Dans son allocution lors du lancement du Caucus africain, ce 04 août, le président de la République, Evariste Ndayishimiye relève le manque d’infrastructures parmi les défis qui freinent la croissance économique du pays. Il en appelle au développement du capital humain.
« La priorité doit être orientée vers le développement du capital humain », a lancé e chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye. Selon lui, les jeunes intellectuels et les femmes manquent encore des capitaux pour démarrer leurs projets.
Le président de la République cite également le manque de technicité afin de répondre aux besoins du marché de travail comme une autre défi à relever pour booster l’économie.
Pour relever ces défis, le président Ndayishimiye fait savoir que le gouvernement compte faire des reformes dans le secteur de l’éducation pour « rendre l’enseignement plus professionnel que général ». Et ceci après la mise en place de la Banque des jeunes (BIJE), la banque des femmes et le programme d’autonomisation économique des jeunes.
En plus du capital humain, le manque d’infrastructures constitue aussi un défi pour le développement du Burundi. Pour résoudre ce problème, le chef de l’Etat indique que le gouvernement prévoit entre autres la construction d’un chemin de fer et d’une autoroute joignant Bujumbura, et Gitega, la modernisation du port de Bujumbura et l’extension de l’aéroport international Melchior Ndadaye.
Malgré les défis liés à l’instabilité économique, le président Ndayishimiye rappelle que le Burundi a des opportunités d’affaires. « Nous avons des opportunités mais nous manquons la clé de démarrage », regrette-t-il.
Parmi ces opportunités figure l’exploitation des mines. Pour ce, il précise que le gouvernement compte installer une raffinerie du nickel et du fer au Burundi.
D’autres opportunités, ajoute-t-il, sont la mécanisation agropastorale, l’industrialisation, le tourisme, les soins de santé, le développement des TIC et l’éducation professionnelle.
« Nous faisons de notre mieux pour encourager le secteur privé et les investisseurs de venir y investir », conclut le président burundais avant de demander à la Banque mondiale de déployer pour le Burundi un appui financier plus important que celui des années précédentes.
Pour Domitien Ndihokubwayo, ministre burundais des Finances et président du Caucus africain, les pays africains doivent faire de la numérisation économique une réalité : « Ce n’est pas seulement question d’écrire et de parler. L’Afrique doit aussi agir pour ne pas toujours trainer les pieds derrière les autres ».
Quand je lis tous les commentaires et avis, je me demande ce qui manque à notre pays pour avoir un développement soutenu pour ces milliers de frères qui sont enclavés dans nos collines ! Cela me rappelle une blague d’une époque où nous plagiions les discours du président feu Mobutu : » … nous n’avons pas besoin de chercheurs mais des trouveurs… ». Quand nos élus s’envoleront à nouveau vers les campagnes pour leurs élections, préparez mes sœurs et frères des programmes chiffrés pour lesquels ils s’engageront à réaliser une fois élus. Que reprochez-vous à vos élus aujourd’hui ? Vous ont-ils présenté un programme précis avec les moyens de sa réalisation ? Ok on peut dire que les choses à réaliser sont visibles à l’œil nu ! Mais on oublie que diriger c’est prévoir. Quand on gère au coup par coup, cela témoigne d’un manque de planification notoire. Un pays ne se gère pas comme une boutique.
@Jambo
1. Vous écrivez: »Avec 90% de population agricole etune surpopulation ahurissante. La mécanisation agricole nti nakenewe… »
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La Chine pourrait servir de bon exemple pour le Burundi.
Pendant les 30 premières années du pouvoir communiste en République Populaire de Chine (entre 1948 et 1978), le secteur agricole allait mal et des millions de Chinois sont morts de famine.
Grâce aux réformes agraires de Deng Xiaoping (qui a dirigé le pays de 1979 à 1992), les 40.000 « communes » agricoles/ coopératives étatiques ont été remplacées par plus de 200 millions de minuscules fermes familiales (d’une superficie d’un mou = unité chinoise d’ à peine un quinzième d’un hectare).
Ce qui ressemblerait aux petits lopins de terre des provinces surpeuplées de Kayanza et ailleurs.
Les 30 années (1980-2010) de développement spéctaculaire du secteur agricole en Chine sont dues à la politique agricole de:
Institutional reforms;
Market liberalization;
Investment into agriculture sector (irrigation, technology and others).
https://www.youtube.com/watch?v=vkjqMjRvP18&t=1561s
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mu_(unit%C3%A9_chinoise)
1. « Parmi ces opportunités figure l’exploitation des mines… »
2. Mon commentaire
Dans un récent rapport de White House (= Présidence des Etats-Unis d’Amérique) publié pour marquer les 100 jours de la présidence de Joe Biden) et concernant l’établissement des chaînes d’approvisionnement (qui sont résilientes), le Burundi figure (à la page 157) parmi les six pays au monde où se trouvent la majorité des mines de neodymium (= l’une des 17 terres rares) utilisé dans la fabrication d’aimants.
