La décision de la Commission Nationale Terres et autres Biens (CNTB) est tombée depuis le 11 janvier 2013 : ces familles sont priées de vider les lieux endéans 6 mois. L’administrateur communal a déjà annoncée cette mesure à quelques familles concernées.
<doc6689|left>Ces dernières n’ont pas voulu échanger avec lui, alors que le climat de méfiance entre l’administration et les déplacés du site de Ruhororo persiste. Les notifications adressées individuellement à chaque ménage sont des sortes de mise en demeure. 18 familles ont déjà été informées de ces mesures.
Il a été donné à la plupart de ces familles un délai de 2 mois pour faire un recours à la CNTB. Ces déplacés demandent et proposent que leur question soit réglée par la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) dont le démarrage est toujours attendu. Ils n’entendent pas retourner sur leurs collines d’origine, ils invoquent des raisons de sécurité.
Mais en attendant, ces notifications de la CNTB envoyées à ces familles sont claires : si au cours de ces 2 mois, il n’y a pas de réactions de la part de ces ménages, cela signifie que la décision est irrévocable. Il reviendra alors à l’administration et aux forces de l’ordre de veiller à l’exécution des décisions prises.
Des sources à Ngozi indiquent que ces décisions ont été prises suite aux plaintes des anciens occupants des propriétés situées dans le périmètre où ce site des déplacés a été érigé. Ils ont eu gain de cause, la CNTB a trouvé leurs doléances fondées.
Mais à Ruhororo, c’est le silence et la consternation, une colère couve : au mois de novembre dernier [ces déplacés ont failli s’affronter avec des jeunes venus des collines avoisinantes->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4061].