27 janvier 2013-27 janvier 2017, quatre ans, jour pour jour, après l’incendie du marché central de Bujumbura, les séquelles sont toujours là. Il y a des promesses de construction d’une galerie marchande à cet emplacement.
Suite à cette catastrophe, les commerçants qui ont vu leurs marchandises et leurs espoirs partir en fumée, affirment que leurs affaires sont tombées en faillite. Ils sont pour la plupart inconsolables et plient sous le poids des dettes contractées pour se relever.
«Depuis lors, j’ai du mal à vendre mes articles», témoigne un vendeur de vêtements à la galerie « Le parisien », victime de l’incendie du marché central de Bujumbura.
Il affirme qu’il parvenait à gagner facilement 8.000 Fbu par jour. Il déplore que ce ne soit pas de même maintenant qu’il a déménagé son commerce. «Aujourd’hui, avoir un bénéfice de 3.000 Fbu par jour, c’est devenu un pari irréalisable. Non seulement les frais de loyer sont exorbitants mais aussi le pouvoir d’achat de nos clients a sensiblement diminué».
Un autre commerçant fustige la lenteur des autorités dans la réhabilitation des victimes du marché central de Bujumbura : «Il y a de cela quatre ans que l’Etat avait promis la construction du nouveau marché. Les autorités sont allées même jusqu’à annoncer son inauguration dans 8 mois après l’incendie», confie-t-il.
Tout comme la plupart de ses amis commerçants, il demande au gouvernement de tenir sa promesse vis-à-vis du site de l’ancien marché central de Bujumbura. Il confie qu’il peut en être capable avec l’appui de ses partenaires. « Sa reconstruction vaut la peine. Le marché central de Bujumbura était un lieu commun. Il favorisait la rencontre des hommes et des biens sans oublier leur écoulement».
Il confie que le marché de Cotebu, construit dans la zone de Ngagara dans la foulée, pour supplanter momentanément celui qui venait de se consumer, intéresse moins les commerçants.
«Son site n’est pas stratégique comme celui du marché central de Bujumbura. La toiture n’épargne pas les commerçants et leurs clients du soleil,» révèle-t-il. Plusieurs stands sont restés inoccupés.
Un Mall va naître des cendres de l’ancien marché central
L’Olucome (Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques) déplore qu’après ces années rien n’a été fait par les organes habilités pour la réhabilitation de ce marché. Pour Gabriel Rufyiri, «cela prouve à suffisance que le gouvernement ne s’intéresse pas aux intérêts du peuple ».
Cependant, le ministre des Travaux publics affirme que sur les ruines de l’ancien marché central sera érigé un Mall de cinq niveaux ainsi qu’un parking sous terrains avec une capacité d’accueil de 300 véhicules. Il a indiqué que les travaux seront entamés au cours de cette année.
Jean Bosco Ntunzwenimana a tenu à tranquilliser : les victimes de l’incendie de l’ancien marché central de Bujumbura seront les premiers à avoir des stands. Il demande à ces derniers de donner leurs contributions pour que ce projet soit vite réalisé.
La construction ne semble pas être au programme. Cela témoignerait qu’il y avait une politique derrière les différents cas de feu qui ont décimé les marchés dans differents coins du pays.
@Ntazizana
En principe la politique de la terre brûlée est faite par quelqu’un qui n’a pas envie de s’éterniser sur cette terre en question. Est-ce le cas de ceux que vous semblez viser?
Le marché central de Bujumbura sera reconstruit mais il faut que les mexicains payent , c’est cela la norme actuelle . On va demander à quelqu’un de les « trumper ».
Dans le contexte burundais, ce serait plutot les rwandais (au lieu des mexicains) qui devront payer l’addition 🙂
Pas les mexicains…..ils sont trop loin…..C’est plutot les Rwandais (Kagame)qui vont payer pour le marché !!!!