Sur les 101 jeunes femmes appréhendées dans l’après-midi de ce lundi au siège de l’organisation ’’Culinary Training Agency Burundi’’, au quartier Miroir, en zone Buterere, au nord de la mairie de Bujumbura, seules 6 femmes dont les représentantes de ce centre seraient restées à la police.
Une chose est sûre, elles ne sont pas toutes retournées au quartier Miroir. Après leur présentation à la presse dans les enceintes du SNR, ces femmes ont été amenées au siège de cette organisation, responsable du recrutement des femmes et filles à envoyer dans les pays du Golfe pour divers travaux. Dans ce centre, ces candidates à l’émigration apprennent l’arabe, l’art culinaire et le maniement des divers appareils ménagers.
«Elles ne sont pas coupées du monde, puisque nous les appelons, mais elles restent dans ce centre pour ne pas attraper des maladies, elles s’apprêtaient d’ailleurs à aller se faire dépister la Covid-19 et par la suite s’envoler pour le Golfe », a confié un homme venu voir une parenté dans ce centre.
Il confie que c’est de son propre gré que cette parenté s’est faite enregistrée. Il n’a pas voulu préciser les modalités de recrutement. « J’ai payé de ma poche pour son passeport ».
Un autre jeune homme venu au siège de cette organisation chercher sa sœur, partie sans dire au revoir à sa famille, n’aura pas cette chance. Il révèle que sa sœur n’est pas parmi ces femmes appréhendées puis relâchées par la police. « Après vérification, il m’a été signifié qu’elle n’est pas dans ce centre ».
Le représentant de l’Observatoire national pour la lutte contre la criminalité transnationale (ONLCT) révèle qu’il y aurait d’autres centres de recrutement de jeunes femmes et de filles destinées pour les pays du Golfe.