Les crèches prolifèrent dans la capitale. Des parents préfèrent désormais laisser leurs enfants dans ces établissements plutôt qu’à la maison.
9 heures. À la crèche Rainbow, règne une ambiance bon enfant. Agés de moins de trois ans, des petits enfants fourmillent dans tous les sens dans les salles de l’établissement. Les encadreurs ne les quittent pas d’une semelle.
Dans une pièce, une dizaine de fillettes joue avec des poupées, sous la surveillance d’une encadreuse. Dans le couloir, une autre donne le biberon à une enfant d’à peine un an. La journée est chargée.
Venu de l’Occident, ce mode de vie s’installe et se conforte à Bujumbura. Et plus d’un parent est séduit.
«Nous accueillons des enfants âgés de trois mois jusqu’à trois ans et même un peu plus », affirme Léa Ntahoshikira, la responsable de cette crèche. Les enfants suivent un horaire bien établi. «Leurs journées se partagent entre des séances de chants, de coloriage, de jeux dans la cour, de repas et de sieste, selon que les enfants rentrent à midi ou le soir». Ce programme, précise-t-elle, est le résultat d’une concertation entre les parents et les encadreurs.
Selon la responsable de cet établissement, la crèche est une roue de secours pour les parents. «Il arrive que des nounous partent à l’improviste. »
Elle fait savoir qu’une place dans cette crèche coûte 60 mille Fbu par mois pour une demi- journée et 120 milles Fbu pour une journée entière. A la crèche First Step School, les demi-journées se font payées 130 mille Fbu par mois et 180 mille Fbu par mois pour ceux qui y passent toute une journée.
Apprendre en s’amusant
Mme Léa Ntahoshikira affirme que l’apprentissage de valeurs est leur priorité : «Nous leur apprenons à se laver les mains avant les repas, comment demander à aller à la toilette, etc. » Des encadreurs A2, qui ont une formation pédagogique, s’occupent de ces enfants.
O.M., mère d’un petit garçon de deux ans et demi, s’en réjouit : « Mon enfant apprend en rigolant, il chante et danse. Il s’amuse au lieu de rester à la maison à s’ennuyer et à apprendre les gros mots des domestiques. »
Toutefois, il n’y a pas de service chargé de l’inspection des activités des crèches. « Nous ne suivons que les enfants qui sont déjà à l’école, depuis la première maternelle. Ceux qui n’ont pas franchi ce cap ne sont pas de notre ressort », fait savoir Rénovat Nzeyimana, directeur provincial de l’enseignement en mairie du Bujumbura.
Ailleurs, des règles strictes !
Un article du site français l’Express du 12 mai 2009 indique les préalables à la création d’une crèche en France.
Ainsi, il faut au minimum un adulte pour s’occuper de cinq enfants qui ne marchent pas, et un adulte pour huit enfants qui savent déjà marcher. Dans cet article, une crèche doit en général avoir trois types de personnels, un docteur en médecine, une puéricultrice (infirmière spécialisée dans les soins auprès des nourrissons et de très jeunes enfants) avec trois ans d’expérience professionnelle, et un éducateur de jeunes enfants. A cela doit s’ajouter une hygiène irréprochable et un espace de jeux.
Ce qui se fait en France est interessant et peut nous inspirer. C’est peut etre un standard qu’il faut s’efforcer d’atteindre mais n’oublions pas que le Burundi est un pays en voie de developpement et ne peut etre compare a la France.
Comparez le Burundi au moins aux pays developpes de l’Afrique et la on pourrait avoir une idee de ce qu’il faut faire. Un pas a la fois….svp!