Le ministère de la Santé se dit satisfait de l’état des lieux de l’allaitement maternel au Burundi. «97% de femmes burundaises allaitent leurs bébés. Environ 90% allaitent jusqu’à l’âge de deux ans ou au-delà tandis que 83% le font pendant les six premiers mois», a indiqué Alain Parfait Bimenyimana, directeur du Programme national intégré de nutrition et d’alimentation au sein de ce ministère. C’était ce jeudi 2 août, au lendemain du lancement de la semaine dédiée à l’allaitement maternel.
L’allaitement est d’une grande importance : «Il est sain et pratique, toujours disponible à une température appropriée et a une bonne composition». Ainsi, il est le meilleur moyen de donner aux nouveau-nés des nutriments dont ils ont besoin.
M. Bimenyimana assure que le lait maternel est irremplaçable. Il recommande aux femmes de ne pas donner le lait en poudre aux nourrissons au moins pendant les six premiers mois après la naissance. Le lait maternel est pour eux un aliment complet.
En plus, l’allaitement d’un enfant jusqu’à l’âge de deux ans lui permet le développement physique et intellectuel. Avant d’ajouter que le lait maternel est un immunisant : «Il contient des anticorps qui protègent l’enfant contre les maladies».
Ce n’est pas tout. Les enfants allaités sont moins susceptibles d’être obèses. Ils sont également moins exposés aux maladies du système circulatoire comme l’hypertension.
Parfait Bimenyimana soutient aussi que les mères allaitantes profitent aussi de l’allaitement. Il a un effet protecteur contre un bon nombre de cancers auxquelles elles sont couramment exposées. Il cite notamment les cancers du sein, du col de l’utérus. De surcroît, l’allaitement réduit les risques d’hémorragie après l’accouchement.
M. Bimenyimana exhorte les femmes à allaiter leurs enfants le plus longtemps possible.