Les délégations des pays voisins du Burundi ne se sont pas bousculées dans les tribunes d’honneur du stade Ingoma de Gitega où ont eu lieu, ce lundi 1er juillet, les cérémonies marquant le 62e anniversaire de l’indépendance du Burundi. Comme seul chef d’État présent, il y avait le président tchadien.
L’absence remarquée de certaines délégations, surtout celles qui, traditionnellement, ne manquaient jamais cet important événement national, a soulevé des interrogations. Par exemple, la Tanzanie, qui entretient des liens d’amitié solides avec le parti au pouvoir au Burundi, a toujours envoyé une délégation pour célébrer l’anniversaire de l’indépendance burundaise. Par réciprocité, le Burundi pouvait s’attendre à une haute délégation kenyane, d’autant plus que récemment, le président Evariste Ndayishimiye était l’invité d’honneur à la Madaraka Day. De même, l’Ouganda avait l’habitude d’être représenté par un émissaire de haut rang, mais cela n’a pas été le cas cette année.
Autre absence notable : celle d’une délégation venue de Kinshasa. Pourtant, Gitega a envoyé ses troupes pour soutenir les forces congolaises dans leur lutte contre le M23. L’absence du Rwanda, eu égard aux relations tendues avec le Burundi, était davantage prévisible.
Plusieurs observateurs s’interrogent sur l’état de la diplomatie burundaise, tant au niveau régional qu’international. Il existe comme « un malaise diffus », estime un politologue. Pour rappel, lors des célébrations du 60e anniversaire en 2022, le Burundi avait accueilli de nombreuses personnalités étrangères, y compris le président de la République centrafricaine, Dr Faustin-Archange Touadéra, le président de Zanzibar, Hussein Ali Mwinyi, des représentants de l’Afrique du Sud, et l’envoyé spécial de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs, pour n’en nommer que quelques-uns.
En 2021, à l’occasion du 59e anniversaire de l’indépendance, le Burundi avait également reçu une délégation impressionnante, incluant le Premier ministre rwandais Édouard Ngirente, le président de la République centrafricaine, le vice-président de la Tanzanie, le président du Sénat kenyan, ainsi que des représentants du Qatar, du Congo-Brazzaville, de l’Égypte, et un envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies.
Plusieurs hypothèses peuvent être envisagées, notamment des dynamiques diplomatiques régionales, des changements dans les relations bilatérales, ou des priorités différentes pour les pays traditionnellement présents lors de cette célébration. Par peur de froisser des relations ou amitiés, certains pays peuvent choisir de ne pas envoyer de délégation après avoir évalué leurs intérêts à préserver. Les absents ont souvent recours à des alibis ou autres excuses.
Il semble lointain le temps où le président Jakaya Kikwete haranguait la foule au stade Intwari de l’époque. Tout aussi lointain est le souvenir du Premier ministre rwandais discutant discrètement avec son homologue Alain Guillaume Bunyoni, aujourd’hui emprisonné à Gitega. Et que dire des grands banquets organisés en l’honneur des différentes délégations venues soutenir le Burundi indépendant ?
Nta bitoro bihari wana
Les pays qui trompent le Burundi qu’ils ont des amitiés légendaires avec lui suivent a la loupe tout ce qui se trame dans ce pays.
Peut-être qu’ils se sont imagines que pour atteindre Gitega, ils devaient piétiner depuis l’aéroport Ndadaye. Et s’il en est ainsi, ils ont témoigne leur solidarité avec le peuple Burundais qui en a marre de marcher (faute de carburant) depuis plus de deux ans maintenant.
L,arrivee de Mahamat est liee a la demande de Kinshasa d,associer le Tchad dans le combat contre le M23. D,apres une certaine presse ( Afrique intelligence), Tshilombo devait aussi etre la pour une rencontre « trilaterale « . Son absence aux ceremonies est donc etonnante.