« The neodymium-iron-boron (NdFeB) magnet supply chain is an example of a strategic and
critical materials supply chain where one country is able to maintain vertical capabilities throughout the supply chain, while multiple other countries operate at only select tiers (see Figure 2)… »
https://www.whitehouse.gov/wp-content/uploads/2021/06/100-day-supply-chain-review-report.pdf
1. »Parmi ces opportunités figure l’exploitation des mines. Pour ce, il précise que le gouvernement compte installer une raffinerie du nickel et du fer au Burundi. »
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a). Le nickel est très recherché pour être utilisé dans les batteries des véhicules électriques.
« The main elements used in current and emerging lithium batteries are:
Current collectors: Aluminum, Copper
Cathode materials: Lithium – and may include a combination of Nickel, Cobalt, Manganese, Iron,
Phosphorous, Aluminum, or Sulfur
Anode: Graphite (Carbon), Silicon, or Lithium (metallic foil)
Electrolyte: Lithium, Phosphorous, Fluorine
Of these, lithium, Class 1 nickel, and cobalt are considered the most critical minerals used in the production of lithium batteries… »
https://www.whitehouse.gov/wp-content/uploads/2021/06/100-day-supply-chain-review-report.pdf
b). Voici comment Hinatuan Mining Corp. qui exploite la plus grande mine de nickel en République des Philippines en Asie du Sud-Est (Hinatuan mine site, also known as the “Tagana-an Nickel Project”, is located in Barangay Talavera, Hinatuan Island, municipality of Tagana-an, provine of Surigao del Norte) participe au développement communautaire.
https://www.youtube.com/watch?v=I94Gp9QUr3g&t=387s
Ayons les pieds sur terre.
Ouvrez le pays aux investisseurs étrangers.
Mettez toutes les conditions qui attirent les investisseurs.
1) Diminuez la corruption: de grâce banissez « Ndimwo » ou « Njemwo ».
2) Honorez les contrats que vous avez signé dans les conditions que nous connaissez.
3) Arrêtez de chanter que vous allez mettre au pas le pouvoir judiciaire. Etc..
4) Le peuple burundais, le monde qui nous regarde a besoin des faits concrets et non de projets irréalisables.
Aeroport de Bugendana ntawukiyivuga. Autoroutes, chemin de fer, usines de Nickel zizokwubakwa na nos petits enfants
Je lis et suis avec attention votre rubrique « Commentaires ».
Seulement voilà, pour ce « Caucus africain » de Bujumbura 2021, un constat très amer: les Ministres chargés des Finances du Burundi depuis l’avénément spéctaculaire du MPA CNDD-FDD, le pays plonge toujours dans les eaux profondes. Manque de vision de ces rebelles devenus miraculeusements des saints par rapport aux pouvoirs précédants, ou ont-ils un agenda caché avec ceux qui les ont catapultés au pouvoir. A chacune et Chacun d’y réfléchir…
pour l’aéroport international de Bujumbura (Melchior Ndadaye), il n’est pas bon d’étendre l’aéroport mais, le gouvernement doit construire le grand aéroport extraordinaire afin de rivaliser avec d’autres pays. Pour les investisseurs étrangers, le gouvernement devrait améliorer certains points pertinents tels que sécurité, justice équitable, éradiquer les enlèvements, les exécutions extrajudiciaires et la corruption. Je suis sûr que son excellent président essaie de prononcer des discours inspirants, mais il devrait faire un effort supplémentaire et les mettre en action. Les investisseurs et les touristes viendront et l’économie ira s’améliorer le plus rapidement possible.
Tout cela est louable. Cependant, si les contrats signés ne sont pas rigoureux et négociés pour l’intérêt de tous les Barundi et qu’à chaque changement à la tête du pays on cherche à les modifier, les investisseurs n’aiment pas l’instabilité dans les affaires. Twisubireko pour rétablir la confiance.
