Le poids de la culture (cas de la religion), la persistance des rumeurs, le manque de communication, l’absence des services conviviaux et la faible implication des hommes ou la réticence des hommes en matière de planning familial sont quelques obstacles liés à l’utilisation des différents services du planning familial au Burundi.
<doc6018|left>Rendre disponible des produits contraceptifs à tous les niveaux, renforcer la communication pour le changement de comportement en matière de planification familiale, consolider les capacités techniques du système sanitaire, redynamiser les Centres jeunes, tels sont les quelques perceptives de cette agence onusienne pour répondre aux objectifs du Millénaire.
D’après Mme Yolande Magonyagi, chargée du Programme Santé de la Reproduction au bureau du UNFPA, mettre la planification familiale volontaire à la disposition de tous les habitants des pays en déveoppement réduirait les couts des soins de santé maternelle et néonatale de 11,3 milliards de dollars par an. C’est ce que souligne le rapport du UNFPA, édition 2012 : « Le Burundi aura besoin de 80 millions de dollars pour répondre aux objectifs de la Vision 2025, d’avoir trois enfants par femme », explique Dr Magonyagi.
« La planification familiale est un droit fondamental de la personne », clame-t-elle. Néanmoins, continue-t-elle, selon ce rapport, on compte encore aujourd’hui dans les pays en développement, 222 millions de femmes qui ne sont pas encore en mesure d’exercer ce droit. Le taux de prévalence contraceptive au Burundi, indique-t-elle, était de 22% en 2011, au moment où les besoins non satisfaits étaient au 31% en 2010.
Pourtant, ajoute-t-elle, des connaissances sur des méthodes contraceptives sont satisfaisantes. « Il y a 87,5% des femmes en général et 94,3% chez les femmes union contre 87,4% chez les hommes en général et 90,7% chez les hommes en union, » fait savoir Dr Magonyagi. Malheureusement, regrette-t-elle, peu de couples échangent sur le nombre d’enfants à avoir. Avant d’ajouter : « Selon toujours le rapport, 23,5% chez les femmes déclarent avoir échangé avec leurs partenaires sur le nombre d’enfants contre 21,3% chez les hommes. »
La chargée de Programme Santé de la Reproduction signale qu’au Burundi, il y a des inégalités qui se présentent dans l’utilisation des services de la planification familiale. Il y a entre autre, énumère-t-elle, le milieu de résidence, le niveau d’éducation, l’âge et la religion. Selon elle, pour résoudre cette problématique, la communication est très importante pour faire un choix.
« 30% des formations sanitaires sont gérées par des confessions religieuses qui sont opposées à l’utilisation des méthodes contraceptives modernes, 58% de la population écoutent les radios. Ces institutions peuvent contribuer à la sensibilisation afin de réduire la pauvreté, la mortalité infantile et enfin promouvoir le développement de la femme », souhaite-t-elle.