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Économie

À Oslo : « Burundi ready for business »

21/06/2013 Commentaires fermés sur À Oslo : « Burundi ready for business »

Multiplier des partenaires et des amis pour faire décoller un développement durable au Burundi : voilà l’objectif de la conférence internationale de ces 20 et 21 juin, à Oslo. Organisée par l’AIDBU (Action Internationale pour la Diaspora Burundaise), cette rencontre réunit plus d’une centaine de participants du monde entier.

Vue partielle des participants à la conférence d’Oslo ©AK/Iwacu

Burundi is ready for business : la phrase flotte sur plusieurs pancartes dans le prestigieux Clarion Hotel Christiania, en plein cœur d’Oslo. Dès le début de la conférence, Japhet Legentil Ndayishimiye, le président de l’AIDBU, a tout de suite indiqué que les hommes d’affaires burundais ont une occasion en or d’être en contact avec les investisseurs des pays scandinaves : « La diaspora burundaise connaît le milieu, parle les langues de ces pays. Nous pouvons jouer un rôle de pont pour connecter les uns aux autres » a souligné M. Ndayishimiye.

Comme un clin d’œil aux hommes d’affaires burundais, le président de l’AIDBU a rappelé qu’en Norvège par exemple le Norfund ( Norwegian Investment Fund for Developing Countrie) dispose de fonds importants et souhaite investir dans les pays de l’EAC : « Des opportunités sérieuses existent. Les secteurs de l’énergie, de l’agriculture moderne, du tourisme peuvent intéresser des investisseurs norvégiens. »

Quelques intervenants venus du Burundi ont exposé la situation qui prévaut dans le secteur de l’investissement notamment Christian Nkengurutse pour la Chambre Fédérale de Commerce et de l’Industrie, Antoine Kabura pour l’Agence de promotion de l’Investissement. Avec Christian Nibitanga du ministère du Commerce de l’Industrie et du Tourisme, les conférenciers ont pu visionner une excellente vidéo qui montre les beautés touristiques du Burundi.

La ministre de la Fonction publique Annonciate Sendazirasa a représenté le gouvernement à Oslo ©AK/Iwacu

Interrogés sur le choix des hommes d’affaires burundais invités à Oslo, Japhet Legentil Ndayishimiye a indiqué que c’est la Chambre burundaise de Commerce et de l’Industrie qui a fait la sélection. Au niveau des investisseurs norvégiens, l’AIDBU a fait appel à la Naba (Norwegian-African Business Association), une association qui sert de pont entre le monde d’affaires norvégien et africain.
Dans la soirée, au cours d’une réception, le jeune chanteur Yoya, invité à Oslo, a fait vibrer la salle avec sa chanson « wiyumva gute », un véritable hymne à la lutte contre la corruption.

La banque KCB à l’offensive

Une autre présence remarquée est celle de KCB, la banque kenyane désormais active au Burundi. Sa patronne, Gloria Nyambok, a fait elle-même le déplacement à Oslo pour présenter son institution à la diaspora burundaise, tenant un stand, très coloré, dans lequel une employée distribuait dépliants, stylos, porte-clefs, à l’effigie de la banque bien sûr : « KCB est une ancienne banque, nous avons déjà une grande expérience avec la diaspora kenyane, nous voulons la mettre au service de la diaspora burundaise. »
L’un des services susceptibles d’intéresser celle-ci est le transfert de l’argent vers le Burundi à un meilleur coût : « KCB est également à l’écoute de la diaspora pour des investissements dans l’immobilier », a encore indiqué Gloria Nyambok.

Les Burundais de la diaspora réunis à Oslo ont apprécié qu’une banque vienne vers eux : « Je suis heureux d’avoir un interlocuteur ici. J’ai envie de passer ma retraite au pays et j’ai quelques projets », raconte un Burundais qui vit au Danemark depuis plusieurs années.

« Le Burundi est un pays véritablement ouvert aux affaires » a conclu M. Holmes ©AK/Iwacu

L’occasion pour l’OBR de communiquer

Également invité à Oslo, le patron de l’OBR a passé en revue les différentes réformes réalisées et qui ont, d’après lui, amélioré le climat des affaires : « Un système fiscal efficace peut servir de moteur du changement et de la croissance des affaires, du développement. » Kieran Holmes a souligné que la trilogie « Trade, Taxation and Transparency » (Commerce, Impôts et Transparence) constitue pour l’OBR un grand enjeu et contribue à améliorer le climat des affaires.
L’Irlandais a lancé un appel à la diaspora pour « se tenir informés de l’actualité de l’OBR, et en particulier des importants changements que nous mettons progressivement en place. »

À Iwacu, M. Holmes a indiqué « espérer avoir stimulé dans la diaspora burundaise à Oslo l’envie de retourner à Bujumbura pour investir son capital et son expertise dans ce marché émergent, excitant et important. »

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