@Mivurugo
1. Vous écrivez: « …les investisseurs n’aiment pas l’instabilité dans les affaires. Twisubireko pour rétablir la confiance… »
2. Mon commentaire
a). Supposons qu’un gouvernement ait signé un contract dit « GAGNANT-GAGNANT » à l’époque en 2017 quand le prix du nickel était de 4 dollars par livre (= 450 grammes). Aujourd’hui le prix est d’environ 9 dollars et l’on s’attend à ce qu’il monte encore plus avec l’utilisation du nickel dans les batteries des véhicules électriques. Il y a lieu de demander la renégociation du contrat (si l’on veut garder le slogan « Gagnant-gagnant »).
http://www.kitcometals.com/charts/nickel_historical_large.html
« Gold or copper mines in Tanzania, Papua New Guinea, Mongolia, Indonesia, Greece and South America have been stalled or threatened as local governments pushed for more taxes, royalties or larger stakes… »
https://www.wsj.com/articles/a-gold-mine-takeover-highlights-increasing-mining-sector-risk-11628433248
b). La Tanzanie s’est basée sur le nouveau « Barrick model » (= Gouvernement reçoit gratuitement 16% de la compagnie et puis 50% des profits après que les investisseurs aient récupéré leurs capitaux) en créant Tembo Nickel Corporation (janvier 2021) et Twiga Minerals Corporation (24 janvier 2020). C’est la canadienne Barrick Gold Corporation qui est l’actionnaire principal de Twiga.
c). Barrick Gold vient de signer un contrat simulaire en Papouasie Nouvelle Guinée (dans l’océan Pacifique).
« Under the agreement, ownership of the mine will transfer to ‘a new joint venture’, which will be 51 per cent-owned by PNG interests and 49 per cent by Barrick Niugini Limited (BNL), the mine’s operator, which is a joint venture between Canada’s Barrick Gold and China’s Zijin Mining… »
https://www.businessadvantagepng.com/barrick-gold-and-papua-new-guinea-government-strike-new-deal-over-porgera/
Les révisions des prix doivent être prévues dans les mêmes contrats en précisant les éléments qui seront tenus en compte. Ainsi chacun sait où il va.
Certains projets sont du vent ou de la démagogie.
a) Murivyo vyose. Il faut commencer par une politique de lutte contre la corruption et faire du Burundi un Etat de droit. Rabira sur les pays de l Afrique comme le Botswana, Ghana, Rwanda, etc…
1) Avec 90% de populatiin agricole etune surpopulation ahurissante. La mécanisation agricole nti nakenewe. On a construit une usine qui produit des engrais. De mémoire, il est exporté nulle part. Cela prouve sa qualité. Cet engrais est vendu par force au paysan burundais
2) Agrandissement de l aéroport de Bujumbura. Commencez par une politique d’ouverture. Les avions ntizireka kuza kubera la dimension de l aeroport
3) Une usine de raffinerie de Nickel et chemin de fer. Pas réalisable à court terme.
@Jambo
1. » Avec 90% de population agricole et une surpopulation ahurissante. La mécanisation agricole nti nakenewe… »
2. Mon commentaire
L’exemple du développement du secteur agricole en Chine pourrait servir de leçon pour le Burundi.
C’est grâce aux réformes agraires de Deng Xiaoping (qui a dirigé la Chine de 1978 à 1992) que la collectivation des terres a fait place à plus de 200 millions de minuscules fermes familiales (chacune d’une superficie d’un mu = un quinzième d’un hectare = 675 mètres carrés).
(Au Burundi, ça rappelerait les petits lopins de terre dans les provinces surpeuplées comme Kayanza et autres).
La vidéo « China’s Agricultural Development and Policies: Are there lessons for Africa? » examine le rôle de:
Institutional reform;
Market liberalization;
Investment into agriculture sector (irrigation, technology,…).
https://www.youtube.com/watch?v=vkjqMjRvP18
http://www.onlineunitconversion.com/mu_to_hectare.html#:~:text=The%20mu%20is%20a%20traditional,yards%2C%20or%20768.65%20square%20meters.
@Jambo
1. « Rabira sur les pays de l Afrique comme le Botswana, Ghana, Rwanda, etc… »
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Si je comprends bien, au Burundi on veut que ce soit le secteur privé (encore faible dans l’économie du pays) qui prenne la part du lion dans le développement de la nouvelle capitale politique à Gitega.
Mais par exemple, quand (en 1973) la République Unie de Tanzanie a décidé de transférer sa capitale politique de Dar es Salaam (sur l’Océan Indien) vers Dodoma (au centre du pays) , c’est le Gouvernement lui-même qui a créé CAPITAL DEVELOPMENT AUTHORITY (CDA).
VISION
To Develop Modern And Suistanable Capital City Of Tanzania.
MISSION
To implement the capital transfer decision to Dodoma through proper planning of national Capital City, management of urban development process and provision of high quality services on land delivery, infrastructure development and environmental management to its stakeholders.
https://www.cda.go.tz/mision.php
« Rabira sur les pays de l Afrique comme le Botswana, Ghana, Rwanda, etc… »
J’aime bien quand tu cites le Rwanda comme exemple. Mais j’ai peur que son régime pratique un peu de politique d’apartheid. Au fait en Afrique du sud à l’époque, il semble que nombreux blancs ont découvert qu’il y régnait un apartheid au moment de son abolition. Peut-être que c’est votre cas.
