certains dinosaures de la scène politique devraient avoir le courage et l’humilité d’assumer leur propre histoire et laisser la place au sang nouveau pour que le pays puisse avancer vers un avenir moins sombre que l’histoire.
La tension provient du fait que certaines gens se croient au-dessus de la loi et se sont arrogé le pouvoir absolu de dicter en leur faveur, avec dédain et arrogance envers les partenaires sociaux légitimes, les termes et les conditions des élections.
Cette démarche est politiquement suicidaire, à court, moyen et long termes!
Au lieu de se ridiculiser davantage en organisant des séminaires sur des sujets qu’ils ne comprennent que très peu en théorie comme en pratique, ces gars de la CENI devrait faire profile bas et attendre le jour où la rue va les faire partir avec le pouvoir qui les engraisse. Un scénario à la Burkinabé est toujours possible dans notre pays.
L’histoire retiendra que le plus grand handicap du pouvoir CNDD-FDD sera que ce parti a perdu tout son temps à se monter contre l’élite intellectuel du Burundi. Conséquence: Aucun diplomate accrédité à Bujumbura, aucun acteur international ne peut pas saluer le parti au pouvoir au Burundi qui est pris pour une marionnette des Généraux ridicules
Madame la journaliste, merci pour ton article. Mais moi je me pose une question: parmi tous les groupes qui ont assisté à cette réunion, seules les upronistes pro-nditije et un Fodebu Nyakuri ont pris la parole? Et vous osez dire que les participants ont discuté sans faux fuyant. Quand vous décidez d’informer l’opinion il faut le faire d’une manière complète et ne pas nous dire ce que vous voulez qu’on attende uniquement.
A bas la CENI… C’est fini! La CENI n’est plus crédible. Elle n’a meme pas pu se cacher. Et plus grave, elle est inféodée par les partis satellites au cndd-fdd et par une partie des bagumyabanga qui ne comprennent plus pourquoi la gestion du Burundi et de son avenir doit se décider au cercle des 3 Messieurs qui deux d’entre eux n’appartiennent meme plus officiellement à leur parti!
Le seul problème pour ces politiciens, c’est le manque de militants!!! Sinon, parler de la CENI à tout bout de champ n’est qu’un simple jeu de diversion.
Le seul problème pour ces politiciens, c’est le manque de militants!!! Rien de plus. Parler de la CENI à tout bout de champ n’est qu’un jeu de diversion.
Jeu de diversion?? Ruriye abandi rutakwibagiye. Les Manassé Nzobonimpa sortaient les memes propos que toi en 2010, cher Uwakera. Merci
Cher Papius Wako,
La vérité fait toujours mal, mais les faits sont têtus .
A travers ces ateliers le climat va s’ameliorer.