La jeune athlète burundaise, Francine Niyonsaba, a occupé la 7ème place à l’issue de la finale des 800 m, aux jeux olympiques de Londres, ce samedi 11 août. C’est sa première participation à une compétition d’une telle envergure. Ses performances étonnent plus d’un.
<doc4962|right>« Tout le pays est fier d’elle. C’est un exploit hors du commun, pour une athlète qui n’a jamais effectué des entrainements à la hauteur de cette compétition », s’exclame le député Gabriel Ndoricimpa, encadreur de Francine Niyonsaba, depuis 2007.
La native de Bweru (Province Ruyigi) a affiché 1:59.63 lors de la finale des 800m. Au podium, la russe Mariya Savinova (1 :56.19), la sud africaine Caster Semenya (1:57.23) et une autre russe Ekaterina Poistogova (1:57.53). Pourtant, Francine Niyonsaba les avaient précédemment menacées. « Avant la finale, elle m’a expliqué que sa cuisse droite lui faisait mal », indique M. Ndoricimpa.
Toutefois, la burundaise n’a pas encore fait montre de toutes ses potentialités. A chaque occasion, elle améliore ses performances. Lors du premier tour, le 7 août, le chrono avait affiché 2:7.57 …
A côté de la kenyane Choech Cherono, l’américaine Gall Genna et la canadienne Smith Jessica, les habituées de la piste et des grands stades, la jeune Niyonsaba (19 ans) arrivait deuxième après la russe Mariya Savinova, lors des demi-finales.
Une histoire atypique
Malgré sa participation à une course à Monaco (France), Francine Niyonsaba était une inconnue avant son exploit à Porto-Novo (Benin) cette année. De plus, on avait l’habitude de voir les athlètes passer par Bujumbura où ils évoluent dans des clubs bien connus avant de s’envoler sous d’autres cieux. Cela n’a pas été le cas pour Francine.
Lors de sa première participation à une compétition internationale, au Bénin, le public voit une inconnue qui ne connait même pas les astuces les plus courantes de la course. Au cours des séries, Francine Niyonsaba se rabat vers la corde mais elle reste dans le couloir 2 au lieu d’emprunter le chemin le plus court, au couloir 1. Pourtant, elle ramène la médaille d’or.
A son retour, l’athlète décrit son style d’entrainement. Sa récupération, après la course, fait peur. « Je bois de l’eau mélangée à du sucre, quand j’en dispose bien sûr», déplore la nouvelle star des 800m. Grâce au résultat de ce samedi, Francine Niyonsaba devient un espoir pour l’histoire sportive tant nationale qu’internationale.
Pour certains, le Burundi regorge d’un potentiel sportif inexploité. Peut être, veulent-ils dire, qu’il existe beaucoup de «Francine Niyonsaba » inconnus …