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A la découverte de la Communauté Est Africaine : un avenir prometteur

05/10/2011 Commentaires fermés sur A la découverte de la Communauté Est Africaine : un avenir prometteur

En développant des politiques et des programmes visant à élargir et approfondir la coopération entre les États partenaires sur les plans politique, économique et social, entre autres, la Communauté se soucie d’un épanouissement effectif de sa population.

La Communauté Est Africaine (CEA) est une organisation intergouvernementale régionale qui regroupe le Burundi, le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie. Elle couvre une superficie qui avoisine 1,82 millions de km² et a une population de 133 millions.
Les différentes étapes de l’intégration à la CEA sont l’Union douanière (zone de libre échange et tarif extérieur commun), le Marché commun (suppression des barrières douanières dans la zone et libre circulation des marchandises), l’Union économique et monétaire (Marché unique et harmonisation des politiques économiques, monnaie commune et unification des politiques monétaires et budgétaires) ainsi que la Fédération politique (pouvoirs de décision unifiés et centralisés.)

L’intégration Est africaine. Un peu d’histoire

L’idée de l’intégration économique régionale des pays de l’Afrique de l’Est date de longtemps. Déjà pendant la période coloniale, plusieurs initiatives ont été entreprises. Il s’agit notamment du projet de construction du chemin de fer entre le Kenya et l’Ouganda (1897-1901), l’Union douanière (1919).

Pendant la période post coloniale, la volonté de l’intégration régionale a continué. En 1967, il y a eu la signature du traité de coopération de la Communauté Est africaine (Kenya, Ouganda, Tanzanie) qui sera dissoute dix ans plus tard, en 1977. L’une des causes a été la divergence entre les pays membres sur des questions politiques et à l’absence de l’implication du secteur privé et de la société civile.

En 1993 à Arusha, un accord d’établissement d’une commission tripartite permanente pour la coopération Est Africaine a été signé, entre le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie pour l’établissement d’une Commission tripartite permanente pour la coopération entre ces trois pays. Elle était chargée d’assurer la coordination des questions économiques, sociales, culturelles, sécuritaires et politiques parmi les pays membres. En 1994, on a établi un Secrétariat permanent de la Commission tripartite. En1997, à Arusha en Tanzanie, les chefs d’Etats desdits pays ont demandé à la Commission tripartite d’engager des négociations en vue de transformer en traité, l’accord établissant la Commission tripartite. En 2000 le traité est entré en vigueur. Mars 2004, le protocole d’Accord sur l’Union Douanière a été signé entre les trois pays pour entrer en vigueur en janvier 2005. Le Burundi et le Rwanda adhèrent à la Communauté le 1er juillet 2007.

Un bloc uni et solidaire

Les textes actuels de l’EAC semblent éloigner au maximum la réapparition des problèmes du passé pour le succès de l’intégration politique, économique et sociale.

Selon Jean Rigi, secrétaire permanent au ministère burundais à la Présidence chargé de la Communauté Est Africaine, il faut pouvoir se présenter comme un bloc uni et solidaire. Pour y arriver, poursuit-il, les pays de la Communauté doivent consolider la paix et la sécurité, piliers du développement économique et social.  D’après le secrétaire permanent, les pays membres de la Communauté doivent assurer la croissance économique à travers la compétitivité. Jean Rigi estime que la CEA se propose de nouer des partenariats avec les autres communautés économiques régionales : « C’est comme la grande tripartite EAC-COMESA-SADC, le marché commun de l’Afrique Orientale et Australe, la communauté pour la coopération et le développement de l’Afrique Australe et l’EAC. » Il précise que dans la Communauté Est Africaine, la coopération est multidimensionnelle : en matière politique, de défense et de sécurité, des affaires diplomatiques, en matière économique  (promotion des questions fiscales, monétaires, le développement des marchés des capitaux, des services). « Cette dernière a comme piliers l’Union Douanière, la Marché Commun, et cette dynamique vers l’Union Monétaire (en 2012) », affirme-t-il. Plus tard, précise le secrétaire permanent, si les bénéfices de l’intégration sont tangibles, on pourra requérir l’avis des populations de la CEA pour aller à la fédération politique.

Néanmoins, Jean Rigi estime qu’il reste des défis à relever : la coordination qui suppose plusieurs intervenants, les intérêts ne sont pas bien compris, la hausse intempestive des coûts, le terrorisme international (al-Shabaab, piraterie au sein de l’Océan indien). Pour le secrétaire permanent de la CEA au Burundi, les barrières non-tarifaires sont identifiées comme un cancer pour l’économie Est Africaine : « Elles occasionnent du surcoût pour le secteur privé, font perdre des recettes aux différents Etats.» Toutefois, il avoue qu’ils travaillent pour réduire les défis au maximum et pour qu’ils n’en naissent pas d’autres.
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TradeMark East Africa (TMEA)

TMEA est une institution qui vise à soutenir l’intégration commerciale dans la Communauté d’Afrique de l’Est. Elle travaille en étroite collaboration avec les institutions de la Communauté Est Africaine, les gouvernements nationaux, les médias ainsi que les organisations de la société civile et du secteur privé. Le programme de TMEA Burundi s’oriente sur quatre axes principaux d’intervention :
Réduction des coûts liés au transport au niveau des corridors en Afrique de l’Est
Soutien aux institutions de l’EAC dans le développement de leurs politiques et appui aux ministères de l’EAC des pays membres
Appuyer techniquement l’Office Burundais des Recettes (OBR)
Partenariat avec le secteur privé, la société civile et les médias pour influencer l’intégration régionale et soutenir les axes de TMEA}

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Les organes de la CEA :
1. Le Sommet, constitué de chefs d’Etats ou de gouvernements des pays membres
2. Le Conseil composé des ministres responsables des affaires de l’EAC de chaque Etat membre, d’autres ministres des Etats membres tels que désignés par chaque Etat, du Procureur Général de chaque Etat membre
3. Le Secrétariat : organe exécutif de la Communauté. Les services : Secrétaire Général, Secrétaires généraux adjoints, Conseil de la Communauté, autres fonctionnaires et personnel du Secrétariat
4. Le Comité de coordination : composé des Secrétaires permanents responsables des affaires de l’EAC et d’autres que chaque Etat est libre de désigner
5. Les Comités sectoriels : Responsables de la préparation des programmes et de la définition des priorités en liaison aux secteurs respectifs
Comités sectoriels sur l’agriculture et la sécurité alimentaire
6. Les Conseils sectoriels : examinent les questions soulevées par le Traité

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