En audience publique le 30 juin 2020, la Cour Suprême a cassé l’Arrêt RPCA 773/0144 condamnant Germain Rukuki à 32 ans de servitude pénale. Ses avocats ont fait appel le 30 septembre 2020. Ils se demandent pourquoi son procès tarde à être reprogrammé. « Quelqu’un qui vient de passer environs 4 ans dans une détention préventive, c’est trop long », se plaignent les avocats. Et d’ajouter : « Le ministre de la Justice avait donné des injonctions aux Cours et Tribunaux que les dossiers pénaux soient vidés endéans 2 mois. Nous avons attendus en vain. Nous demandons l’aide du ministre de la Justice », confie un membre de la famille de ce défenseur des droits de l’Homme.
Rappelons que Germain Rukuki a été arrêté le 13 juillet 2017 par le Service national de renseignement (SNR) à son domicile situé dans la zone de Ngagara, commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura. Il était poursuivi pour rébellion, atteinte à l’autorité de l’Etat et participation à un mouvement insurrectionnel. Toutefois, plusieurs infractions ont été levées contre lui. Ce père de famille était un ancien employé de l’Acat-Burundi (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) et président de l’Association Njabutsa Tujane.