Le corps sans vie du pasteur Jean Sindayigaya a été trouvé à moitie enterré dans sa maison. La police et les voisins soupçonnent sa femme de l’avoir assassiné suite à des conflits qu’il avait avec son épouse. Laquelle affirme que son mari avait été tué par deux hommes qui se sont introduits dans la maison pendant que la famille dormaient…
<doc6725|right>Tête écrabouillée, corps nu et ensanglanté, le pasteur Jean Sindayigaya a été trouvé à moitié enseveli dans sa maison par la police et ses voisins. Aux environs d’une heure du matin, ces derniers ne parvenant pas à dormir à cause d’une forte musique provenant de la maison du pasteur de l’Eglise Libre Méthodiste de Mweya décident d’aller dire à cette famille de cesser le vacarme : "Quelle spontanéité chez Béatrice, qui nous a ouvert la porte en nous disant : L’affaire est déjà réglé, je donnerais une bière pour amande", témoigne l’un d’eux.
Intrigués, les voisins appellent le mari qui ne leur répondait pas, la femme affirmant qu’il est endormi. Puis, trahie par des taches de sang sur ses mains, la femme ferme brutalement la porte. L’alerte est donnée et les voisins accourent vers les lieux.
Quand la police arrive le matin, elle trouve des taches de sang dans la chambre conjugale et à côté, une houe maculée du sang frais qui serait l’arme du crime. En faisant le tour de la maison, ils remarquent de la terre remuée : stupeur des voisins et la police quand ils déterrent le corps du pasteur à moitié enseveli.
Devant l’Officier de Police Judiciaire, la présumée criminelle affirme que Jean Sindayigaya a été tué par deux hommes qu’elle n’a pas identifié et qu’ils l’ont obligée "de ne pas crier sous peine de mourir " …
Et pourquoi n’a-t-elle pas donné l’alerte après leur départ ? Béatrice Niyokwizigira avance qu’elle avait peur de ces assassins : "J’attendais qu’il fasse jour pour le dire mais je ne savais pas que le corps était enterré dans la maison", lance-t-elle, le regard impavide.
Selon les voisins, l’origine de ce meurtre serait un conflit familial, les époux ayant la fâcheuse habitude : "Il me menaçait de me chasser pour épouser une femme qui a étudié. Mais cela ne pouvait pas m’inciter à le tuer ", ajoute Béatrice, 25 ans, qui révèle "avoir avorté il y a deux jours suite à un coup de poing qu’il m’a donné."
Le parquet de Gitega indique que la femme du pasteur se trouve devant le magistrat : "Nous attendons un médecin légiste pour statuer sur son cas, même si les juges peuvent siéger tout de suite."