@Yan
On ne doit pas nécessairement être d’accord avec toute la politique de président Jean-Baptiste Bagaza, mais l’on peut reconnaitre qu’il a fait une importante réforme agraire/sociale en abolissant le système d’ UBUGEREGWA et il a fait construire des infrastructures de transport et des usines au Burundi.
DE TOUTE FACON, LES BONNES RELATIONS ENTRE LE RWANDA ET LE BURUNDI VONT REPRENDRE D’ICI PEU ( « que son régime pratique un peu de politique d’apartheid » ou pas).
J’ai été surpris de voir la présidente de la Tanzanie, Mama Samia Suluhu Hassan, visiter à Kigali la laiterie Inyange, CFAO Motors Rwanda où l’on assemble des voitures Volkswagen, et une usine où l’on assemble des téléphones mobiles.
https://www.youtube.com/watch?v=byqQkcFWUEU
@Stan Siyomana
En lisant entre les lignes de ce que vous écrivez, il transparaît que vous admettez que Bagaza pratiquait l’apartheid. Et la suite de ce qui a suivi son régime n’a été que la conséquence de sa politique. Si nous admettons que les mêmes causes produisent les mêmes effets, on peut prévoir ce qui arrivera au Rwanda tôt ou tard!
ivyo vyiyumviro niviza cane ariko mugihe igihugu kitsrekura idorari ngotworoherwe, tuzokwisanga mumajambo gusa, hama gushika kubikorwa tubibure
« […] le chef de l’Etat indique que le gouvernement prévoit entre autres la construction d’un chemin de fer et d’une autoroute joignant Bujumbura, et Gitega, la modernisation du port de Bujumbura et l’extension de l’aéroport international Melchior Ndadaye. »
Ça rappelle ce nous a présenté Nkurunziza comme Bujumbura en 2045.
https://www.youtube.com/watch?v=oCWS7Dz_rHw
« l’extension de l’aéroport international Melchior Ndadaye »
Il y a eu un projet de construction d’un aéroport international à Bugendana [pour, disait-on, désengorger l’aéroport de Bujumbura]. Que de belles paroles visiblement.
En guise de clin d’œil, M. Abbas Mbazumutima (Iwacu) a rappelé à nos dirigeants qu’il nous faut plus d’actions que de discours qui nous promettent monts et merveilles. (https://www.iwacu-burundi.org/le-coeur-du-burundi/).
J’ai envie de retourner à M. Ndihokubwayo sa formule: « Ce n’est pas seulement question d’écrire et de parler » et lui demander du concret.
@arsène
E tous cas une autoroute ferait du bien car permettrait (peut-être) aux personnes travaillant à Bujumbura ou Gitega, de se domicilier à plus de 50 km sur cette ligne, du lieu de travail. Ce qui permettrait de diminuer la pression sur l’immobilier sur ces 2 métropoles. Car actuellement les prix des logements deviennent graves (impayables par la majorité des gens qui sont salariés).
Je suis tout à fait d’accord avec vous (Yan) quant à l’importance d’avoir une autoroute ou un chemin de fer. Pour ceux qui ont les moyens de s’offrir une voiture, ce serait très facile de vivre à Gitega et travailler à Bujumbura: la distance serait réduite à moins de 100 km et vu la vitesse admise sur autoroute (70 ou 80 km/h selon les pays et maximum de 120 ou 130), le trajet serait d’une heure (en moyenne). On perd déjà autant de temps pour se rendre d’un point à un autre à Bujumbura.
Le problème que je soulève dans mon commentaire est celui de distinguer entre le rêve et la réalité, entre les projets et les promesses de campagne alors que nous en sommes très loin. Le président n’est plus dans le rôle de candidat qui cherche à séduire l’électorat; il devrait être réaliste et pragmatique.
Si le Burundi n’est pas capable d’entretenir le réseau routier – je lis régulièrement dans ce journal que l’état de plusieurs routes est lamentable, que les ponts s’effondrent les uns après les autres, etc. – je ne pense pas que le Burundi soit en mesure de construire une autoroute d’une centaine de km de long; ce n’est d’ailleurs pas la priorité.
Une autoroute entre Bujumbura et Gitega coûterait une fortune que le Burundi ne pourrait se permettre de consacrer à une telle infrastructure, du moins dans l’immédiat. Le relief du Burundi exigerait la construction de tunnels et des viaducs qui sont des ouvrages hautement budgétivores.
Mais on a tous le droit de rêver: quand les salles de classes n’ont pas de bancs/pupitres, que les manuels scolaires manquent, que la population n’arrive pas à se faire soigner, et j’en passe, la priorité n’est pas la construction d’autoroutes ou d’agrandir un aéroport où n’atterrit qu’un ou deux avions par jour.