Des membres du comité de réhabilitation du Front de libération nationale (Frolina) ont été passés à tabac par les fidèles à Joseph Karumba à Rumonge, qui venait d’être déchu du parti par son ancien secrétaire-général …
Ce samedi 9 février, les membres du Frolina encore fidèles à Joseph Karumba n’y sont pas allés de main morte en s’en prenant à ceux dit du "comité de réhabilitation" sur la colline Busebwa, à Rumonge. Ces derniers étaient en train d’expliquer aux adhérents de ce parti implanté principalement au sud du pays les raisons qui ont motivé la destitution de Karumba à la tête de ce parti.
Alors que Ndayiragije Adrien, président du comité de réhabilitation du parti Frolina en compagnie de quatre personnes discouraient, des membres encore fidèles à Joseph Karumba ont surgi sur les lieux et ont commencé à rouer de coups les premiers en les traitant de traitres.
Le chef de cette colline a dû intervenir avec la police pour éviter le pire.
Gestion opaque du parti et prise de décisions unilatéralement
Adrien Ndayiragije accuse Joseph Karumba notamment de prendre des décisions importantes unilatéralement, sans consulter les organes du parti, une gestion opaque des cotisations des membres : "Imaginez vous-même, M. Karumba vient de gérer plus de 30 ans le parti sans évaluation !"
De son côté, Joseph Karumba accuse l’ancien secrétaire général de ce parti d’être manipulé par d’autres personnes : "Il a été suspendu de ses anciennes fonctions. Par conséquent, il n’a pas de prérogatives de mener une activité au nom du Frolina."
Le représentant de la Ceni en province de Bururi, Augustin Habonayo appelle les responsables des partis politiques à la tolérance et au respect des principes démocratiques : "Évitez la violence et apprêtez-vous activement et pacifiquement aux élections de 2015."
Sachez que la majorité des membres du Frolina, dont des ex-combattants qui ont intégré les corps de défense et de sécurité, sont des anciens réfugiés burundais. Joseph Karumba, son président, est membre du conseil communal de Rumonge et travaille à la CNTB.