Les militants des différents partis politiques sont appelés à transcender leurs divergences politiques pour une cohabitation pacifique. Notamment au cours des élections prochaines.
L’appel est lancé, ce vendredi, à l’occasion de la célébration de la journée internationale dédiée à la résolution pacifique des conflits.
«Le conflit n’est pas un problème en soi. C’est dans sa gestion que le problème réside », analyse de Térence Manirambona, porte-parole du Congrès national pour la liberté, CNL. Pour briser le cycle des violences, assure ce politique, les Burundais doivent revoir leur manière de gérer les conflits. Notamment en cette période préélectorale. Il rappelle que le Burundi a connu des périodes troubles, suite essentiellement à des contentieux électoraux.
Pour ce porte-parole de la deuxième force politique du pays, tous les Burundais ont sans cesse la soif de vivre dans une société pacifique. «Et qui veut la paix doit pouvoir la donner aux autres ». Térence Manirambona insiste : « Tout différend, y compris politique, doit trouver solution sans recours à la force. » Il évoque l’amélioration de la situation d’intolérance politique, fustigeant néanmoins la persistance des récalcitrants. «Nous devons éviter des règlements de compte, des pratiques de justice populaire, de rester victimes des divergences», conclut-il, soulignant que «de cette façon, les résultats des élections de 2020 pourront être réconciliants au lieu de diviser comme par le passé».
Quant au président du parti Frodebu Nyakuri apprécie positivement la résolution des conflits politiques : «La cohabitation politique s’améliore progressivement, suite aux échanges permanentes entre politiques et administration.» Pour Kefa Nibizi, il y a une « volonté claire et nette » au niveau des politiques comme de l’administration pour des élections de 2020 en toute sérénité. Et il appelle les militants des différents partis, surtout la jeunesse, à considérer les élections comme une « compétition ordinaire ». Ils sont utiles les uns aux autres, dans leur vie quotidienne. Ils doivent le rester aussi en période électorale et ainsi « continuer à vivre normalement », malgré les divergences politiques. «Nous les appelons à la sagesse et à la retenue».