<img4433|right>Populaire ? Populiste ? Toujours est-il que le chef de l’Etat draine les foules. Deux fois par semaine, il sillonne le pays, plantant des arbres fruitiers, construisant des écoles, des hôpitaux, des stades, etc. Il conclut ses rencontres par un match de football où il se donne complètement. La population adore.
Quand il arrive au pouvoir, en 2005, Pierre Nkurunziza décrète des mesures très populaires : gratuité des soins de santé pour les enfants de moins de cinq ans, les femmes peuvent accoucher sans rien payer, l’école primaire est gratuite. Des mesures qui le rendent très proche des petites gens.
Ce n’est pas tout. Les samedis, la population réalise des « travaux communautaires ». Le président fait le tour du pays et se joint aux travaux Ainsi, plus de 2500 écoles ont été construites depuis 2007 dans tout le pays.
Pour la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance du Burundi, le 1er juillet 2012, le président Nkurunziza lance un défi à chaque province : présenter au moins une œuvre. Ainsi, des stades, des hôpitaux, des ponts et des bâtiments administratifs sont construits.
Les {Bagumyabanga} (militants du Cndd-Fdd) l’appellent affectueusement {Umuhuza}, le réconciliateur. Convaincu que le sport en général, et le football en particulier, peut servir à asseoir une paix durable dans le pays, ce père de cinq enfants a créé une école de football qui encadre près de 600 jeunes dans plusieurs centres de formation à travers le pays. De plus, il est le promoteur d’Alléluia FC, une équipe de vétérans, anciens coéquipiers du président Nkurunziza alors entraîneur de l’Union Sporting.
Ce natif de Ngozi fêtera ses 48 ans le 19 décembre prochain. Détenteur d’une licence en Sciences d’Éducation physique et sportive, il est fils d’Eustache Ngabisha, un parlementaire assassiné en 1972. Il joue régulièrement au football et pratique le cyclisme. C’est aussi un chrétien {born again}.