Le ministère public leur charge d’appartenir aux bandes armées notamment Red-Tabara, Forebu et les FNL du Général Aloys Nzabampema, et d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat.
Eux, ce sont les 54 prévenus des 115 présumés rebelles qui ont été remis par la RDC aux autorités burundaises. Ils ont comparu, ce mardi 30 octobre, au Tribunal de grande instance de la commune Mukaza en mairie de Bujumbura. Le procès a eu lieu à la prison centrale de Mpimba.
Tous dénoncent des accusations mensongères. Selon eux, les procès-verbaux des premiers interrogatoires présentés par le ministère public sont erronés. «J’ai été contraint de signer sans me rendre compte du contenu», s’est indigné l’un d’entre eux. Toutefois, quelques-uns affirment avoir côtoyé malgré eux des rebelles. Cependant, ils en ont réchappé.
«Ils méritent d’être relâchés car il n’y pas d’éléments probants d’infractions», ont indiqué les trois avocats de la défense, dans leurs plaidoiries. Ces derniers avaient été dépêchés par le député Fabien Banciryanino, élu dans la circonscription de Bubanza.
Me Prime Mbarubukeye, l’un d’eux, s’étonne que des personnes arrêtées dans des endroits différents et qui ne se connaissent même pas, soient accusées des mêmes infractions. Il dénonce également la mort en prison d’un certain Joris Niyonkuru, un de ces présumés rebelles, faute de soins médicaux.
Pour rappel, ces présumés rebelles sont parmi les 124 Burundais irréguliers remis par la RDC en collaboration avec le HCR et la Monusco le 31 janvier 2017.
«C’est un signe que les Burundais en exil peuvent rentrer et être bien accueillis, c’est une preuve que les turbulences sécuritaires sont passées», avait indiqué Aimée-Laurentine Kanyana, ministre de la Justice, à la tête de la délégation burundaise qui les avait accueillis à la poste frontière de Gatumba.
21 autres prévenus ont eu droit à un procès pareil lundi.
Par Jérémie Misago