Du 25 au 26 novembre, des spécialistes indiens du cancer, de la chirurgie cardiaque et de la chirurgie néphrologique ont consulté gratuitement des malades burundais.
Aux cliniques Van Norman et Prince Louis Rwagasore, les patients sont venus en masse au rendez-vous. Trois médecins indiens de renom ont pu consulter plus de 500 patients. Au Burundi, aucun médecin n’a été formé dans ces spécialités hormis quelques chirurgiens cardiologues qui résident à l’étranger : « Le médecin m’a bien consulté et je dis merci aux initiateurs de ce programme. Me payer une consultation de dix à quinze mille Fbu m’est impossible compte tenu de mes moyens », se réjouit Libérate Niyozima souffrant de problèmes cardiaque.
Un autre malade de 72 ans avoue que même ses enfants ne payent plus ses soins de santé. « Le médecin, (spécialiste dans les implantations, NDLR) m’a dit que probablement je serais opéré d’un de mes reins à la seconde occasion », indique-t-il.
Raoul Nsegiyumva, médecin à la Clinique Van Norman, assure que ce n‘est pas la première fois que ce genre de partenariat a lieu : « Au début, j’ai pris contact avec des médecins égyptiens et ils sont déjà venus quatre fois au Burundi. Aujourd’hui, ce sont des Indiens qui là pour nous aider. » Il raconte que la demande pour les soins des cancers, des maladies cardio-vasculaires et néphrologiques est très forte. Le Dr Raoul Nsengiyumva a pris cette initiative via des médecins du Kenya. Ces trois médecins font partie du groupement Apollo Hospitals – il regroupe six hôpitaux qui ont décidé de venir en aide aux pays sous-développés. « Après avoir vu le travail que le groupe a effectué en Afrique du Sud, au Nigéria, en Zambie, j’ai été captivé d’où l’initiative de les inviter », raconte le médecin Nsengiyumva.
Ces médecins pensaient avoir peu de patients au Burundi et n’ont programmé que deux jours. « Certains malades sont rentrés à la maison sans avoir être consultés. Mais, dans deux mois, ces médecins reviendront pour deux semaines avec du matériel pour différentes opérations », rassure le Dr Raoul. Ils ont même promis d’installer le système de télémédecine pour faire des consultations depuis l’Inde et de former des médecins burundais. « C’est pour éviter aux malades de faire des voyages coûteux, alors qu’il s’agit d’un petit bobo pouvant être soigné sur place. » Ces médecins sont venus au Burundi par leurs propres frais.