9h, à la Cathédrale Régina Mundi. Contrairement aux années antérieures, la population est moins nombreuse et les officiels n’occupent que la moitié de la cathédrale. Les deux camps rivaux du parti Uprona, Concilie Nibigira et Charles Nditije, les anciens compagnons de lutte du prince, sa famille, etc. sont tous là.
Pour Mgr Evariste Ngoyagoye, archevêque de Bujumbura, le peuple doit s’inscrire en faux contre les régimes dictatoriaux. Et de leur demander de se comporter comme le roi Salomon : « Il n’a pas demandé la richesse à Dieu, ni la persécution de ses ennemis. Il a imploré la sagesse et Dieu a exhaussé sa prière. » Il invite la classe politique à suivre ce modèle.
Dans un contexte où le pays s’achemine vers des échéances électorales, Mgr Ngoyagoye souligne que « tout pouvoir vient de Dieu. » Selon lui, certains politiques se cachent derrière Dieu alors qu’ils agissent contre sa volonté.
L’unité : seul moyen de se réconcilier
Après la messe, les festivités se sont poursuivies au mont Vugizo où repose le corps du prince.
Concilie Nibigira est accompagnée de ses deux bras droits : André Ndayizamba et Gaston Sindimwo. On remarquera l’absence du camp Nditije. Certes, ils n’ont pas été conviés parce que non reconnus par le ministère de l’Intérieur.
Aux environs de 11h30, tout l’exécutif est sur les lieux. Et les cérémonies commencent avec l’arrivée du couple présidentiel.
Une dizaine de partis, dont le Cndd-Fdd, l’Uprona, le Sahwanya Frodebu Nyakuri et le Sahwanya Frodebu ont déposé des gerbes de fleurs. Celle de Concilie Nibigira risquera de tomber, ce qui n’a pas échappé à la vigilance du public.
Quelques minutes ont été réservées au discours du 18 septembre 1961 à la victoire du parti Uprona. On retiendra la détermination du prince à assurer un Etat de droit, l’unité nationale et le développement de la nation.
Concilie Nibigira constate que les problèmes à l’Uprona ne datent pas d’aujourd’hui. Elle ne doute pas que le prince prônait l’unité, l’amour de la patrie, etc. Toutefois, elle reconnaît que ces valeurs sont aujourd’hui menacées par des gens qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts. Elle ne désespère pas quant à la réunification : « Maintenant que le problème est connu, nous devons nous asseoir ensemble pour le résoudre. »
Frédéric Bamvuginyumvira, vice-président du parti Sahwanya Frodebu, estime, pour sa part, que du temps de l’indépendance jusqu’à nos jours, le pays n’a fait que reculer: « 53 ans après, les mêmes problèmes subsistent : la question foncière, les difficultés économiques, la vie indécente des populations. » Pour preuve, conclut-il, le pays se classe parmi les trois pays les plus pauvres au monde.
cette dame de Concilie Nibigira a vraiment le profil du cndd-fdd. Au lieu de proposer des solutions sur ce qu’elle aurait à apporter comme sorties de crises, elle nous raconte ses salades comme quoi les problèmes de l’Uprona ça toujours été ainsi. Autrement dit, elle veut nous faire quoi que l’uprona doit exister avec des problèmes! Elle m’agace!!!
Monsieur Melchiade, est ce qu’elle a menti? Pourquoi l’acharnement sur une personne, non les problèmes du parti? Vous pensez que si Concilie n’était pas présidente l’uprona, le parti n’aurait pas de problème? C’est quoi les problèmes du parti, c’est quoi vos solutions?
Chers Compatriotes,
Je voudrai rappeler que le Prince et ces compagnons de lutte ont bénéficié de l’appui des paysans sur tout le territoire lors de leurs sensibilisation clandestine. Ils étaient obligé de travailler la nuit avant l’agrément du parti le 7 janvier 1960. De ce fait, je remercie toutes ces personnes qui ont offert le gîte et le couvert au Princes et à ses Compagnons. Lesquels n’ont pas hésité à suivre le Prince et à abandonner femmes et enfants pour aller militer. Oui, il y avait une unité et une conscience qu’il faut redonner sa dignité au peuple burundais. Aussi, un remerciement aux communautés religieuses notamment: les musulmans, les catholiques et les protestants. Enfin, mes remerciements vont également, aux femmes burundaises qui ont votées massivement et ont contribué à la victoire de l’Uprona donc à l’avènement de l’indépendance.
A tous que l’on n’oublie pas que le Prince a donné sa vie pour que nous soyons maître de notre destin. Oui, il se savait menacé par ses cousins Baranyanka, mais , cela ne l’a pas détourné de sa conviction de libérer la nation Burundaise que ce sacrifice perdure dans la conscience de tout un chacun.
Aussi, que l’on n’oublie pas la phrase du Mwami Mwambutsa IV suivant » Que tous ceux qui veulent me consoler , ne se vengent point ». Cela nous a évité de sombrer dans le drame Rwandais( 1959) et Congolais(1960). Que l’on s’en souvienne. Travaillons à préserver la paix sociale qui conduit à un développement économique pérenne.
Louise Muhirwa.