Au marché, les produits de première nécessité sont devenus chers. Des familles musulmanes ne mangent plus que de l’iftar (repas servi après le coucher du soleil à la rupture de jeûne). Pour le repas d’avant l’aube, on se contente d’eau .
Mosquée principale du quartier Nyamugari ©IwacuAu quartier Nyamugari où la population est à forte majorité musulmane, la vie est devenue dure surtout dans cette période de ramadan où les familles dépensent plus que d’habitude en ce qui concerne la nourriture.
Selon les membres de cette communauté, avoir deux rations est devenu presque impossible. Beaucoup se contentent de l’iftar alors que d’habitude, pendant le mois de jeûne, deux repas étaient prévus, l’un à la rupture du jeûne, l’autre avant l’aube : « Pour celui qui a passé toute la journée sans boire ni manger, le menu de l’iftar devait être composé des aliments légers et équilibrés. C’est à dire sans lourdeur de manière à digérer facilement. Or un régime de bananes coûte aujourd’hui 4.000 à 5.000 Fbu tandis qu’un kilo de pommes de terre est à 600 Fbu alors qu’il était à 400 Fbu il y a quelques jours encore » , indique Jasmin Hatungimana.
En plus de la cherté de ces produits de base, même les fruits commencent à devenir rares.
Farida, une maman vendeuse d’agrumes au marché de Gitega indique que de nos jours un seul avocat peut coûter jusqu’à 300 Fbu. Du jamais vu à Gitega, province justement réputée pour ses très nombreux avocatiers. Farida a une famille nombreuse et affirme qu’elle ne peut pas s’offrir le luxe de servir le dessert après le repas. Sa seule préoccupation est de remplir le ventre de ses cinq enfants : « Au lieux d’amener 3 avocats à la maison, je préfère les vendre pour récupérer 1/2 kilo de riz ou un kilogramme de colocases. »
Iftar sans thé
La flambée des prix ne concerne pas seulement les fruits et les tubercules, elle touche d’autres aliments qui ne manquaient pas dans les plats de familles. Un kilo de riz est vendu 1.100 Fbu et encore, c’est celui de basse qualité. Celui qui veut manger le riz importé de Tanzanie doit débourser 1.500 Fbu : « Comme nous ne pouvons pas nous en passer, nous diminuons la quantité et cela pose de problème d’autant plus qu’on ne trouve pas le sucre pour faire la bouillie ou le thé », a affirmé Leïla.
A Gitega, les grossistes veulent faire le travail des détaillants. Un kilo est facilement négocié à 2.500 Fbu : « Dans le temps, celui qui n’avait pas beaucoup de moyens pouvait prendre une tasse de thé et deux beignets avant l’aube, mais comme le sucre est introuvable, je ne bois qu’un verre d’eau . C’est le mois de la patience, Allah qui voit et qui peut tout changera cette situation. Nous mangerons peu mais nous n’en mourrons pas. Inch Allah (si Dieu le veut) »,renchérit Hussein.
Cette hausse des prix qui affecte gravement les adeptes de l’islam dans cette période de ramadan n’épargne pas non plus les non-musulmans. La preuve : juste à l’entrée du marché de Gitega, une grosse dispute éclate. Un panier de patates douces en est la cause, chacun des deux clients présents voulant l’acheter coûte que coûte… La concurrence rend la situation de plus en plus intenable.
les flambée des prix n’affectent pas que les musulmans, tout le monde est affecte et le gouvernement s’en balance. il est grand temps qu’on cesse de compte sur eux et qu’on s’organise pour produire sinon la crise économique est déjà a nos portes
Très drôle!
C’est pendant la jeûne qu’on mange chez les musulmans?
Qu’est ce que « Jeûner » alors?
Que Dieu protège le Burundi. Avec les approches du pouvoir actuel vis à vis de la croissance économique, nous ne sommes pas sortis de l’Auberge. Promotion de la production nationale et non imposition énorme dans tous les secteurs. Ibiciro vyo bigiye kwiyongera caaane.