S’exprimant en visioconférence lors de la 75ème Assemblée générale des nations unies, ce jeudi 24 septembre, le président Ndayishimiye a dénoncé la « diplomatie des muscles » et appelé à la coopération bénéfique pour tous les Etats.
« Nous réitérons donc notre appel légitime au retrait immédiat du Burundi de l’agenda du Conseil de Sécurité, et d’utiliser ce temps précieux pour traiter du développement socio-économique et pour accompagner les efforts nationaux dans la mise en œuvre du plan national de développement du Burundi 2018-2027 et des objectifs de développement durable de l’agenda 2030», a déclaré Evariste Ndayishimiye, président du Burundi.
Pour lui, le fait qu’il figure sur cet agenda constitue un facteur de déstabilisation du pays au lieu de favoriser la paix et la tranquillité. « Le Burundi se trouve arbitrairement sur l’agenda du Conseil de Sécurité pour des raisons politiques et des intérêts égoïstes de certaines puissances, qui n’ont rien à voir avec le bien-être du peuple burundais, qui ne constitue en aucune manière une menace à la paix et la sécurité internationales».
«Coopération mutuellement bénéfique et respectueuse»
Au niveau diplomatique, le chef de l’Etat burundais souhaite que la diplomatie des muscles cède la place à la coopération mutuellement bénéfique et respectueuse. Il parle de « la tendance de certains Etats qui utilisent des moyens à la fois subtils et illégaux pour réguler la géopolitique dans les pays du Sud et se substituer à la communauté internationale pour oppresser d’autres pays en leur imposant des mesures coercitives unilatérales en violation des principes de la charte des Nations Unies doit cesser ».
Le président Ndayishimiye a fait savoir que le Burundi reste ouvert aux pays et aux organisations internationales qui souhaitent tisser des relations de coopération mutuellement avantageuses et respectueuses. « Mon pays réaffirme son engagement à prendre sa part, toute sa part, de la construction d’un ordre mondial basé sur la règle de droit, un monde pacifique, équitable et prospère et respectueux des principes de la Charte des Nations-Unies ».