Les habitants de la zone Rugari puisent dans la rivière Ruvubu, ce qui est la première cause des maladies enregistrées dans cette localité. L’administration affirme manquer de moyens pour y faire face, mais promet une solution.
Colline Rusumo, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la province Muyinga. Sur la rive de la Ruvubu, plusieurs personnes munies de seaux ou bidons se dirigent vers la rivière à la couleur légèrement ocre pour y puiser de l’eau pour différents travaux ménagers. « Nous n’avons pas nulle part où puiser de l’eau sauf ici », lance une mère accompagnée de ses deux petites filles.
A côté de ceux-ci, d’autres lavent leurs habits ou ustensiles de cuisine dans la même rivière et, en aval, quelques enfants nagent tranquillement. « L’eau est profonde vers le milieu, mais nous n’avons pas peur », raconte avec joie, l’un d’eux. Malgré cette ambiance bonne enfant, cette population se lamente à cause du manque d’eau potable. Ainsi, selon elle, plusieurs enfants de la colline souffrent de diarrhées ou des maladies des mains sales. « L’eau propre des robinets se trouvent à plusieurs kilomètres d’ici », confie Idrissa Hassan, habitant de Rusumo.
Notre commune compte plus de 400 habitants sans oublier les mouvements de ceux qui viennent ou partent en Tanzanie, raconte encore Idrissa. Selon lui, même quand les habitants du coin tombent malades à cause de cette eau de la Ruvubu, ils n’ont nulle part où se faire soigner, car le dispensaire le plus proche se trouve à une dizaine de kilomètres.
Construction de plusieurs sources
Pétronie Sindabahaga, gouverneur de la province de Muyinga reconnaît qu’il y a un problème d’eau potable dans plusieurs localités de la province : « Nos avons essayé de construire de petites sources le long de la rive pour desservir la population en eau, mais ces sources ont été toutes détruites pendant la période pluvieuse, lors des grandes crues. »
Pour autant, le numéro un de Muyinga promet une solution prochainement. Selon elle, une commission d’études de faisabilité de construction des sources solides est en cours. « Dès qu’elle nous rendra son rapport, nous approcherons nos différents partenaires pour le financement de ces constructions, car la province n’a pas de moyens pour le faire. »
En attendant, Madame Sindabahaga exhorte les habitants de Rusumo de continuer à aller puiser là où l’eau potable se trouve déjà. « Du moins pour l’eau à boire ou à utiliser pour la cuisson »