Jeudi 22 octobre 2020, une triste journée au journal Iwacu. Ce jour, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana viennent de boucler un an à la prison de Bubanza. Mais la solidarité était au rendez-vous aussi.
Les professionnels des médias ainsi que des représentants des pays de l’UE sont venus exprimer leur soutien aux journalistes incarcérés.
Visages tristes, mais non abattus, tous les journalistes d’Iwacu ainsi que le reste du personnel étaient debout derrière le directeur des rédactions, Léandre Sikuyavuga, alors qu’il lisait une déclaration.
Une dizaine de professionnels de médias locaux et internationaux étaient là. « C’est une douleur pour nous tous, une année c’est trop, même une journée en prison est une souffrance », a déploré Félix Haburiyakira, journaliste à Iwacu et collègue des quatre journalistes. Il a demandé, avec insistance, au président de la République d’user de sa prérogative de grâce en faveur d’Agnès, Christine, Térence et Egide.
Antéditeste Niragira, journaliste à la Deutsche Welle, a abondé dans le même sens et appelé ses confrères journalistes à ne pas « céder à la peur. » Il a demandé à la justice burundaise, une libération sans condition.
Plus tard dans l’après-midi, des représentants des pays de l’Union européenne ont effectué une visite de soutien au journal Iwacu. La délégation était constituée de l’ambassadeur de France, d’Allemagne, des Pays-Bas, le conseiller politique à l’Union européenne et le Chargé d’Affaires à l’ambassade de Belgique.
Tous ont insisté sur l’importance de « la liberté de la presse ». Ils ont pris les nouvelles de la situation des quatre journalistes en particulier et celle du Groupe de Presse Iwacu en général.