« Nous ne savons pas quand les résultats tomberont. A l’état actuel de l’avancement des travaux, nous sommes incapables de préciser le nombre de détenus qui seront libérés », indique Jean Bosco Bucumi, président de la commission.
C’était ce lundi 25 août à Bujumbura. Pour rappel, le président de la République a sorti le 1 juillet un décret portant grâce aux condamnés détenus dans les prisons.
M. Bucumi explique que la commission avait, certes, un délai de 45 jours pour travailler à compter du 14 juillet. « Mais il reste encore quelques dossiers à traiter à la prison de Mpimba. Bien plus, la commission médicale, nommée le 17 juillet, n’a pas encore entamé ses travaux, faute de charroi », fait-il remarquer.
Toutefois, il signale une avancée : les résultats des visites dans toutes les prisons du pays sont en cour de traitement informatique.
Signalons qu’à la question si les condamnés avec dommages et intérêts seront libérés, M. Bucumi dit que la loi ne prévoit pas leur libération. Mais il reconnaît la complexité de la question : « Il est des condamnés qui avant leur libération sont obligés de s’acquitter du paiement des dommages et intérêts s’élevant parfois à des millions. Mais la réalité est que la plupart de ces détenus n’ont jamais eu de leur vie un revenu annuel ne fût-ce que de 50 mille. Faut-il les libérer ou les maintenir en prison ? S’ils sont libérés, la partie civile crie au scandale et cela pourrait entraîner la vengeance. »
Au sujet des condamnés qui purgent des peines incompressibles, il ne trouve aucune entorse à la loi s’ils sortent de prison à la suite de deux ou plusieurs mesures de grâce.
C’est vraiment bizarre dans ce pays du n’importe quoi! Comment annoncer la libération des prisonniers sans avoirs étudié leurs dossiers! C’est ce que j’appelle fonctionner à l’envers. Si l’on essaie de comprendre quand le Président a annoncé la mesure, il ne savait ni qui ni combien vont bénéficier de la mesure.