Des militants du parti CNL en commune Nyanza-lac ont été arrêtés par le responsable du service national de renseignement, dans la foulée d’échauffourées les ayant opposés aux Imbonerakure, le 1er janvier.
« Tout s’est passé dans un bar sur la colline Biniganyi, en zone Kazirabageni. Nos partisans voulaient se rafraîchir. Comme il n’y avait pas suffisamment de chaises, ils ont amené les leurs. Les jeunes du parti au pouvoir sont arrivés et ont tenté de s’accaparer ces chaises. Ils ne se sont pas laissés faire et la bagarre a éclaté », raconte Gordien Habarugira, représentant du CNL en commune Nyanza-lac, province Makamba, ce vendredi 3 janvier.
Dans l’après-midi, poursuit M. Habarugira, le responsable du service national de renseignement est intervenu et a arrêté cinq membres du CNL, dont une femme, et les a conduits au cachot de la police à Nyanza-lac. « Le lendemain, Claver Nahimana est arrêté après avoir été passé à tabac par des Imbonerakure. Il est pour le moment incarcéré dans un état critique », a-t-il déploré.
Ce responsable du CNL dénonce une arrestation arbitraire qu’il qualifie de persécution politique. Il exige la libération inconditionnelle de leurs militants. Pour lui, il faudrait plutôt la tolérance politique pour que le processus électoral soit une réussite.
Certains activistes de la société civile à Nyanza-lac explique que cette commune concentre la moitié de l’électorat provincial avec plus de 400 mille habitants. « C’est la raison pour laquelle elle est un terrain de bataille pour les formations politiques». Ils appellent les responsables politiques à la retenue.
La police à Nyanza-lac fait savoir que les enquêtes continuent pour établir les responsabilités de cet incident.