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50 ans d’Indépendance du Burundi : quatre ministres parlent de leur préparation avant la célébration

05/05/2013 Commentaires fermés sur 50 ans d’Indépendance du Burundi : quatre ministres parlent de leur préparation avant la célébration

Les ministres Edouard Nduwimana, Pontien Gaciyubwenge, Gabriel Nizigama et Pascal Barandagiye ont tenu une conférence de presse conjointe, ce 25 juin, à Bujumbura. La sécurité dans et aux alentours de la Kibira, celle de l’ombudsman, le dossier judiciaire de ce dernier ainsi que celui d’Hassan Ruvakuki, etc. ont fait l’objet des échanges.

<doc4388|center>Ils ont tous entonné un même refrain : « La République n’est pas menacée, la paix règne partout dans le pays. » Seulement, le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants s’est, un tout petit peu, gratté la tête quand son homologue de la Justice a parlé d’Hassan Ruvakuki, condamné pour avoir esquissé quelques pas de danse avec « un groupe de terroristes » à Cankuzo.

Or, les ministres Pontien Gaciyubwenge (Défense) et Gabriel Nizigama (Sécurité) avaient pris tout leur temps pour expliquer ‘’diplomatiquement’’ que les bandits armés, les voleurs et les pilleurs ne fourmillent pas au Burundi. Le même discours avait été tenu, quelques minutes avant, par leur homologue de l’Intérieur. « Nous assistons aux cas d’assassinats causés essentiellement par des conflits fonciers, la sorcellerie, des règlements de comptes, etc. », affirme le ministre Edouard Nduwimana.

Selon lui, il n’y a pas de gens organisés au niveau communal ou provincial pour perturber la paix dans le pays.Et lorsqu’ont été évoqués les exécutions qualifiées d’extrajudiciaires par certains rapports des organisations nationales et onusiennes, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux s’est empressé de clarifier les choses : « C’est un terme non encore précis, que des associations utilisent sans en connaître le sens. Nous organiserons des rencontres, genre ateliers, pour expliquer ce que c’est », souligne Pascal Barandagiye.

Resté sur sa soif, un journaliste demande si la soixantaine de cas d’exécutions extrajudiciaires, répertoriés, en 2011, par le commissariat des Nations Unies pour les droits de l’Homme ne sont pas reconnus par son ministère. Réponse : « C’est pour cette raison que nous avons mis en place une commission pour procéder à une contre-vérification des éléments contenu dans ce rapport. Les résultats seront portés à la connaissance du public dans les prochains jours », explique le ministre Barandagiye, qui compte traduire en justice les auteurs des rapports que la commission aura reconnu mensongers.

Jugé comme un simple citoyen

Revenant sur ce que plus d’un appellent l’affaire Ruvakuki, le ministre de la Justice fait savoir qu’il n’a pas à se prononcer sur les décisions des juges : « Que celui qui n’est pas content du verdict, saisisse les instances habilités. Je n’aime pas m’immiscer dans des dossiers encore en cours en justice », avance-t-il, défendant mordicus ses ouailles qui ont statué sur le cas.

Le ministre les défend tellement qu’il va, quelques secondes après, violer son principe, en voulant prouver que le journaliste a effectué une mission de travail sans l’aval de ses supérieurs : « Interrogé, le directeur de la radio Bonesha FM a affirmé qu’il n’avait pas délivré un ordre de mission à Hassan Ruvakuki. Vous pouvez le vérifier dans le dossier.»
Et comme pour en finir avec ce point, le ministre de l’Intérieur rappelle qu’avant d’être journaliste, Ruvakuki est un Burundais, régit donc par le code pénal comme tout autre citoyen.

La sécurité de l’ombudsman est assurée

Ce n’était pas fini avec les questions de justice, pour autant. Sur la question de l’ombudsman burundais entendu par la justice belge, le ministre Barandagiye souligne que, côté burundais, la collaboration est bonne.
A ce sujet, son homologue de la Sécurité va embrayer en précisant que, lors de sa rencontre avec l’ombudsman, ce dernier lui a signifié que sa sécurité était bien assurée. « S’il advienne que des malfaiteurs attentent à sa vie, nous procéderons aux enquêtes », promet Gabriel Nizigama.

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