Seuls 21% de la population burundaise font recours aux services bancaires selon une enquête menée en 2016 par la Banque de la République du Burundi. Ces résultats ont été dévoilés ce mercredi 28 novembre.
C’était au cours d’un atelier d’échanges sur la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’inclusion financière mise en place en 2012. La BRB se dit préoccupée par ce faible taux.
Diane-Jocelyn Bizimana, secrétaire du comité national chargé de l’inclusion financière déplore, entre autres obstacles à l’implication de la population dans ces opérations, l’inégale répartition des points de services.
D’après Mme Bizimana, le Burundi compte 701 points de services dont plus de la moitié implantée en mairie de Bujumbura. Seule la commune Mukaza occupe plus de 80%. Ces points de service englobent les sièges, les agences, les guichets des établissements financiers à savoir les banques commerciales, les micro-finances et la régie nationale des postes.
Pour elle, le faible taux de l’inclusion financière tient ainsi lieu de l’éloignement de ces services par rapport au lieu de résidence de la population. Par voie de conséquence, elle insiste sur la réduction des distances en implantant des antennes au plus à 8km des résidences des habitants.
Mais ce n’est pas tout, Jocelyn Bizimana souligne une autre préoccupation : les exigences requises par les établissements financiers plombent le niveau d’inclusion. Elle pointe du doigt le montant exigé pour l’ouverture des comptes d’épargne ou encore celui dit de tenue de compte.
Cette experte exhorte des consensus entre ces institutions et la population sur la fixation des montants requis. L’implication de différents acteurs dans la sensibilisation de la population sur l’importance des opérations bancaires est aussi de grande importance. Un autre souci relevé par la secrétaire du comité national chargé de l’inclusion financière : la promotion des transactions bancaires à travers la téléphonie mobile.